Nous partons trois mois au Japon, cet automne. Du début octobre à la fin décembre, nous serons à Kyoto en famille. Les billets sont déjà achetés. Il n’y a plus de raison de reculer.
Le projet initial était de partir un an. Mais ayant eu des problèmes avec mon doctorat, l’idée d’un postdoctorat s’est évanouie. Quand j’ai appris qu’il serait impossible de soutenir ma thèse l’an dernier, ce fut l’une des conséquences les plus pénibles à assumer: la préparation vers un séjour prolongé à l’étranger avait été faite pour rien…
Un an au Japon avec les enfants, ça se prépare longtemps d’avance pour minimiser les difficultés. Cours de japonais pour les enfants, montage d’un projet postdoctoral avec un professeur là-bas, demande de bourse, budget, étude des caractères à tous les jours, etc. Ce n’est qu’une petite part de ce qui doit être fait pour favoriser l’intégration.
On a donc eu de longues discussions de couple. Qu’allions-nous faire maintenant?
Pourquoi c’était si important de partir en 2018? Parce que je suis à la fin de mes études, donc entre deux « situations », entre la flexibilité et l’ancrage. Aussi parce que notre plus grand termine sa 1re année. Il sait lire le français, il sait aussi lire le japonais de base (même s’il ne comprend pas la plupart du vocabulaire). Intégrer une école japonaise cet automne lui permet d’arriver au même niveau d’écriture que les autres : en commençant à apprendre les caractères compliqués (kanji). Y aller plus tard dans notre vie, c’est peut-être ne jamais y aller car j’aurai de plus en plus de mal à mettre de côté mes emplois ici, les enfants auront aussi de plus en plus de difficultés à s’immerger complètement à l’école. Pour toutes ces raisons, c’était le bon moment.
Pourquoi c’était si important de partir au Japon? Parce que ça fait dix-sept ans maintenant que j’ai commencé à l’étudier et je ne m’en lasse pas… C’est plausible de croire que je continuerai de m’y intéresser! Je dois donc comprendre mieux, continuer d’apprendre. Si j’ai obtenu le niveau intermédiaire de l’examen que j’ai passé en décembre (JLPT N3), j’aimerais passer à un autre niveau pour pouvoir lire plus couramment.
On part donc. On se concentre sur cet essentiel qu’on a réussi à définir. Nos objectifs sont peu nombreux, mais immenses en même temps:
- Améliorer mon japonais. Pour ce faire, je suis inscrite à une école spécialisée, cinq jours par semaine pendant trois mois. Nous serons donc basés à Kyoto pour toute la durée du séjour. Ce sera loin d’être des vacances!
- Que les enfants améliorent aussi leur japonais (et mon chum aussi, c’est sûr!). C’est pourquoi on va tenter d’inscrire Léo à l’école et Émi à la garderie. Si ce n’est pas possible, on va engager un tuteur privé.
Il me reste donc à finir le doctorat avant le départ. Six mois seulement nous séparent du début de l’aventure. Comme d’habitude, ce projet apportera son lot d’imprévus. À chacun de ces séjours, on revient un peu changés, la tête pleine d’idées en germe et de rêves à venir. On vous tient au courant!
2 commentaires:
Wow, toute une aventure quand même! Dommage qu'une partie de la préparation n'ait pas abouti sur l'année voulue.
Je vous souhaite bon voyage en tout cas! :)
Mais je m'interroge... si jamais vous aviez voulu partir (ou décidiez de repartir) plus tard, est-ce qu'il n'existe pas là-bas des écoles en français ou en anglais où les enfants pourraient s'intégrer plus facilement même si leur japonais n'était pas au niveau?
Oh, et si jamais tu croises une veste haori... ;)
Il y a bien sûr des écoles internationales où on enseigne en anglais. Elles sont même très populaires. Mais pour Léo, ce n'est vraiment pas l'idéal. C'est sa troisième langue et il est vraiment moins bon en anglais qu'en japonais (et je remarque qu'il a moins le goût aussi...)
Et à Kyoto, il y a la 2e école française au Japon (l'autre étant à Tokyo). J'avais de mes étudiants de japonais avancés qui la fréquentaient.
Le problème? Le prix pour les écoles comme ça est super élevé: autour de 10 000 par année.
L'autre gros problème: le japonais va rester "secondaire" dans tout cela pour les enfants. Je veux, en allant au Japon, que le japonais devienne en première place, sinon on ne fera pas une aussi gros voyage!
Alors je vais apporter les devoirs de français, on le parlera à la maison... Mais en-dehors, pouf!, c'est en japonais seulement. Immersion express! ;)
Publier un commentaire