Vous ai-je déjà dit à quel point les Japonais sont friands de papeterie? Des boutiques entières consacrées à l’art du papier, des thématiques qui changent à chaque saison, une qualité exceptionnelle… Dans mon armoire, j’ai un étage complet consacré aux calepins, cahiers de notes, livres et paquets de feuilles venant du Japon. J’aime également les formats, comme les Européens : du A4, mais surtout le charmant et parfait B5, qui se prend bien en main, se traîne dans tous les sacs, me semble être la taille parfaite pour écrire.
Je me rappelle d’avoir choisi mes cahiers de note en observant la taille de l’espacement des lignes. Par exemple, pour mes cours de japonais, j’aimais avoir un espacement très serré, ce qui me permettait de prolonger la vie de mon cahier, car ça devient très long avant de remplir une page! Au contraire, lorsque j’écris pour moi, je préfère un carnet sans ligne pour avoir une liberté complète!
En conséquence, j’apporte souvent des cadeaux en papier à mes amis japonais que je vais chercher à la Papeterie Saint-Gilles, à Saint-Irénée. Et, lorsque c’est Noël, je reçois des cartes magnifiques, même si cette fête n’est pas vraiment célébrée au Japon! La photo de ce blogue en est un exemple : une femme habillée d’un superbe kimono rouge se déplace sous les arches du sanctuaire Fushimi-Inari et des petits Pères Noël suivent ses pas… Avouons que c’est élégant…et mignon! Que l’année 2012 soit à l’image de ce dessin japonais: plein de surprises et de magie! Joyeuses Fêtes!
23 décembre 2011
13 décembre 2011
Le thé et ses consignes sacrées
Le thé en feuilles, le thé en billes, les thés en poche, le thé en petit triangle, le thé en poudre… Il vient sous tant de formes. Mon quotidien, c’est le thé en feuilles. J’ai l’impression de le toucher de plus près, de voir la plante qui a été cueillie, séchée, traitée. Quand la feuille est très verte, comme la plupart des thés japonais, j’imagine la détermination du plant pour boire tous les petits grains de lumière qui passe à travers le tressage noir qui le couvre. Quand l’infusion est entre le vert et le bleu, comme les thés oolong, je voyage jusqu’à l’île montagneuse et humide de Taiwan. Quand il est chaï, parfumé aux mille épices, je rêve de porter un sari jaune doré sous le soleil brûlant de l’Inde. Quand je choisis un thé vert chinois, aromatisé au jasmin ou à l’osmanthus, j’ai l’impression de faire partie d’une lignée millénaire d’amateurs. Quand il est noir, je sors la vieille théière anglaise, it’s tea time, et c’est le thé à la bergamote (Earl Grey) qui parfume la maison.
Pour préparer le thé, il faut prendre deux minutes de pause. Chauffer de l’eau, se verser les feuilles (ou sortir le sachet), trouver sa tasse… D’une certaine façon, le thé implique un effort. C’est cette préparation, même minimale, qui contribue à son effet relaxant. Au travail, en classe, au lever du jour ou juste avant de dormir, on s’accorde deux minutes pour faire un thé.
J’ai vu beaucoup de gens avoir envie d’essayer, en acheter dans un joli salon de thé, puis laisser le petit sachet vieillir dans un coin de l’armoire. Parce qu’on leur a expliqué qu’il fallait respecter la bonne température au risque de brûler les feuilles. Parce que le temps d’infusion idéal est inscrit sur la boite, mais qu’ils ont souvent oublié de le respecter... Il y a tant de règles… Et ils se sont découragés.
Je vais vous révéler un secret. Lorsque je vivais au Japon, un pays où le thé fait partie des mœurs comme le café ailleurs, j’ai été surprise de constater que la grande majorité des Japonais ne se préoccupait absolument pas de la température de leur infusion. Dans ce pays où la très ritualisée cérémonie du thé a été inventée, c’est avec de grands yeux étonnés que je les ai vus brûler des feuilles avec une eau bouillante.
Je me suis remise à respirer. Vous faites un thé pour relaxer? Ce n’est pas le temps de se casser la cervelle pour trouver le 75 degrés. Faites des expériences. Vous verrez : étonnamment certains thés supportent bien une eau trop chaude. Évidemment, les experts qualifieront mes actions de sacrilège, mais ils peuvent me condamner, j’aime mon thé tel qu’il est!
Il m’arrive de suivre les instructions : le dimanche après-midi, quand le temps est gris, en pyjama dans mon salon. J’ai alors le temps de passer dix minutes à la préparation du thé. C’est là que je sors mes thés les plus dispendieux : le gyokuro (vert japonais haut de gamme) ou le thé blanc. J’ai l’impression de me gâter.
Mais sinon, boire du thé en travaillant à mon ordinateur ou après un bon repas en famille sans compliquer les choses contribue à l’effet calmant. Je vous en souhaite autant!
Pour préparer le thé, il faut prendre deux minutes de pause. Chauffer de l’eau, se verser les feuilles (ou sortir le sachet), trouver sa tasse… D’une certaine façon, le thé implique un effort. C’est cette préparation, même minimale, qui contribue à son effet relaxant. Au travail, en classe, au lever du jour ou juste avant de dormir, on s’accorde deux minutes pour faire un thé.
J’ai vu beaucoup de gens avoir envie d’essayer, en acheter dans un joli salon de thé, puis laisser le petit sachet vieillir dans un coin de l’armoire. Parce qu’on leur a expliqué qu’il fallait respecter la bonne température au risque de brûler les feuilles. Parce que le temps d’infusion idéal est inscrit sur la boite, mais qu’ils ont souvent oublié de le respecter... Il y a tant de règles… Et ils se sont découragés.
Je vais vous révéler un secret. Lorsque je vivais au Japon, un pays où le thé fait partie des mœurs comme le café ailleurs, j’ai été surprise de constater que la grande majorité des Japonais ne se préoccupait absolument pas de la température de leur infusion. Dans ce pays où la très ritualisée cérémonie du thé a été inventée, c’est avec de grands yeux étonnés que je les ai vus brûler des feuilles avec une eau bouillante.
Je me suis remise à respirer. Vous faites un thé pour relaxer? Ce n’est pas le temps de se casser la cervelle pour trouver le 75 degrés. Faites des expériences. Vous verrez : étonnamment certains thés supportent bien une eau trop chaude. Évidemment, les experts qualifieront mes actions de sacrilège, mais ils peuvent me condamner, j’aime mon thé tel qu’il est!
Il m’arrive de suivre les instructions : le dimanche après-midi, quand le temps est gris, en pyjama dans mon salon. J’ai alors le temps de passer dix minutes à la préparation du thé. C’est là que je sors mes thés les plus dispendieux : le gyokuro (vert japonais haut de gamme) ou le thé blanc. J’ai l’impression de me gâter.
Mais sinon, boire du thé en travaillant à mon ordinateur ou après un bon repas en famille sans compliquer les choses contribue à l’effet calmant. Je vous en souhaite autant!
S'abonner à :
Messages (Atom)