En fréquentant les Salons du livre plus souvent, je m'amuse à visiter les kiosques et, bien sûr, à acheter des livres. J'ai ainsi fait de belles découvertes (Mon Afrique de Lucie Pagé, L'envers de l'assiette de Laure Waridel, Les aventures de Radisson de Martin Fournier).
Mais j'ai aussi appris que de nombreux éditeurs font imprimer leurs livres en Chine. Particulièrement lorsqu'il y a de la couleur, nos éditeurs québécois envoient le travail à Singapour ou en Chine. (∞~∞) Pour ne donner qu'un exemple, les éditions Dominique et compagnie, qui publie de nombreux auteurs reconnus, imprime tous leurs volumes en Chine. Il paraît que ça coûte vraiment moins cher...
J'ai vécu au Japon, alors je sais que l'autre côté de la terre, c'est loin. Pourquoi imprimer un livre en Asie et le ramener ici par bateau, ce qui consommera énormément de pétrole (le poids d'un livre n'est pas léger, je vous le rappelle), coûte moins cher que de le faire produire ici? Normalement, ce livre devrait nous coûter les yeux de la tête puisqu'il a tant voyagé...
Non seulement c'est polluant, mais en plus, c'est très mauvais pour les emplois au Québec. C'est comme ça qu'on a tué le textile québécois, c'est comme ça que le meuble québécois pousse ses derniers soupirs...
D'abord, on fait produire en Chine ce qui coûte le plus cher pour faire plus de profits et PEUT-ÊTRE en faire profiter le consommateur. Comme les entreprises, disons les imprimeries par exemple, doivent augmenter leurs prix parce qu'ils impriment moins de livres, surtout s'ils sont en couleur, les autres éditeurs doivent aussi faire produire en Chine parce que le service couleur n'est plus offert. Puis on finit par se dire que le noir et blanc coûterait sûrement moins cher aussi... Des imprimeries ferment, des employés sont mis à la rue, on en parle aux nouvelles et on se désole... Mais à chaque fois qu'on achète un livre fait en Chine, on encourage ce cercle vicieux.
On ne peut plus faire grand chose pour les vêtements ou les toutous, il n'y en a plus beaucoup qui se produit ailleurs qu'en Chine... Pour les meubles, c'est devenu difficile aussi. J'attends d'avoir de l'argent pour faire faire ma table à manger par un ébéniste, alors je peux vous dire que c'est devenu compliqué. Mais pour les livres, c'est encore possible.
Nos éditeurs sont payés par des fonds publics et leurs livres sont achetés par des Québécois (principalement). Alors c'est la moindre des choses que leurs produits encouragent des gens d'ici, des imprimeries locales.
Ça préserve nos emplois et ça évite une monstruosité de pollution.
Et quand je mets le nez dans cet arbre transformé en pages et en couleurs pour profiter de son odeur, il me semble que mon livre sent meilleur.
31 mai 2011
17 mai 2011
Bilan du Salon du livre de Hearst
Le Salon du livre de Hearst s’est terminé dimanche dernier. Lorsque j'ai reçu cette invitation, l'occasion était trop belle: on m’offrait plusieurs conférences et rencontres d'auteure... Je suis partie, mercredi dernier. Le voyage est assez long pour se rendre au nord de l’Ontario. Il faut savoir que je suis presque rendue à la Baie James, mais du côté de l'Ontario. En automobile, c’est à 15-16 heures de route. En avion, j'ai pris un vol vers Toronto (une heure et demie), puis un autre vers Timmins (une heure et demie), puis un petit bus est venu nous chercher pour faire trois heures de route vers le nord. En bonne compagnie, il faut le dire : je n'ai pas vu le temps passer parce que nous jasions joyeusement tout le long!
Le Salon se déroulait à l’Université de Hearst qui possède trois campus : un à Hearst (où nous étions), un autre à Kapuskasing et un dernier à Timmins. J’ai pu rencontrer plusieurs professeurs dont les domaines me sont familiers : sociologie, histoire, psychologie. Tout pour me rendre à l’aise!
Hearst, c'est une ville d'exploitation forestière. Dès que je suis sortie du bus, c'est la première odeur qui m'a sauté au nez: l'épinette. Comme ça sent bon! De la fenêtre de ma chambre, j'avais une vue directe sur la compagnie qui exploite la sciure et qui travaille jour et nuit, avec les trains qui passent, le bois qui est chargé, etc... C'est bruyant, mais très particulier de voir tout cela se dérouler.
En tout cas, la température était agréable. Lors de mon arrivée, il faisait 22 degrés et très ensoleillé. Les autres jours, il y a eu de la pluie avec de l'odeur d'orage toute la journée, mais pas très froid. Et le dernier jour, encore du beau temps. Ça adonne bien, c’était ma journée la moins chargée.
Les gens parlent français partout. Je n’ai pas eu à parler une seule fois du séjour. Leur français est sans accent, avec des sacres parfois... Ça me fait beaucoup penser au Québec. Il faut dire que la ville est toute jeune, comme vous pourrez le lire sur cette photo. Et que dans les colonisateurs, il y en avait beaucoup du Saguenay-Lac-Saint-Jean! ;) Quand on sait que le Lac-Saint-Jean a d’abord été peuplé par des gens de Charlevoix, je comprends pourquoi je me sens proche des gens rencontrés.
D’ailleurs, en fait de rencontres, ça été fantastique. J’ai visité sept classes, de primaire et secondaire. À mon arrivée, j’avais dans ma chambre le texte d’un jeune qui avait lu Passion Japon et qui avait poussé la curiosité jusqu’aux spécialités culinaires japonaises. Dans une classe, une jeune m’a offert deux dessins de type manga. Je n’ai pu m’empêcher d’en numériser un pour vous le présenter. Samedi, lors du dernier jour du Salon, j’ai terminé avec ma conférence. La technologie était au rendez-vous, j’ai même pu brancher un iPad sur grand écran pour présenter la version électronique de mon livre.
Comme première expérience avec la communauté franco-ontarienne, c’était réussi. J’en garde de chaleureux souvenirs. Merci!
Le Salon se déroulait à l’Université de Hearst qui possède trois campus : un à Hearst (où nous étions), un autre à Kapuskasing et un dernier à Timmins. J’ai pu rencontrer plusieurs professeurs dont les domaines me sont familiers : sociologie, histoire, psychologie. Tout pour me rendre à l’aise!
Hearst, c'est une ville d'exploitation forestière. Dès que je suis sortie du bus, c'est la première odeur qui m'a sauté au nez: l'épinette. Comme ça sent bon! De la fenêtre de ma chambre, j'avais une vue directe sur la compagnie qui exploite la sciure et qui travaille jour et nuit, avec les trains qui passent, le bois qui est chargé, etc... C'est bruyant, mais très particulier de voir tout cela se dérouler.
En tout cas, la température était agréable. Lors de mon arrivée, il faisait 22 degrés et très ensoleillé. Les autres jours, il y a eu de la pluie avec de l'odeur d'orage toute la journée, mais pas très froid. Et le dernier jour, encore du beau temps. Ça adonne bien, c’était ma journée la moins chargée.
Les gens parlent français partout. Je n’ai pas eu à parler une seule fois du séjour. Leur français est sans accent, avec des sacres parfois... Ça me fait beaucoup penser au Québec. Il faut dire que la ville est toute jeune, comme vous pourrez le lire sur cette photo. Et que dans les colonisateurs, il y en avait beaucoup du Saguenay-Lac-Saint-Jean! ;) Quand on sait que le Lac-Saint-Jean a d’abord été peuplé par des gens de Charlevoix, je comprends pourquoi je me sens proche des gens rencontrés.
D’ailleurs, en fait de rencontres, ça été fantastique. J’ai visité sept classes, de primaire et secondaire. À mon arrivée, j’avais dans ma chambre le texte d’un jeune qui avait lu Passion Japon et qui avait poussé la curiosité jusqu’aux spécialités culinaires japonaises. Dans une classe, une jeune m’a offert deux dessins de type manga. Je n’ai pu m’empêcher d’en numériser un pour vous le présenter. Samedi, lors du dernier jour du Salon, j’ai terminé avec ma conférence. La technologie était au rendez-vous, j’ai même pu brancher un iPad sur grand écran pour présenter la version électronique de mon livre.
Comme première expérience avec la communauté franco-ontarienne, c’était réussi. J’en garde de chaleureux souvenirs. Merci!
03 mai 2011
Salon du livre de Hearst
Je suis invitée au Salon du livre de Hearst, en Ontario. Ce salon franco-ontarien a lieu aux deux ans et cette année la thématique est "Emprunter le regard de l'autre". C'est très beau, n'est-ce pas? Est-ce que ce n'est pas ce que l'on fait, à chaque fois que l'on ouvre un livre?
Je serai présente à Hearst du 12 au 14 mai 2011 pour des rencontres d'auteure, des séances de signature, des pratiques d'origami et une conférence sur le Japon. J'ai très hâte de rencontrer la communauté francophone de l'Ontario pour jaser du Japon, de voyages et d'écriture! À très bientôt!
Je serai présente à Hearst du 12 au 14 mai 2011 pour des rencontres d'auteure, des séances de signature, des pratiques d'origami et une conférence sur le Japon. J'ai très hâte de rencontrer la communauté francophone de l'Ontario pour jaser du Japon, de voyages et d'écriture! À très bientôt!
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