Bonne nouvelle: j’irai présenter ma thèse sur les pères québécois dans un congrès de sociologie au Japon! J’ai obtenu une bourse de voyage de la Japan Sociological Society pour me rendre à Tokyo en octobre. Je serai donc dans l’avion le jour de mon anniversaire pour un court séjour de 10 jours dans la capitale, mais aussi une visite plus touristique à Matsumoto (dans les montagnes) ainsi qu’un passage à Nagoya et trois jours à Kyoto pour revoir les amis. Je suis contente car c’est une belle reconnaissance de l’intérêt pour mon sujet de thèse. Avec tout ce qui est arrivé à la fin de ce doctorat, on peut dire que ma confiance avait été diminuée! Et je suis heureuse de pouvoir parler des papas québécois au Japon!
Je suis également allée faire un aller-retour à Gatineau pour le congrès de l’ACFAS. Je présentais ma thèse sur les pères lors du colloque organisé par le Régime québécois d’assurance parentale. Ce fut une belle occasion de discuter avec les autres chercheurs qui travaillent sur le même sujet: toutes les présentations étaient très intéressantes!
Professionnellement, j’ai l’impression d’avoir plusieurs vies.
Les gens qui me connaissent pour mes recherches sur la famille ignorent que j’écris des romans.
Ceux qui connaissent l’autrice et consultent la liste de mes ouvrages ne trouveront pas les publications scientifiques.
Et il y a la radio avec les chroniques sur la sociologie ou le Japon qui mélangent un peu tout ça…
C’est un peu compliqué de donner une réponse courte à la question: « Qu’est-ce que tu fais dans la vie? » Pourtant, ces différents champs ne sont pas exclusifs, ils s’influencent. Quand on lit mes romans, c’est assez évident que je m’intéresse beaucoup à la façon dont on vit, aux injustices qui sont toujours présentes dans les sociétés, aux lignes grises. Mes recherches me permettent de réfléchir à cette organisation de la société, mes chroniques à Radio-Canada aussi car elles me font souvent explorer des sujets que je connaissais moins.
J’ai passé le mois de mai à écrire mon prochain roman, dans le même monde que Les Fleurs du Nord et L’Ombre du Shinobi. C’est difficile à écrire, car il y a plusieurs scènes chargées en émotions. Quand je les écris, je les « vis » aussi, alors que je n’en ai pas toujours envie (tout dépend des émotions à vivre!) En plus, quand j’écris, je dors mal. Dès que je suis étendue, je me ressasse les scènes écrites et celles qui me restent. Alors les nuits sont courtes comme si j’avais le moteur « imagination » fixé sur « maximum » depuis un mois… Je vous jure qu'il y en a des rebondissements, des émotions, des combats et des images, oh! des images!, magnifiques! J'essaie de les dessiner avec des mots...