03 mai 2017

Le printemps: La fin et le début

Quel étrange printemps… Après six années, je viens de faire le dépôt initial de ma thèse de doctorat Papa 2.0 – Les pères québécois et les congés parentaux. Les études ne sont pas terminées encore, mais c’est le début de la fin. Si tout va bien, je devrais faire ma soutenance de thèse (présenter mon sujet devant un jury qui me questionnera par la suite pour m’évaluer) à la fin de l’été. C’est la dernière étape pour l’obtention du fameux titre de Ph.D. C’est un immense chapitre de ma vie qui se clôt! Et j'ai eu la surprise d'être félicitée par Serge Bouchard et Jean-Philippe Pleau, à l'émission C'est fou! dimanche dernier (dernière minute du segment), qui consacrait une deuxième émission à la paternité. Ils me souhaitent bonne chance pour ma soutenance: merci, ça fait chaud au coeur.

Les Fleurs du NordDeux bonnes nouvelles sont venues ponctuer ce début de saison : Les Fleurs du Nord est en nomination pour deux prix: le Prix des Univers Parallèles et le Prix Adolecteurs. Je trouve que les processus qui éliront le grand gagnant sont fantastiques : dans les deux cas, ce sont des classes de lecteurs du secondaire qui décideront du grand gagnant (résultats en avril et en mai 2018). D’être parmi ces privilégiés à être évaluer par ces jeunes lecteurs me fait très plaisir!

J’ai réalisé une entrevue avec ma maison d’édition dernièrement et j’ai vraiment eu du plaisir à lire un extrait d’un livre qui a marqué mon adolescence. Je ne peux m’empêcher de rire encore en entendant ma lecture d’Anne qui fend son ardoise sur la tête de Gilbert… J'ai aussi parlé une heure du Japon à l'émission Ici et Ailleurs à la radio CKIA! Belle rencontre!

Côté mauvaise nouvelle, notre chatte Tama nous a quittés hier. Après 14 ans en sa compagnie (avec plusieurs gentils gardiens pendant nos aventures hors du Québec), cette petite boule de poil ronronnante nous manquera beaucoup. Ne plus avoir cette petite chatte placoteuse change déjà l’ambiance de la maison. Alors on flatte encore davantage le gris Tsuki…

La fin de l’hiver a donc terminé plusieurs parcours à long terme, ce qui indique aussi que d’autres portes s’ouvrent ailleurs. Je ne sais pas trop encore où je dirigerai mes énergies dans les prochains mois. Pour l’instant, je l’occupe à cocher les items négligés sur ma liste à cause de la rédaction de ma thèse!

Et je prépare des projets de fous. Au milieu de mes documents, de mes recherches et de mes rencontres pour mettre en œuvre ces idées, je réalise que les rêves qu’on entretient et qu’on se met à planifier pour en faire des projets deviennent autant de marches vers un but lointain et impossible au départ, et qui semble de plus en plus accessible au fur et à mesure que des étapes sont franchies et que des gens se joignent à notre folie.

Ça me rappelle que la plus grande crainte quand on commence à y croire, c’est celle de tomber. Plus on y a travaillé, plus on tombe de haut. Donc plus ça déçoit, plus ça fait mal. Je peux comprendre pourquoi certains préfèrent en rester à l’étape du rêve, sans jamais oser transférer le tout vers un projet.

Et pourtant… Même un projet manqué aura donné quelque chose. On y comprend un peu plus ce qui nous anime (le Japon, ça vous surprend?), on aura noué des liens avec des personnes extraordinaires, partenaires de ce parcours, et des parties du projet peuvent servir à d’autres futurs plans.

Alors, le truc quand ça ne fonctionne pas, c’est de savoir tomber pour éviter les plus gros bobos. À force de tomber, on apprend un peu.
Sans compter… Qu’on ne tombe pas toujours! Des fois, ça marche et on s’envole vers la réalisation de ce rêve fou devenu projet concret… Je me le souhaite!