L’Islande fait à nouveau parler d’elle. Depuis le 16 août, le Bárðarbunga s’agite. Et ce n’est pas un petit volcan : 200 km de long et 25 km de largeur. Sa dernière éruption remonte à environ 250 ans. À noter, il est situé sous le glacier Vatnajökull, le plus gros d’Islande, ce qui veut dire qu’une épaisseur d’un kilomètre de glace repose sur le volcan…
D’abord, ne faisons pas rire de nous comme lors de l’éruption du Eyjafjallajökull en 2010. Vous croyez que le Bárðarbunga est plus facile à prononcer? Question de perspective. Je vous invite à visiter ce très court vidéo qui vous enseignera en 11 secondes comment dire correctement le nom « ba-our-thar-boun-ka ». Bárðarbunga signifie « la bosse de Bárður » et, oui, il y avait bel et bien un esprit coquin chez le Viking qui a donné un nom à ce volcan.
Quoiqu’il en soit, la bosse de Bárður menace. Depuis deux jours, on parle de 3500 tremblements de terre. L’image de gauche vous donne un aperçu : si j’ai identifié où est Reykjavík (à l’ouest du pays), j’ai jugé que vous trouveriez sans peine où est le Bárðarbunga et le glacier Vatnajökull. C’est la partie arc-en-ciel de l’Islande!
Quel est le danger? Évidemment, pour l’Europe, les cendres volcaniques d’un volcan tel que le Bárðarbunga seraient un nouveau casse-tête à gérer pour bien gérer les vols. Ensuite, pour les touristes, la région au nord du glacier a été évacuée hier, ce qui veut dire qu’il n’est plus possible de visiter cette région et ses attractions. Et tout cela à cause du risque de jökulhlaup, c'est-à-dire une crue intense qui dévaste tout sur son passage. Imaginez que le magma remonte suffisamment haut pour réchauffer le sommet de ce volcan couvert d’une croûte de 1000 mètres de glace… L’eau fond et forme une poche qui se déverse subitement, suivant souvent les rivières déjà existantes. Si cela advenait, on estime qu’entre 5000 et 20 000 mètres cubes d’eau par SECONDE rejoindraient Ásbyrgi en 9 heures, un parc national reconnu, ou Myvatn, grand lac entouré de volcans. Ces sites touristiques ne sont pas fermés, mais on incite fortement les touristes à consulter l’actualité à toutes les six heures, au cas où…
Finalement, pour les Islandais, la menace du Bárðarbunga a aussi une conséquence : l’opération « ramassage de moutons » est en cours. Habituellement, on laisse les moutons se promener librement sur tout le territoire islandais, puis vers la mi-septembre, on parcourt la nature du pays pour rassembler les bêtes afin de les diviser par fermes (ils sont tous identifiés par couleur). Évidemment, les fermiers ne veulent pas courir le risque de perdre leurs animaux lors d’une inondation monstrueuse ou à cause de cendres toxiques.
Pour l’instant, le magma est à 7-10 kilomètres sous la surface et il ne semble pas bouger. Mais l’inquiétude subsiste à cause des tremblements de terre.
Vous êtes curieux et vous aimeriez surveiller vous-même le volcan? Une webcam a été installée à 30 kilomètres et pointe son regard sur le Bárðarbunga. Si vous parlez anglais, il est également possible de suivre Alda Sigmundsdóttir sur Facebook, une auteure et blogueuse qui parle régulièrement de la situation.
Dire qu’il y a un an, nous quittions vers l’Islande pour débuter notre voyage. Peut-être qu’un an plus tard, nous n’aurions pas pu prendre l’avion…
21 août 2014
13 août 2014
L’été, c’est fait pour travailler (aussi)
L’été, c’est fait pour travailler (aussi)
Les vacances sont terminées et la liste des choses à faire est ressortie, tout près de mon bureau… Bébé no 2 est prévu pour le milieu octobre, je me lance donc dans le dernier blitz de mon étude sur les papas qui travaillent en informatique et jeux vidéo pour finir les entrevues avant le début octobre. Vous connaissez des pères qui seraient intéressés à faire partie de ma recherche? Voici l’invitation et les critères:
C’est officiel en titi, hein? ;) Il me reste environ 10 entrevues à faire avant de me lancer dans l’analyse des données en 2015, puis l’écriture de la thèse. N’hésitez pas, ce sont toujours des rencontres très sympathiques! :)
Valérie
Papa 2.0 - Les pères québécois et les congés parentaux Ma recherche porte sur l'utilisation des congés parentaux des pères québécois qui travaillent dans les TI. Je cherche à comprendre comment permettre une meilleure articulation entre l’emploi et la famille en éclairant les besoins en conciliation travail-famille des pères, et permettre aux entreprises de mieux faire face au vieillissement de la population québécoise. Pour réaliser ces travaux, il me faut recruter des participants sur une base volontaire et je sollicite votre collaboration. Pour participer à cette étude, vous devez: - avoir eu un enfant après 2006 - travaillé ou avoir travaillé dans le secteur des technologies de l’information (TI) L’entretien, d'une durée estimée entre une heure et deux heures, se déroulera sur le ton de la conversation ordinaire et sera enregistré (audio seulement) dans le but de retenir le maximum d’informations. Les thématiques aborderont le statut familial (couple, soutien familial) ainsi que diverses questions à propos du travail (avant la naissance, pendant le congé, au retour). Des mesures seront mises en place pour assurer votre anonymat: votre nom, ceux de vos collègues ou de votre entreprise seront effacés de l’étude. Les entrevues seront réalisées en dehors des heures de bureau et du milieu de travail. Il ne sera pas possible pour votre entreprise d’identifier les employés qui auront participé et de consulter les entrevues. Si vous souhaitez participer à cette étude, n’hésitez pas à communiquer avec moi: valerie.harvey.3@ulaval.ca. Je vous remercie de considérer cette demande, Valérie Harvey Candidate au doctorat en sociologie Cette recherche est réalisée sous la supervision du directeur de thèse Gérard Duhaime (418-656-2131 poste 2997), professeur de sociologie à l'Université Laval, et de la codirectrice Diane-Gabrielle Tremblay (514-843-2015, poste 2878), professeure en économie et gestion de la TÉLUQ. Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval : No d’approbation (2013 273), le 03-02-2014. |
C’est officiel en titi, hein? ;) Il me reste environ 10 entrevues à faire avant de me lancer dans l’analyse des données en 2015, puis l’écriture de la thèse. N’hésitez pas, ce sont toujours des rencontres très sympathiques! :)
Valérie
11 août 2014
Acheter un livre québécois
Depuis quelques années, nous sommes plusieurs à regarder la provenance des aliments que l’on achète.
- Achète donc des gousses d’ail...
- De la Chine ou du Québec?
- Tiens, je ne savais même pas que ça se cultivait ici, cette plante-là. Et le prix est à peu près le même.
- On va prendre du Québec d’abord, c’est sûr et certain que c’est plus frais!
Sans compter qu’on encourage un agriculteur d’ici et qu’on a épargné quelques litres d’essence pour transporter l’ail de la Chine à notre panier! Penser local, c’est entré dans les mœurs de plein de familles.
Certains poussent l’audace jusqu’à regarder la provenance de leurs vêtements. Je dois avouer que depuis la tragédie de l’usine effondrée, je me sens mal quand je lis « Made in Bangladesh ». J’hésite.
Mais pour le livre, cette merveille qui réunit l’imagination et le cœur d’un ou d’une auteur(e) en quelques feuilles de papier, on n’y pense pas. On se pose rarement la question : est-ce un livre québécois? Les images sont belles, on en a parlé à la radio, il est en solde, ça a l’air bon, bref on achète un livre par émotion, souvent sur un coup de tête.
Je me souviens de ma troisième session de littérature au cégep où je devais lire nos grands classiques québécois, pour la première fois de ma vie. Si une chose m’avait marquée, c’est que j’aimais les vieux récits des « Canadiens français » sur leurs terres, mais pas beaucoup la période de l’exode vers les villes. Question de goût. Qu’on ne se surprenne pas que je sois une grande fan de la série des Remarquables oubliés, où on nous raconte ces femmes qui ont fondé notre pays ou ces hommes qui ont couru l’Amérique! Mais après cette session, j’avais lu bien peu de littérature contemporaine québécoise. Et je n’avais aucune incitation particulière à acheter un livre québécois plutôt qu’un français ou un américain traduit.
C’est peut-être le fait de devenir écrivaine qui m’a changée. La réalisation que le nombre de livres vendus est si petit que c’est à peine si on peut payer les frais d’envoi des manuscrits à un éditeur avec les droits d’auteur… Heureusement qu’on écrit par amour.
Ou encore, c’est parce que j’ai commencé à lire des romans et des essais québécois que ça m’a donné le goût d’en lire encore plus. Parce que ces livres parlaient ma langue, évoquaient des lieux que je connaissais moi aussi ou bien me faisaient voyager ailleurs, mais avec le regard de quelqu’un qui était tout proche de moi culturellement.
Ou c’est peut-être parce que j’ai un garçon de trois ans qui aime les livres. Et que je me suis dit que tant qu’à lui procurer des livres pour enfant, aussi bien fouiller ce qui se faisait ici. Quel plaisir nous avons avec les dessins de Bellebrute, la poésie d’Édith Bourget ou l’originalité de Mireille Messier (franco-ontarienne, j’étends mes critères!)
Bref, goûter à la littérature d'ici, c’est se donner le goût d’y replonger, de vouloir en reprendre : c’est comme le sirop d’érable.
Gourmande, je le serai, et pour la journée J’achète un livre québécois le 12 août, je me ferai plaisir. Et tout le reste de l’année aussi, tiens, j’y penserai.
Je vous souhaite de belles découvertes!
- Achète donc des gousses d’ail...
- De la Chine ou du Québec?
- Tiens, je ne savais même pas que ça se cultivait ici, cette plante-là. Et le prix est à peu près le même.
- On va prendre du Québec d’abord, c’est sûr et certain que c’est plus frais!
Sans compter qu’on encourage un agriculteur d’ici et qu’on a épargné quelques litres d’essence pour transporter l’ail de la Chine à notre panier! Penser local, c’est entré dans les mœurs de plein de familles.
Certains poussent l’audace jusqu’à regarder la provenance de leurs vêtements. Je dois avouer que depuis la tragédie de l’usine effondrée, je me sens mal quand je lis « Made in Bangladesh ». J’hésite.
Mais pour le livre, cette merveille qui réunit l’imagination et le cœur d’un ou d’une auteur(e) en quelques feuilles de papier, on n’y pense pas. On se pose rarement la question : est-ce un livre québécois? Les images sont belles, on en a parlé à la radio, il est en solde, ça a l’air bon, bref on achète un livre par émotion, souvent sur un coup de tête.
Je me souviens de ma troisième session de littérature au cégep où je devais lire nos grands classiques québécois, pour la première fois de ma vie. Si une chose m’avait marquée, c’est que j’aimais les vieux récits des « Canadiens français » sur leurs terres, mais pas beaucoup la période de l’exode vers les villes. Question de goût. Qu’on ne se surprenne pas que je sois une grande fan de la série des Remarquables oubliés, où on nous raconte ces femmes qui ont fondé notre pays ou ces hommes qui ont couru l’Amérique! Mais après cette session, j’avais lu bien peu de littérature contemporaine québécoise. Et je n’avais aucune incitation particulière à acheter un livre québécois plutôt qu’un français ou un américain traduit.
C’est peut-être le fait de devenir écrivaine qui m’a changée. La réalisation que le nombre de livres vendus est si petit que c’est à peine si on peut payer les frais d’envoi des manuscrits à un éditeur avec les droits d’auteur… Heureusement qu’on écrit par amour.
Ou encore, c’est parce que j’ai commencé à lire des romans et des essais québécois que ça m’a donné le goût d’en lire encore plus. Parce que ces livres parlaient ma langue, évoquaient des lieux que je connaissais moi aussi ou bien me faisaient voyager ailleurs, mais avec le regard de quelqu’un qui était tout proche de moi culturellement.
Ou c’est peut-être parce que j’ai un garçon de trois ans qui aime les livres. Et que je me suis dit que tant qu’à lui procurer des livres pour enfant, aussi bien fouiller ce qui se faisait ici. Quel plaisir nous avons avec les dessins de Bellebrute, la poésie d’Édith Bourget ou l’originalité de Mireille Messier (franco-ontarienne, j’étends mes critères!)
Bref, goûter à la littérature d'ici, c’est se donner le goût d’y replonger, de vouloir en reprendre : c’est comme le sirop d’érable.
Gourmande, je le serai, et pour la journée J’achète un livre québécois le 12 août, je me ferai plaisir. Et tout le reste de l’année aussi, tiens, j’y penserai.
Je vous souhaite de belles découvertes!
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