Les fleurs de cerisiers ne sont plus, mais cela signifie aussi que les feuilles des arbres sont sorties. Les gingkos bilobas (appelés « itchoo » au Japon) embellissent les rues principales, les azalées ont commencé à nous éblouir de couleur et les bébés-bambous sont rendus tellement grands qu’ils ne pourront plus en vendre à l’épicerie (on ne peut manger que la pousse hâtive). Nous sommes les seuls à porter des chandails à manches courtes, mais c’est qu’au Japon on respecte les règles et on ne met pas de t-shirts avant l’arrivée officielle de l’été, le 20 juin! Tandis qu’au Québec, on apprend vite à s’adapter à la température, peu importe la date: on sait trop bien à quel point on ne peut se fier aux saisons! Je mentionne toutefois que, d’après mes observations, Hokkaido, l’île nordique japonaise, est plus souple sur cette règle officieuse et s’adapte, comme le Québec, au temps qu’il fait dehors.
Au fil de nos excursions, nous croisons parfois des étrangers avec qui nous discutons. Dans le train nous menant à la maison, au début du voyage, nous avons rencontré Guillaume, un Français en visite au Japon, et lorsqu’il est repassé à Kyoto, il nous a contactés pour qu’on sorte ensemble. Nous avons donc retrouvés Guillaume et ses amis au Fushimi-inari, le sanctuaire aux 30 000 torii, dédié au dieu-renard Inari. Pour obtenir les faveurs du dieu shinto, vous pouvez faire un don de 2000 à 15 000 dollars et voir votre nom gravé sur l’un des torii, les fameuses portes rouges qui couvrent le sentier de la montagne. J’ai réalisé un court vidéo à l’entrée du temple principal :
Léo a eu beaucoup de bonheur à courir sous les portes rouges, tandis qu’Émi se faisait porter en sac à dos dans les sentiers. Guillaume a passé son appareil-photo au petit garçon de 5 ans qui s’amusait à immortaliser tout ce qu’il croisait. Une nouvelle passion pour Léo!
Après diner, j’ai laissé la petite famille rentrer à la maison ensemble et je suis allée rencontrer Mariko Konishi, une chercheuse ayant fait un stage à Montréal, et dont j’avais lu un texte scientifique fort intéressant dans ce livre où elle comparait le « care » (prendre soin) et l’amae japonais. C’est la deuxième fois que je rencontre un chercheur lors de ce voyage au Japon. Je suis également allée à l’Université de Kyoto pour discuter avec Nicolas Tajan, qui étudie les hikikomoris (des gens qui s’isolent complètement et ne sortent plus de leur chambre pendant plusieurs années). Ces rencontres m’ont beaucoup appris et me permettent de poursuivre ma réflexion pour la rédaction de ma thèse et/ou de futurs articles scientifiques!
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