Depuis vendredi, petit Léo dit : « Le voyage est arrêté. » J’aime bien son choix de mot. Parce qu’un voyage « terminé », c’est un voyage qui est clos. Alors qu’un voyage « arrêté », ça me donne l’image d’une aventure en suspension, au bord du recommencement, en attente. Comme ce film qu’on arrête quelques minutes pour aller se cherche un morceau de chocolat. Ou ce billet de blogue arrêté pour aller préparer un bon thé. :)
Le retour fut difficile, car les compagnies aériennes ne s’entendent pas toujours entre elles, au malheur des clients. « Client » est un bien grand mot, nous devrions sans doute être francs et adopter le mot « marchandise » car les êtres humains à l’intérieur de l’avion ne comptent pas beaucoup plus que les valises.
La durée d’un voyage est très importante. Partir un mois nous a permis d’espacer les moments où l’on redevient des marchandises aériennes, c’est un premier bon point. Ça permet aussi de transformer le voyage en « moment de notre vie », c’est-à-dire qu’on apprend à connaître le quartier, les parcs les plus intéressants, à consacrer des journaux maussades aux tâches ménagères, comme dans toute vie habituelle… On n’a pas à toujours être sur la route, en train de faire une activité hors du commun parce que le temps de nos découvertes est limité. On peut donc choisir, en accord avec la météo, les jours où l’on fera de grandes excursions, ce qui est un avantage dans un pays où la pluie est une habituée.
Et si voyager avec un enfant de deux ans et demi nécessite une plus grande organisation, il faut avouer que notre garçon est un voyageur facile. Il ne dort pas beaucoup, car il préfère regarder et demander ce qui se passe, animé par sa grande curiosité. Mais il trouve quelque chose d’intéressant dans tout, même dans une file d’attente! Ce voyage m’aura aussi permis de constater son intérêt pour les langues. En excursion avec Mikiko, il en a profité pour apprendre quelques mots supplémentaires de japonais…
Oui, le voyage est « arrêté ». Mais l’Islande continue d’emplir mes pensées. Parce que je traite mes photos pour en faire des fonds d'écran, disponibles ici. Parce que je réunis mes nouvelles connaissances pour en faire un livre...
Et j’aimerais bien y retourner, avec un Léo encore plus grand, capable de nous accompagner dans les parcs autour de l’île et de camper avec nous dans les champs de lave. Dans quelques années, peut-être, le voyage se remettra en marche…
Souvenir du voyage: un extrait de notre concert à Reykjavík
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