C’est une pointe de terre dominée par son volcan. Un bout de terre créée par d’énormes coulées de lave et des cratères qui surgissent d’un peu partout. Au sommet du volcan de 1500 mètres, un glacier adoucit ses angles, une chape d’un blanc immaculé. Pas surprenant qu’on ait longtemps cru qu’ici les elfes et les trolls qui peuplent l’Islande soient si nombreux. C’est une région magique, et Jules Verne l’avait senti jusqu’à sa lointaine France en faisant du Snæfellnes l’entrée du Voyage au centre de la Terre.
De Reykjavík, il faut compter un bon deux heures de route pour y arriver. Et pourtant, par temps clair, on aperçoit le Snæfellnes de la capitale! Mais il faut contourner les fjords de ce pays creusé par la mer. Juste après l’Esja, le mont qui surplombe Reykjavík et les montagnes d’Akranes, on passe sous un fjord grâce à un tunnel de près de six kilomètres. Ses parois de roches irrégulières sont impressionnantes.
Se rendre admirer un volcan qui dépasse les 1000 mètres, c’est toujours risqué : le sommet est souvent couvert par les nuages. Je me souviens que le mont Fuji ne daignait se montrer que le matin pendant notre séjour dans la région. Mais sachez une chose : la répartition des nuages est souvent inégale. Si le sommet est invisible vu du nord, il peut fort bien apparaître du sud. Ce fut notre cas de la visite : nous avons eu droit à un Snæfellnes dominant tout le paysage lors de notre arrivée, puis au fur et à mesure qu’on le contournait vers le nord, il s’est voilé.
Qu’importe. Il y avait tant à voir autour de cette péninsule nordique. Entre les petits villages, des champs de lave erratiques se jettent à la mer, prenant des formes étranges. Une petite plage miraculeuse, Djupalonssandur, a servi aux pêcheurs et fait maintenant le bonheur des touristes qui admirent son sable noir et ses parfaits petits galets. Et des cascades se jettent du haut des montagnes à peu près partout, conséquence de la lente fonte du glacier de onze kilomètres carrés.
La plus charmante de ces agglomérations est Stykkishólmur, encore plus au nord. En s’y rendant, nous avons rencontré un « embouteillage de moutons » puisque c’est le moment de l’année où les fermiers ramènent les moutons des champs où ils sont libres vers des espaces plus restreints où ils seront triés (parce que les bêtes sont pêle-mêle dans les champs, peu importe le propriétaire). Il y avait donc voiture, chevaux, moutons et membres de toute la famille pour pousser les moutons à suivre la bordure de la route. Nous sommes passés au milieu des bêê-bêê, admirant le travail.
Stykkishólmur, c’est un village de pêcheurs (et de nonnes puisque le couvent catholique emploie de nombreuses personnes !) d’où part un traversier vers la pointe plus nordique de l’Islande. Une colline rocheuse domine le port et elle est accessible aux visiteurs. La vue est très jolie avec la mer tout autour de soi, le village et les montagnes enneigées au loin. Nous avons vraiment apprécié cet endroit paisible. Une belle manière de finir ce voyage dans le Snæfellnessi.
Pour terminer, j'ai tourné un petit vidéo explicatif de cette montagne:
Aucun commentaire:
Publier un commentaire