Bonne fête des mamans à toutes ces femmes extraordinaires! Je ne suis pas près de ma mère cette année, mais je pense très fort à elle. Et à mes grands-mamans aussi! Ici aussi, on fête le "Haha no Hi" (les "h" se prononcent), ce qui se traduit littéralement par "Fête des Mères". :)
La porte-patio est grande ouverte et ça sent bon dans ma chambre. Le soleil est là ce matin, mais il y a aussi une brume dans l'air qui masque la clarté. On commence à sentir la chaleur de l'été qui monte lentement dans la ville. Kyoto est une ville horrible pour cela, tout le monde s'entend là-dessus, j'en parle souvent avec les Japonais! Mais bon, cette fois, au pire moment de cette atmosphère, je fuirai vers chez-nous! Héhé!
Avec une amie, hier, nous sommes parties visiter Nara. La ville est annoncée sur des publicités partout au Japon, avec un personnage pas mignon du tout. Sous les traits d'un bébé, on a mélangé deux traits bien reconnus de la ville: son Bouddha de 30 mètres et ses 1200 cerfs skia en liberté (symboles du bouddhisme). Je trouve ce petit bonhomme presque effrayant de laideur. Ça me fait un peu penser au "projet Vachibou" pour Québec (voir ici)
Le but? Nous annoncer le 1300e anniversaire de la fondation de la ville comme capitale (avant qu'on déménage à Nagaoka, puis à Kyoto et maintenant Tokyo depuis 1868). Ça me fait toujours drôle de penser que j'ai travaillé pour fêter le 400e anniversaire de Québec. Les vieux pays, c'est quelque chose, n'est-ce pas…?
J'adore Nara. C'était ma troisième visite, mais la première de ce voyage. J'aime son atmosphère de petite ville touristique. J'aime sa nature qui est partout. J'aime aussi son histoire impressionnante!
Nous sommes d'abord passé au Kofuku-ji, le "temple de la chance et du bonheur". Comme cette année est spéciale, certains pavillons sont ouverts, alors j'ai pu voir des lieux fermés la dernière fois. La température était parfaite, il faisait beau sans faire trop chaud, avec un petit vent rafraîchissant.
Mon amie voulait goûter au fameux "kamameshi", une spécialité de Nara. J'ai retrouvé le restaurant d'il y quatre ans et nous avons dégusté avec plaisir ce plat délicieux.
Nous avons marché près du Todai-ji (où il y a le grand Bouddha), mais nous ne sommes pas entrées, car nous l'avions tous les deux déjà vu. C'est en marchant près des petits pavillons qui l'entourent que nous avons découvert un temple qui offre une très belle vue sur la ville.
Il y avait beaucoup moins de touristes dans la montagne. Nous croisions à l'occasion des cerfs, qui attendaient impatiemment qu'on leur donne un biscuit (ce que je n'ai pas fait non plus).
Sans le savoir, le clou du voyage nous attendait. C'était le "Kasuga-taisha", un sanctuaire shintô très ancien. En entrant sur le terrain, des centaines et des centaines de lanternes de pierres, de bronze et d'or nous entourent. C'était également la saison des glycines ("fuji no hana") et il y en avait beaucoup plus qu'au Byodo-in. Nous avons pris plusieurs photos, émerveillées.
J'ai été très touchée par un vieux cèdre japonais ("sugi") de plus de mille ans dont la circonférence atteint presque 8 mètres. J'avais le goût de le serrer dans mes bras pour sentir son énergie. Mais comme il est sacré, je me suis retenue! Je l'ai seulement touché et j'ai pris une photo avec lui!
Finalement, c'est aussi un des rares endroits où les étrangers peuvent recevoir leur papier de forture (omikuji) en anglais…! J'ai tiré le numéro 13 et j'ai reçu le "dai-kichi", c'est-à-dire l'"immense bonne fortune", ce qui est assez rare (je vous explique bientôt le fonctionnement de ces fortunes, je prépare une chronique spéciale là-dessus!) J'étais heureuse comme un colibri qui vient de boire de l'eau sucrée, je suis repartie avec le grand sourire et j'ai collé mon papier près de mon ordinateur pour m'en rappeler!
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