Ce matin, après un petit déjeuner où nous avons pris le temps de jaser avec des gens qui habitent également l'auberge, nous sommes partis vers le port de Cap-aux-Meules. C'est là que sont amarrés les bateaux de pêcheurs, que les traversiers de Souris et de Montréal/Québec accostent. Et c'est de là que partait notre petit zodiac en direction de l'île d'Entrée, la seule qui n'est pas reliée aux autres.
Une demi-heure de vent sud-ouest, de vagues fort agréables pour nous, mais un peu trop fortes pour d'autres. Beaucoup d'éclaboussures, de plaisir et de rires.
Avec notre capitaine Marco, nous avons fait le tour de l'île d'Entrée et nous avons pu comprendre un peu mieux la formation des Iles-de-la-Madeleine. En fait, ces iles sont posées sur sept pics de sel qui remontent depuis le fond marin. Par dessus le sel, qui forme la base de toutes les iles, se trouve du grès rouge (qui donne de superbes paysages, mais est une matière friable) et des roches volcaniques (de couleur grise et plus solides) qui vient d'un temps où les volcans entourant ces terres ont laissé beaucoup de matières. Les iles sont donc toutes divisées en deux: du grès rouge et de la roche grise. Maintenant que nous le savons, nous sommes capables de voir cette coupure, facilement observable quand on fait le tour en bateau de l'île d'Entrée ou quand nous sommes revenus sur l'île de Cap-aux-Meules.
L'île d'Entrée, c'est une centaine d'anglophones d'origine irlandaise et écossaise, qui vivent sur des collines presque uniquement couvertes d'herbes. Un traversier s'y rend jusqu'aux glaces, puis ensuite un petit avion prend le relais en hiver. Il y a une école anglaise où les enfants peuvent étudier jusqu'en 8e année. Ensuite, ils doivent venir en pensionnat sur les autres îles pour terminer le secondaire.
Des animaux vivent au milieu des collines, qui est leur vaste pâturage. Vaches et chevaux nous regardent monter la Big Hill, le point le plus élevé des Îles-de-la-Madeleine, avec 175 mètres. Un cheval nous a même suivi pendant un moment, espérant que nous aurions un second trognon de pomme à lui offrir... Les vaches, quant à elles, aime l'herbe salée du bord des falaises et elles s'avancent très près, beaucoup plus près qu'il est sécuritaire de le faire! Il arrive parfois qu'un bord s'écroule et on voit les traces d'éboulis quand on fait le tour en bateau.
De la Big Hill, la vue est magnifique. On peut voir le grand C formé par les Îles-de-la-Madeleine. Le vent souffle fort, toute l'Île d'Entrée est d'un vert tendre, c'est très apaisant. Nous avons vraiment apprécié notre balade dans cette « petite Irlande ».
De retour à Cap-aux-Meules, nous avons roulé vers l'Étand-du-Nord où nous avons bu un thé au salon Le Flâneur, un endroit bien charmant et fort bien situé, juste devant les quais. Non loin de là, une dame nous avait parlé d'une petite plage, au bout du chemin Delaney. Philippe s'y est baigné, mais l'eau était froide et il y avait quelques méduses. Un Madelinot venu en promenade avec ses deux chiens sympathiques a pris le temps de jaser avec nous. Nous avons ainsi appris que ce n'était pas un très bon endroit pour la baignade à cause des nombreuses carcasses de bateaux tout près (raison très extraordinaire pour nous!) On a parlé musique et chansons, les îles étant un endroit privilégié pour les musiciens. Il a réussi à nous donner le goût: la prochaine fois on apporte la guitare et on s'installe pour chanter quelques pièces de Yume. On prévoit déjà notre prochain voyage!
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