Je suis originaire de Charlevoix, mais je n’avais essayé le Massif qu’à moitié… À moitié? Eh bien, la première fois que je l’ai visité, nous avions décidé de louer une planche. C’était la deuxième fois pour moi et la première pour mon compagnon. C’était presque le printemps. Quand nous sommes arrivés sur la montagne, les pistes débutantes étaient fermées. J’ai donc essayé les intermédiaires et ça n’allait pas très bien! Après plusieurs chutes, nous avions décidé de descendre à pied. Ce que j’ignorais, c’est que les trois sommets du Massif atteignent les 800 mètres! C’est très long à pied!
L’aventure se termine dans la joie puisque les sauveteurs ont fini par avoir pitié des deux pauvres zoufs qui descendaient la piste à pied. Ils nous ont ramené en civière, ce qui était beaucoup plus rapide! Pour couronner la journée, sur le chemin du retour, nous avions eu un accident de voiture avec un banc de neige mal placé!
Heureusement, samedi dernier, nous avions décidé d’aller faire ce que nous connaissions le mieux : du ski pour moi et de la planche pour Philippe. Cette semaine, j’étais plus ou moins enthousiaste à l’idée d’aller skier, puisque j’ai attrapé un rhume. Mais en voyant les centimètres de neige tomber vendredi, nous ne pouvions rater une si belle occasion!
De notre appartement, le Massif n’est qu’à une heure. Depuis que l’on peut accéder directement au sommet par le nouveau chemin, c’est beaucoup plus facile… C’est également très agréable de commencer la journée avec le ski plutôt qu’avec le téléphérique. Je me rappelle l’époque où les gens montaient en autobus scolaire après chaque descente!
Autre avantage : au Massif, on est jeune plus longtemps! En effet, étant étudiante à l’Université Laval pour un cours de japonais, j’ai pu profiter de ce statut pour obtenir un bon rabais. C’est malheureusement ma dernière année de jeunesse, puisque la limite du statut d’étudiant est de 28 ans! Mais enfin, c’est mieux que les autres centres de ski!
La montagne est superbe! Les pistes sont sinueuses, avec quelques endroits où la dénivellation est presque inexistante. Au début, c’est un peu déroutant. Mais lorsqu’on connaît un peu mieux les pistes, c’est très agréable de varier le niveau de difficulté. Une neige douce et folle, une température de -10 degrés au sommet, c’était une journée parfaite.
Un grand avantage du Massif est sans contredit la vue. On le dit souvent, mais on n’en parlera jamais assez. L’impression que les pistes se terminent dans la mer, le sentiment de survoler le monde, d’embrasser du regard des régions tellement aimées : le fleuve Saint-Laurent, le Mont des Éboulements, l’Ile-aux-Coudres, la baie de Baie-Saint-Paul et jusqu’au cap de Saint-Irénée… La visibilité ne s’étendait pas jusqu’au Mont Grand-Fonds, mais le mélange du bleu et du blanc était magique. Dans mon cas, les montagnes de ma région sont importantes puisqu’il n’y a que deux endroits au monde où je me suis sentie vraiment chez moi : dans Charlevoix et à Arashiyama (ouest de Kyoto).
Je dois souligner la gentillesse des gens qui travaillent là-bas. Alors que j’avais l’impression d’être un peu perdue au Relais, de chercher où me stationner, où ranger tel objet, il y avait toujours quelqu’un pour nous guider et nous donner des commentaires au Massif. Conditions des pistes, météo, jasette en général, on se sent tout de suite les bienvenus.
Une montagne à voir, à vivre, pour goûter un peu à ma belle région. Et si vous avez le goût de rouler un peu plus longtemps, offrez-vous aussi le plaisir du Mont Grand-Fonds. Plus petit que le Massif, on peut y passer de très beaux moments à découvrir ses pistes. C’est là que j’ai appris à aimer le ski.
P.-S. Si vous croisez une tuque d'Hamtaroo avec des tresses roses, c'est sûrement moi qui fais du ski! J'ai acheté ce joyeux chapeau au Japon et je le porte en décoration. Philippe me repère tout de suite et j'attire les sourires, ce qui me fait très plaisir!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire