20 mars 2012
Les découvertes de Papille au Japon
C'est avec plaisir que je vous annonce la publication de mon deuxième livre: Les découvertes de Papille au Japon. Cet ouvrage s'adresse aux enfants de 5 à 9 ans, il fait partie de la collection Autour du monde, une série de 15 tomes consacrée à la découverte des pays du monde en compagnie d'un sympathique personnage: le papillon Papille. Vous y trouverez 16 pages de photos tirées de mes deux voyages au Japon, articulées autour de la découverte de ce beau pays par Papille. Ce livre peut être acheté dans toutes les librairies ou en ligne sur le site de l'éditeur.
06 mars 2012
Les frais de scolarité dans le monde
Le gouvernement Charest a décrété une hausse des frais de scolarité de 325$ par année, applicable dès cet automne, qui montera graduellement pour atteindre 1625$ en 2017. C’est presque le double de ce qu’on paye présentement, soit 2168$ par année pour les étudiants qui font deux sessions (automne-hiver). C’est un peu comme si votre facture d’électricité de 2000$ par année passait à 3800$, cinq ans plus tard. Disons que ce n’est pas doux comme augmentation.
Comme je tiens un blogue de voyage, j’ai pensé vous faire voyager pour voir ce qui se fait ailleurs. Commençons par le Japon, un pays que j’adore, mais que je ne citerais pas comme un modèle pour les frais reliés à l’école : ça commence dès le primaire! L’éducation représente 22% du revenu annuel des parents. C’est cher, très cher. Le gouvernement japonais n’investit que 4,8% du PIB dans l’éducation, alors qu’au Québec on y consacre près du double: 7,6%, à peu près le même niveau qu’aux États-Unis! Les parents le disent: envoyer un enfant à l’école est tellement cher que c’est certainement un élément de réflexion important quand on pense à avoir un bébé. Là-bas, les frais reliés aux études ne menacent pas seulement l’accès à l’éducation, mais aussi l’accès… à la création d’un enfant.
En Grande-Bretagne, les frais augmenteront aussi cette année, ce qui fait partie des mesures d’austérité imposées par l’État, comme cet article en discute. À mon avis, même si la journaliste rapporte que les inscriptions ont peu diminuées, il est beaucoup trop tôt pour évaluer cela maintenant. Ce sera à long terme qu’on aura cette information, dans une dizaine d’années. Et ce qui sera « intéressant », c’est surtout QUI étudie. Le fils du chauffeur de taxi ou le fils d’ingénieur? Mais j’adore l’idée de faire crédit aux étudiants. Aucun frais à payer pendant les études, l’État s’en charge, tout comme des intérêts. Le remboursement a lieu seulement quand le diplômé gagne 33 000$ par année. C’est le concept de la carte de crédit: consomme des études, mais paie plus tard! Avec une telle mesure, malgré mes deux baccalauréats, pendant mes six années sur le marché du travail, je n’aurais presque jamais eu à payer ma dette… Encourageant. :P
En France, la situation n’est pas rose à mon avis. Les frais de scolarité sont quasiment inexistants dans les universités, et je suis d’accord avec les conclusions de cette journaliste: les universités ont fait l’erreur d'abaisser leurs critères d’accès (ce qui est un autre débat). Une éducation abordable ne veut pas dire une éducation de faible qualité, je vous prie. Les étudiants plus riches fréquentent donc les « grandes écoles » privées (genre HEC) où les frais sont très élevés. Conclusion: si on veut l’université gratuite, vaut mieux que l’État comble la différence, sinon on est dans le trouble. C’est pourquoi je suis davantage en faveur d’un statu quo (pas d’augmentation) que sur une baisse des frais de scolarité.
Mais ça marche l’université gratuite. Cette étudiante en médecine au Danemark en parle ici. Ça existe dans les pays scandinaves entre autres qui offrent la gratuité ET la qualité. Mais nous n’avons pas un gouvernement social-démocrate, alors je ne compte pas sur un investissement en éducation aussi massif (et la hausse des impôts que ça oblige).
Finalement, j’aime bien rappeler que se comparer, c’est relatif. Ça dépend à qui on se compare. Quand on choisit les autres provinces canadiennes, on n’est pas cher. Mais l’Ontario a décidé de baisser les frais pour les étudiants dont les parents gagnent moins de 160 000 $ (ça fait du monde!) Pour les États-Unis, ça dépend des États alors ce n'est pas simple. Les bourses accordées aux étudiants peuvent être beaucoup plus généreuses qu’ici, comme nous le rappelle ce journaliste. Mais on peut aussi comparer aux 30 démocraties riches et bien développées de l’OCDE. Alors là… On est dans les plus hauts.
Tout de même, je suis étonnée qu’on songe à implanter une hausse qui rapportera très peu dans les coffres du gouvernement (voir ici) et aura beaucoup d’impacts pour les étudiants. Sincèrement, si j’étais née 10 ans avant, je n’étudierais pas. Déjà, à chaque fin d’année, je remets en cause la poursuite de mes études. Pas parce que je n’aime pas (j’y suis retournée par passion). C'est toujours des questions d’argent…
Alors, des gens comme moi, qui viennent d’une classe moyenne pas riche, qui font partie de la première génération à aller à l’université, y aura-t-il autant?
Quand le gaz augmente, la fréquentation des transports en commun augmente. Quand l’électricité coûte plus cher, on baisse notre chauffage et on consomme moins. Si l’eau devient payable, je vous jure qu’on ne la laissera plus couler… Mais si les frais de scolarité augmente, on ne verra aucun changement?
Comme je tiens un blogue de voyage, j’ai pensé vous faire voyager pour voir ce qui se fait ailleurs. Commençons par le Japon, un pays que j’adore, mais que je ne citerais pas comme un modèle pour les frais reliés à l’école : ça commence dès le primaire! L’éducation représente 22% du revenu annuel des parents. C’est cher, très cher. Le gouvernement japonais n’investit que 4,8% du PIB dans l’éducation, alors qu’au Québec on y consacre près du double: 7,6%, à peu près le même niveau qu’aux États-Unis! Les parents le disent: envoyer un enfant à l’école est tellement cher que c’est certainement un élément de réflexion important quand on pense à avoir un bébé. Là-bas, les frais reliés aux études ne menacent pas seulement l’accès à l’éducation, mais aussi l’accès… à la création d’un enfant.
En Grande-Bretagne, les frais augmenteront aussi cette année, ce qui fait partie des mesures d’austérité imposées par l’État, comme cet article en discute. À mon avis, même si la journaliste rapporte que les inscriptions ont peu diminuées, il est beaucoup trop tôt pour évaluer cela maintenant. Ce sera à long terme qu’on aura cette information, dans une dizaine d’années. Et ce qui sera « intéressant », c’est surtout QUI étudie. Le fils du chauffeur de taxi ou le fils d’ingénieur? Mais j’adore l’idée de faire crédit aux étudiants. Aucun frais à payer pendant les études, l’État s’en charge, tout comme des intérêts. Le remboursement a lieu seulement quand le diplômé gagne 33 000$ par année. C’est le concept de la carte de crédit: consomme des études, mais paie plus tard! Avec une telle mesure, malgré mes deux baccalauréats, pendant mes six années sur le marché du travail, je n’aurais presque jamais eu à payer ma dette… Encourageant. :P
En France, la situation n’est pas rose à mon avis. Les frais de scolarité sont quasiment inexistants dans les universités, et je suis d’accord avec les conclusions de cette journaliste: les universités ont fait l’erreur d'abaisser leurs critères d’accès (ce qui est un autre débat). Une éducation abordable ne veut pas dire une éducation de faible qualité, je vous prie. Les étudiants plus riches fréquentent donc les « grandes écoles » privées (genre HEC) où les frais sont très élevés. Conclusion: si on veut l’université gratuite, vaut mieux que l’État comble la différence, sinon on est dans le trouble. C’est pourquoi je suis davantage en faveur d’un statu quo (pas d’augmentation) que sur une baisse des frais de scolarité.
Mais ça marche l’université gratuite. Cette étudiante en médecine au Danemark en parle ici. Ça existe dans les pays scandinaves entre autres qui offrent la gratuité ET la qualité. Mais nous n’avons pas un gouvernement social-démocrate, alors je ne compte pas sur un investissement en éducation aussi massif (et la hausse des impôts que ça oblige).
Finalement, j’aime bien rappeler que se comparer, c’est relatif. Ça dépend à qui on se compare. Quand on choisit les autres provinces canadiennes, on n’est pas cher. Mais l’Ontario a décidé de baisser les frais pour les étudiants dont les parents gagnent moins de 160 000 $ (ça fait du monde!) Pour les États-Unis, ça dépend des États alors ce n'est pas simple. Les bourses accordées aux étudiants peuvent être beaucoup plus généreuses qu’ici, comme nous le rappelle ce journaliste. Mais on peut aussi comparer aux 30 démocraties riches et bien développées de l’OCDE. Alors là… On est dans les plus hauts.
Tout de même, je suis étonnée qu’on songe à implanter une hausse qui rapportera très peu dans les coffres du gouvernement (voir ici) et aura beaucoup d’impacts pour les étudiants. Sincèrement, si j’étais née 10 ans avant, je n’étudierais pas. Déjà, à chaque fin d’année, je remets en cause la poursuite de mes études. Pas parce que je n’aime pas (j’y suis retournée par passion). C'est toujours des questions d’argent…
Alors, des gens comme moi, qui viennent d’une classe moyenne pas riche, qui font partie de la première génération à aller à l’université, y aura-t-il autant?
Quand le gaz augmente, la fréquentation des transports en commun augmente. Quand l’électricité coûte plus cher, on baisse notre chauffage et on consomme moins. Si l’eau devient payable, je vous jure qu’on ne la laissera plus couler… Mais si les frais de scolarité augmente, on ne verra aucun changement?
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