05 avril 2016

Le paradis ressemble à la pleine floraison

Admiration des cerisiersLe temps passe vite. Déjà dix jours que nous sommes au Japon!

Aujourd’hui, la journée était superbe. Le soleil nous a donné au moins 20 degrés. Les cerisiers sont au maximum de leur floraison, ça veut dire que demain les pétales se mettront à tomber. Ce fut donc tout à fait approprié de rejoindre une ancienne dame qui étudiait le français avec moi pour qu'on fasse une sortie en bateau sur le canal du Biwako. Elle était accompagnée de ses deux filles (de notre âge) et de son petit-fils Joi. Le bateau sous les cerisiers en fleurs, c'était indescriptible. J'espère que le paradis ressemble un peu à cela. En voici un aperçu:




Zoo de KyotoNous sommes aussi allés au zoo, fantastiquement aménagé, avec des jeux pour les enfants, de la place pour se promener en poussette, un prix vraiment compétitif et des grues, des pandas roux, des éléphants, girafes, zèbres, tapirs, etc. Léo a apprivoisé le petit Joi (2 ans) et bientôt, ils couraient ensemble un peu partout. Le petit garçon est même venu donner un bisou à Émi à la fin!

Comme vous vous en doutez, nous profitons bien du temps doux et des cerisiers. Samedi, nous sommes retournés sur le pont Tôgetsu-kyô pour enregistrer la deuxième partie du vidéo de notre composition Watashi wa hitori. Nous avions tourné la première partie au Québec, juste avant le départ. Je parle de neige dans la chanson, je vous laisse deviner comment j’utiliserai les images québécoises! Il ne fut pas facile de tourner au milieu des touristes. La chanson dure à peine deux minutes et nous avons tourné qu’une fois (et demie), et pourtant, c’était trop long pour plusieurs personnes qui n’hésitaient pas à venir derrière moi ou tout près... Je vais devoir jouer avec d’autres images lorsque je ferai le montage.

CerisierIl n’y a pas eu de sieste en après-midi: nous avions rendez-vous à l'est de la ville où il y a le Kyoto International Community House. Nous le fréquentons depuis nos débuts japonais: c'est là qu'on avait trouvé notre appartement, des amis pour les échanges de langues, des participantes pour mes entrevues de maîtrise... Nous y avons une amie qui y travaille et qui nous avait invités à venir à une rencontre pour enfants étrangers vivants à Kyoto. Nous y avons rencontré beaucoup de gens dont des Congolais avec leur petit Angelo. C'était trop mignon de voir Léo parler français avec bonheur.

Normalement, c'est aussi là que Léo aurait pu suivre des cours de japonais. Nous avons rempli une demande pour un professeur, mais comme ce sont les vacances du printemps, plusieurs personnes sont absentes et il est peu probable qu'il puisse commencer des cours pendant notre trop court séjour. Il apprendra donc ce qu'il peut en jouant avec les enfants de nos amis!

Émi n'ayant pas dormi de l'après-midi, je suis partie avec Léo pendant qu'Émi revenait à la maison avec son papa. Nous sommes allés rencontrer une amie de longue date (celle sur la couverture de mon livre Le pari impossible des Japonaises) et nous avons mangé des sushis chez elle en compagnie d'une autre amie à qui j'ai enseigné le français il y a dix ans (et dont les enfants sont devenus pas mal grands!) :) Ce fut vraiment agréable.

Dimanche, ce fut une journée très étrange. J'avais invité à la maison d'anciens étudiants d'anglais. Les trois sont donc venus dans notre petite maison et on a bien ri. Ils ont diné avec nous, puis ils sont partis en après-midi, alors que je partais faire la sieste. Philippe est parti faire des commissions en vélo, dont il revint tout dépité. Il a perdu sa carte ICOCA. Qu’est-ce que c’est ça? Il faut d’abord savoir qu’au Japon, on paie les transports en commun à chaque usage, et souvent en fonction de la distance. Il n’y a pas de carte mensuelle qui couvre tous les trajets. Les seules exceptions sont à l’intention des touristes: une carte de bus pour la journée, une autre pour trois jours, ou un Japan Rail Pass acheté de l’étranger pour une semaine par exemple. Pour tous les autres, il faut payer à chaque trajet. Plus c’est loin, plus c’est cher. Heureusement, Léo et Émi ne nous coûtent rien!

Pour faciliter les paiements et ne pas avoir à attendre aux guichets pour acheter le ticket à chaque fois, nous utiliser une carte à puce où on peut mettre de l’argent pour faire tous les déplacements plus facilement dans la ville. La carte est débitée selon le montant à payer basé sur la distance parcourue. Avec la foule qu'il y a à Kyoto en ce moment, ça nous évite beaucoup d'attente. On avait achetées les deux cartes ICOCA en 2010, alors on les a ramenées en 2016. Et sur celle de Philippe, on venait de mettre 3000 yens (environ 35 dollars). Perdu.

Bon. On est au Japon. Il paraît que l'on retrouve ce que l'on perd.

Koryu-jiLe lendemain (lundi), Philippe retourne au magasin où il l'a peut-être perdue (ou dans l'autobus... Ou dans l'autre magasin, on ne sait pas trop). On lui donne un papier avec un numéro et on lui dit d'aller au poste de police principal.

Après la sieste des enfants, on s'y rend en train. Léo est très excité de visiter un poste de police avec toutes les voitures et les motos. Et les policiers (à qui il dit "Konnichiwa" sans en manquer un).

Et on retrouve la carte. Eh ben. Fantastique.

On est allés au temple après (Koryû-ji). Fallait bien remercier les dieux! :)

2 commentaires:

Gen a dit...

C'est ce genre de détails (la carte perdue et retrouvée) qui me fait penser que le Japon est un pays avec une culture extraordinaire. Oui, le pays a des défauts, mais... mais quand tu as des gens aussi honnêtes et disciplinés, c'est dur de penser que les défauts ne pourront pas être éventuellement corrigés!

Nomadesse a dit...

Moi aussi, j'ai beaucoup d'espoir sur les solutions que les Japonais trouveront quant à leurs problèmes. :)