15 août 2004

Relaxation et retour, Corn Island, Nicaragua

Hier, nous avons passé le jour complet à l'hôtel à nager et à jouer aux cartes dehors. À la fin de la journée, nous nous sommes fait piquer par quelque chose et Philippe a marché sur un crabe qui lui a pincé le pied! Ça n'arrive qu'à lui ça!

Un gros bateau est arrivé et semblait se diriger vers le petit port. Mais il a fait de drôles de manoeuvres. Il s'est arrêté, a tourné sur lui-même et est finalement revenu au port. Un bateau fou avec un drapeau...canadien!

En ce moment, nous sommes dans l'avion. Nous venons tout juste de traverser une tempête, avec des éclairs et tout. On avait l'impression d'être à la Ronde, dans le Tapis Volant, un manège super, mais c'est un peu moins rassurant en avion. Cette fois, il y a de place pour 36 passagers. Nous revenons fatigués de notre séjour sous le soleil. Nous sommes partis à temps, car la seule journée de pluie fut aujourd'hui!

Voila pour nos aventures au Nicaragua. Ceci est le dernier message du voyage, car nous allons faire nos bagages aujourd'hui. Demain, nous prenons l'avion à 7 heures pour passer au Salvador, puis à Miami, puis Cincinnati, pour finalement arriver à Montréal à 22h44. Ce sera une longue journée. :)

Merci de nous avoir accompagné dans nos aventures!

13 août 2004

Little Corn Island, Nicaragua

Le bateau qui fait le trajet entre les deux îles est, en fait, une barque. Une barque trop remplie. Tellement que nous nous sommes assis avec le pilote, en arrière, et Philippe avait une jambe sur la gazoline. Ca sentait mauvais et nous avons reçu toutes les vagues du voyage. Une demi-heure de vagues, ça veut dire être trempés raide à l'arrivée!!! Nous étions donc EN MAUDIT! Surtout qu'on a payé le même prix que tout le monde: 10$US chaque pour l'aller, c'est cher en maudit pour une barque!

Mais nous avons compris pourquoi ça coûtait cher y aller en arrivant: on nous avait dit que Little Corn Island était plus vierge que Corn Island. Pas sûr. Des hôtels attendent à l'arrivée, les touristes sont partout et la plage est moins belle.

Nous avons marché jusqu'à l'autre côté de l'île pour découvrir une plage semblable à la plage où nous avions plongé deux jours plus tôt, avec plus de rochers.

Finalement, nous avons plongé près de l'embarquement. Nous avons vu beaucoup de beaux poissons colorés, mais un fond pollué de canettes, cordes et autres cochonneries. Enfin, il y avait de beaux poissons quand même! Nous avons même joué avec un poisson semblable à Dori (Finding Nemo)! Philippe a nagé un peu plus loin et il a vu de plus gros poissons.

Quand nous sommes retournés, nous avons réussi à nous asseoir en avant de la barque, ce qui était beaucoup mieux (pas une goutte).

12 août 2004

Bicyclette, Corn Island, Nicaragua

Chaque fois que nous commandions au restaurant, nous nous prenions au minimum une heure trente à l'avance. Les gens d'ici vivent très lentement.

Ce matin, nous avons fait la grasse matinée, nous nous sommes baignés dans la merveilleuse mer, puis nous sommes partis louer des vélos pour faire le tour de l'île.

Quels vélos! Des antiquités sans freins, rouillés et qui nous ont lâchés après trente minutes!!! Eric et Paula ont fait le tour, mais nous sommes retournés à pied sous le soleil brûlant. Le paysage est vraiment superbe.

Malheureusement, toute part de beauté cache une part de laideur. En revenant, nous avons vu, échouée sur la plage, une grande carapace de tortue. Et, de l'autre côté de la route, des curieux regardaient l'agonie d'une tortue, étendue sur le dos et attachée par son pêcheur.

Nous avons demandé au pêcheur pourquoi il ne tuait pas la tortue car il l'avait pêché la veille. Apparemment, c'est parce qu'il attend qu'elle soit vendue, pour qu'elle soit tuée juste avant de préparer un mets typique de l'île: la soupe à la tortue.

C'était horrible. Et le pêcheur disait que la pêche aux tortues faisait partie de la culture de l'île. Oui, peut-être, mais là, c'est exagéré... Pas besoin de la laisser souffrir. Nous avons caressé la bête, qui a fermé les yeux quand on a touché sa joue. C'était une belle grande tortue (d'un bon mètre), imaginez donc son âge.

11 août 2004

Plongée-tuba, Corn Island, Nicaragua

La plage du nord est plus rocailleuse, il y a une épave au loin, à moitié immergée. Nous voulions faire de la plongée jusque-là, mais après un premier essai, les filles trouvaient cela difficile à cause des vagues.

Nous avons pris un guide qui est venu avec nous, accompagné d'une bouée, où l'on pouvait s'appuyer. Il nous a mené vers les coraux, où les poissons nagent (c'est vraiment beau!) et se nourrissent. Le tout a duré deux heures dans les grandes vagues et nous avons vu un "petit" requin (environ la taille de Valérie) pas dangereux et une raie très grande (elle, elle pique si on l'écœure!). Un beau voyage sous-marin!

Nous sommes revenus épuisés à l'hôtel où nous avons attendu notre bouffe pendant trois heures (SANS EXAGÉRER)!!! Quand elle est finalement arrivée, nous n'avions plus faim.

10 août 2004

Mer des Caraïbes, Corn Island, Nicaragua

À six heures du matin, nous sommes partis en Sesna vers Corn Island, situé dans la mer des Caraïbes. Après une heure de trajet dans ce minuscule avion de douze places seulement, nous avons survolé notre hôtel et notre plage puis nous nous sommes posés.

Nous avions hâte de voir la chambre qui nous était réservée pour savoir si on allait dormir avec les bebittes. Heureusement, elle était propre, mais nous avons eu un problème avec l'air climatisé qui ne marchait pas, puis marchait trop (donc nous étions glacés!).

Cependant, la mer est splendide! Les couleurs sont vraiment incroyables: vert, turquoise et bleu profond. Les palmiers sont partout et le sable est hyper doux. On a de la chance, le soleil est au rendez-vous, malgré la saison des pluies!

La baignade (activité principale de la journée) fut très agréable, car l'eau était douce sur la peau. Nous avons fait une première sortie en plongée-tuba et nous avons vu une gigantesque étoile de mer (25 centimètres environ). Mais les coraux ne peuplent pas notre plage, alors nous avons attendu le lendemain pour aller plus au nord de l'île.

06 août 2004

Playa El Coco, Nicaragua

Vendredi matin, nous avons fait une petite épicerie pour combler notre faim à la plage El Coco durant la fin de semaine. Vers midi et demi, nous sommes partis vers la côte Pacifique du Nicaragua avec nos amis. :) Le voyage a duré trois heures, dans des conditions routières bonnes au début et difficiles à la fin.

En arrivant à la Playa El Coco, nous avons pris possession de la "cabanette" que nous avions louée pour quatre personnes. D'abord, il a fallu escalader la montagne pour s'y rendre et transporter les bagages jusque-là. Ensuite, la découverte de la cabanette en question fut une petite déception, car elle était très "modeste" (pour ne pas dire "cheap"). Les chambres ont été tirées au sort et nous gagnions le lit double, mais aussi la chambre qui ne communique pas directement avec l'intérieur de la cabane. De sorte qu'il fallait sortir de la chambre et entrer dans la cabane pour aller à la salle de bain. Malgré cela, la chambre était collée au mur de la cuisine et, pour faire semblant qu'elle faisait partie de la même cabanette, le mur était troué par une décoration. Ce qui rendait inutile le fait que la chambre soit séparée et nous obligeait à avertir avant de se changer. Vraiment quel architecte nul! Évidemment, nous craignions les bebittes, alors nous avons vaporisé notre chambre et la cabanette d'insecticide avant de partir pour notre première trempette dans l'Océan Pacifique.

Nous avions acheté des planches de "bodyboarding". En arrivant à la plage (qui possède un sable fonce à cause des volcans, mais pas "noir"), nous avons couru vers les belles grandes vagues pour pratiquer notre nouveau sport. L'avantage du bodyboarding, c'est que tout le monde peut le faire et rapidement. Ça ne prend pas quatre jours à apprendre et c'est très amusant. Nous avons donc glissé avec les vagues jusqu'au soir.

De retour à la cabane, notre terreur a commencé. Notre cabanette semblait être le point de ralliement de toutes les sortes de bebittes imaginables. On a soupé, joué aux cartes puis... direction dodo... En arrivant à notre chambre, la découverte de la soirée: un scorpion dans notre chambre!!! Bon, il n'était pas très gros (4-5 centimètres), mais c'était quand même un scorpion, merde!!! On le tue et on se couche. Mais, bien sûr, on ne dort pas. On attend que le matin arrive, paralysés dans notre lit et morts de chaud parce que le ventilateur fonctionnait comme beaucoup de choses ici: au ralenti.

Croyez-nous: le matin nous révèle un deuxième scorpion (minuscule) dans la salle de bain. Ce qui nous a permis d'apprendre que ces joyeuses bestioles viennent toujours par deux. Comme les serpents. Réjouissant.

Alors, le soleil se lève, on se lève, on mange et on court à la plage. Au moins là, on est tranquilles. Enfin, on le croyait. Jusqu'à ce qu'on découvre que quelques minuscules méduses s'amusaient à nous électrocuter et nous faire des petites brûlures. Merveilleux. Mais cela ne nous a pas empêché de nous amuser comme des fous dans les vagues gigantesques (presque effrayantes!). C'était génial.

Bon... Comme toute bonne chose a une fin... Le soir arrive. Que fait-on? On retourne LÀ... Que va-t-on découvrir cette fois?

1. La lumière de notre chambre ne fonctionne plus parce que l'interrupteur s'est enfoncé dans le mur.

2. Nos amis quittent leur chambre pour aller dormir dans la voiture, car ils sont envahis par les fourmis rouges qui descendent comme une cascade par les trous du mur, ce qui ne nous rassure pas.

3. Valérie entend des bruits, dont ceux d'un serpent à sonnettes qui rode dans les alentours.

Malgré tout, fatigués comme nous l'étions, nous avons dormi un petit peu. Au matin, nous avons fait la même chose: courir vers la plage!

On se baigne, on s'amuse, les vagues sont encore plus grosses (cette fois, elles étaient effrayantes!) et nous faisons nos plus longues virées en bodyboarding. Mais, au moment où l'on se reposait, une dame nous informe qu'il a une raie-manta dans le coin (un affaire épeurant qui pique). Bon, probablement qu'elle exagérait, mais comme tout s'était quand même bien passé pour nous jusqu'à présent, pourquoi courir le risque deux minutes avant de partir. Nous nous étions suffisamment bien amusés! Et nous étions super fatigués.

Au retour, nous sommes passés par San Juan del Sur (la ville touristique de la place) et nous étions heureux d'avoir choisi une plage tranquille comme El Coco. :)

Voilà pour notre fin de semaine. Toute une histoire, hein? Maintenant, on se repose avant de partir vers la côte Atlantique du Nicaragua: la mer des Caraïbes... Nous serons là-bas pour cinq jours. Nous espérons que la chambre sera plus sécuritaire (mais on a bon espoir, car il y a l'air climatisé... Espérons seulement qu'on ne perdra pas l'électricité!). Notre avion part à 6h du matin... Faudra se lever tôt!

05 août 2004

Volcan Mombacho et canopy, Nicaragua

Ce matin, nous sommes allés, pour la deuxième fois, au parc du volcan Mombacho, armés de suffisamment d'argent pour le volcan et le canopy.

À dix heures, nous avons embarqué dans un camion militaire qui nous a mené à 1000 mètres, au sommet du volcan, près d'un centre de recherches.

Comme le Mombacho n'est pas entré en éruption depuis plusieurs milliers d'années, le cratère est complètement envahi par la jungle.

Nous sommes entrés dans l'éternel nuage qui couronne le Mombacho et le vent était impressionnant.

Nous avons rapidement fui le troupeau de touristes hippies qui étaient avec nous dans le camion pour prendre une guide privée qui devait nous mener dans le cratère pour une marche de quatre heures.

Le Mombacho est l'endroit le plus "junglesque" que nous avons visité jusqu'à présent.

Malheureusement, à cause du mauvais temps (brume et pluie), nous n'avons rien vu aux deux belvédères visités et nous avons dû écourter la marche parce que le sentier risquait de devenir trop glissant. Néanmoins, cette jungle nuageuse et venteuse était très impressionnante et fraîche (comparé à la température à laquelle nous sommes habitués depuis que nous sommes ici).

Notre marche a donc duré deux heures et nous sommes arrivés juste à temps pour prendre le camion qui devait nous amener au canopy.

Le canopy... En arrivant, les deux guides nous ont arnaché d'un kit d'escalade, puis nous avons grimpé à la première station, située en haut d'un arbre gigantesque.

Là... commence l'action! Accroché à un fil de métal par la ceinture, le "canopeur" glisse d'un arbre à l'autre grâce à une poulie. Il passe au-dessus de la canopée (=jungle, 200 mètres plus bas) pendant un demi-kilomètre (40 minutes)!!!

Nous avons pratiqué cette activité dans plusieurs positions! ;) D'abord, le "normal" (accroché par le ventre, en petit bonhomme), le "singe" (les pattes en l'air, la tête en bas, les bras dans le vide) et le "superman" (comme un avion)! Une aventure à sensations très fortes!

C'était notre dernière sortie avec notre chauffeur Luis qui a été d'une grande aide et une agréable compagnie! Gracias!

Voilà, demain nous partons à la Playa Coco, à trois heures de route. Nous allons passer la fin de semaine dans le Pacifique, avec ses grandes vagues et son sable noir. Nous allons faire très attention à ne pas nous faire emporter par les courants et nous avons acheté des planches de "body-boarding" pour mieux flotter sur les vagues. :) On se reparle donc bientôt! :)

03 août 2004

Leon, Nicaragua

Aujourd'hui, nous sommes allés visiter le Vieux Leon et Leon. En effet, cette ville a été détruite aux environs de 1600 par un tremblement de terre et les ruines sont devenues un parc protégé par l'UNESCO. C'était très intéressant, nous avons même eu un guide qui parlait anglais pour tout nous expliquer. La vue sur le Momotombo (le 5e des plus hauts volcans du Nicaragua) était superbe. Nous avons pris de nombreuses photos. ;)

La visite de Leon fut assez courte, comme ça avait été le cas pour la ville de Granada: nous préférons nettement la visite des volcans! Nous avons vu quatre églises superbes, mais il nous a été impossible d'entrer, ce qui gâche un peu le plaisir de visiter. Nous sommes revenus à Managua.

Dans la soirée, nous sommes allés au restaurant arabe. L'ambiance était vraiment super et les mets étaient très spéciaux. ;) Nous avons trop mangé d'ailleurs. Le dessert était hyper sucré et Philippe a fait des cauchemars de volcans!

Voila pour nos dernières aventures. Demain, nous allons voir un autre volcan, le Mombacho, et nous essayerons le fameux "canopy", une expérience inoubliable, nous en sommes certains! ;)

01 août 2004

Volcan Cerro Negro, Nicaragua

Dimanche fut une dure journée. Nous étions partis en groupe de quatre à la recherche du Cerro Negro (« petite montagne noire »). Nous avons finalement trouvé le chemin grâce à un monsieur du village qui nous a mené jusqu'au volcan pour nous servir de guide.

Quand j’ai aperçu ce volcan pour la première fois, je l’ai trouvé plutôt petit (800 mètres) comparé aux autres plus connus comme le Momotombo ou le Mombacho (visibles dès l’atterrissage à Managua). La dernière éruption du Cerro Negro est très récente (1999) et la lave durcie est devenue un tas de roches plus ou moins importantes.

Au bas de la montagne, j’étais toujours souriante, le chapeau jusqu’aux oreilles et la crème solaire pour bouclier. Quelle merveille! Un volcan peut contenir plusieurs cratères et le Cerro Negro nous en offrait un dès le début de l’ascension. Les grands rochers noirs étaient d’ailleurs assez facile à escalader. Mais plus nous montions, plus la lave se transformait en petites roches roulantes sous nos pieds.

La roche volcanique est très poreuse et rugueuse, de sorte que nous nous écorchions les mains dès qu’on nous les posions sur celle-ci. De plus, Philippe décida de m’apprendre que cet habitat de lave noire surchauffée par le soleil est exactement le genre d’endroits où les petits scorpions noirs du Nicaragua (douloureux, mais non venimeux) aiment se terrer. J'étais enchantée de l'apprendre! :( Au début, je prenais soin de ne pas déposer mes mains par terre...

Finalement, nous étions tous à quatre pattes pour monter dès le milieu du volcan, excepté notre guide qui avait déjà atteint le sommet et nous encourageait de là-haut. J’avais l’impression de monter d’un pas et de glisser de deux, en amenant avec moi une quantité effroyable de roches et de sable!

Le sommet en valait cependant la peine. La vue des cratères est superbe, les couleurs des minéraux sont variées: blanc, jaune, brun, rouge. De plus, le volcan avait de nombreuses fumerolles qui confirmaient son activité. L’odeur de soufre flottait dans l’air.

Nous sommes restés quelques temps à regarder la splendide vue. Pour revenir en bas, nous avions le choix: l’habile « surf » sur les roches volcaniques ou la malheureuse descente sur les fesses, de sorte que quelques bleus supplémentaires s’ajoutèrent à ma collection. Cela étant dit, il a été beaucoup moins long de descendre que de monter!

En revenant, nous avons pu observer une tornade au loin. C'était tout un spectacle! Et puis, la pluie a menacé, ce qui fait qu'on était, comme toujours, de retour juste à temps! :)