tag:blogger.com,1999:blog-116291652024-03-07T01:26:41.047-05:00NomadesseC'est toujours cocasse de voyager. C'est aussi troublant et dérangeant. Parce que c'est confronter le différent.
Ici sont mes récits de voyages. Cocasses, différents, mais surtout... tout simplement.Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.comBlogger359125tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-64081168294113990562021-06-09T14:55:00.001-04:002021-06-09T14:55:22.462-04:00Nouveau site web, fin du blogue<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsCKr2J2d4I5Fg2P4539gDyLzloBEexKpYA-t7P5g3nyreXRVrqh9APHtFhgl26DpYAaE5OsUp4m6QOz8PJo6VX4o3p7fCHjHBZzlKD_4jShRAjDSqyIfHJ2ID75MQsUH6XUlx/s301/logo.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="320" data-original-height="66" data-original-width="301" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjsCKr2J2d4I5Fg2P4539gDyLzloBEexKpYA-t7P5g3nyreXRVrqh9APHtFhgl26DpYAaE5OsUp4m6QOz8PJo6VX4o3p7fCHjHBZzlKD_4jShRAjDSqyIfHJ2ID75MQsUH6XUlx/s320/logo.jpg"/></a></div>
On y travaille depuis plusieurs mois et, ça y est, c’est prêt! <a href="http://nomadesse.com/" target="_blank"><b>Mon nouveau site web</b></a> a été mis en ligne cette semaine! C’est beau, c’est le fun, c’est complet! Et il est en français, japonais et anglais, comme j’en rêvais depuis longtemps. La version française est la plus complète, la version japonaise est vraiment bien fournie aussi, c’est la version anglaise qui est la plus petite, ce qui est un bon reflet de mes champs de travail! Bref, je suis vraiment contente de voir tout cela. <br><br>
Parce que passe du temps à nourrir les réseaux sociaux, surtout <b><a href="https://www.instagram.com/vhnomadesse/" target="_blank">Instagram</a></b> et <b><a href="https://www.facebook.com/Nomadesse" target="_blank">Facebook</a></b>, et qu'il y a une section Actualités sur mon site, je ne mettrai plus à jour ce blogue que j'alimentais de moins en moins, dû au fait qu'on ne voyage pas beaucoup aussi! J'espère que vous suivrez mes aventures d'autres façons, merci beaucoup!Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-13640117364732542162021-04-15T21:07:00.004-04:002021-04-15T21:07:24.533-04:00Report complet du départ au Japon<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYgkckajWOdlkkoNm4Cqq1y6JUIXUgWYkLGBPFnPOomQL2Ya-IngdZR4nM0XH5H_62thULZm2Y0Sv0LAN3DxaRy-iHOybYfOhgOIpaggWWeYcfaz-4z3Mmt9PjF1_I0cNIQzgJ/s776/crocus.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; clear: left; float: left;"><img alt="" border="0" width="320" data-original-height="654" data-original-width="776" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYgkckajWOdlkkoNm4Cqq1y6JUIXUgWYkLGBPFnPOomQL2Ya-IngdZR4nM0XH5H_62thULZm2Y0Sv0LAN3DxaRy-iHOybYfOhgOIpaggWWeYcfaz-4z3Mmt9PjF1_I0cNIQzgJ/s320/crocus.jpg"/></a></div>Ce n’est pas complètement étonnant, mais c'est important pour nous: après plusieurs discussions avec mon directeur de recherche au Japon, nous retardons à mars 2022 le départ à Kyoto. Si la pandémie rend la situation difficile au Québec, le Japon fait également face à plusieurs défis, car la vaccination a beaucoup de retard. Elle vient à peine de commencer pour les personnes âgées. La 4e vague est en pleine montée, et les variants changent la donne car Osaka et Tokyo sont particulièrement touchés. On attendra donc que nous soyons pleinement vaccinés, et que les Japonais le soient davantage aussi. <br><br>
J’aurais pu retarder à cet automne. Et risquer de devoir encore reporter… Alors que mars 2022 facilite aussi l’intégration des enfants à l’école japonaise (l’année scolaire débute en avril). Et on pourra aussi revoir nos familles et amis avant le départ, ce qui aurait été pratiquement impossible en quittant en juin! Donc, voilà! On sera au Québec plus longtemps! Le départ au Japon est reporté, mais pas les études du japonais qu’on poursuit avec plaisir. :)<br><br>
Et je continue à parler du Japon, ici à propos des cerisiers au Japon:<br><br>
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/Lr39xh3tCnM" title="YouTube video player" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe><br><br>
Que votre semaine soit belle et lumineuse!
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-21576623389846807782021-02-19T12:12:00.003-05:002021-02-19T12:12:26.187-05:00Lancement Révolution PapaC'est avec grand plaisir que je vous invite au lancement virtuel de mon essai, <i>Révolution Papa</i>, qui aura lieu le mardi <b>2 mars, à 17h</b>. L'événement sera animé par Marie Grégoire, et Vincent Graton, auteur de la préface de cet ouvrage, sera également présent! Si vous avez des questions, il y aura une partie consacrée à vos interrogations. Ça promet d'être très intéressant! Venez en famille, avec votre vin ou votre thé préféré! <br><br>
Il faut s'inscrire: il suffit d'envoyer un courriel au <a href="mailto:nomadesse@gmail.com"> nomadesse@gmail.com </a><br><br>
<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilnXJQ6ysCMhb6ZkTl2L1Z1WEdfh4z9qcsPcyYEANm_RYKpIsWqsmSxW877uM2a-n_H-43wJXq91Rafx_TGT6vEMq6v3TtlBkNsZC89dtkdK1wPxzm9ZQQQnmo_dCkIJ7NcnxJ/s1000/Inv_RevolutionPapa.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "><img alt="" border="0" width="400" data-original-height="782" data-original-width="1000" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilnXJQ6ysCMhb6ZkTl2L1Z1WEdfh4z9qcsPcyYEANm_RYKpIsWqsmSxW877uM2a-n_H-43wJXq91Rafx_TGT6vEMq6v3TtlBkNsZC89dtkdK1wPxzm9ZQQQnmo_dCkIJ7NcnxJ/s400/Inv_RevolutionPapa.jpg"/></a></div>Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-65148931139848744902021-01-15T12:53:00.001-05:002021-01-15T12:53:44.140-05:00Révolution Papa<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPlhhP1kR2JNehjBgzDu_DCmOFQCYQya_FPuBQBvQdG2Y-R422_QL7c0Oeejn9t6j9XnMW24z0nfpuolX9UJo50_1JVkHGcPUSd4nRbV7Lwi8bATK5mbcVlZ7PY9pEFbU8E7FZ/s873/RevolutionPapa_couverture.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; clear: left; float: left;"><img alt="" border="0" height="320" data-original-height="873" data-original-width="600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPlhhP1kR2JNehjBgzDu_DCmOFQCYQya_FPuBQBvQdG2Y-R422_QL7c0Oeejn9t6j9XnMW24z0nfpuolX9UJo50_1JVkHGcPUSd4nRbV7Lwi8bATK5mbcVlZ7PY9pEFbU8E7FZ/s320/RevolutionPapa_couverture.jpg"/></a></div>Je ne fais pas de résolutions en début d’année, même si c’est bon pour la santé mentale, comme l’expliquait bien la psychologue <a href="https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/le-15-18/segments/entrevue/337879/nouvel-an-objectifs-personnels-bilan" target="_blank">Rachida Azdouz</a> dernièrement. Il faut croire que j’avais tout faux car je viens de trouver un vieux papier datant de janvier 2020 (le temps d’avant) où j’énumère mes « rêves » pour 2020. Et, évidemment, ces petites lignes sont restées pour la plupart, à l’état de rêves. Ce qui est correct car les rêves sont souvent des embryons de projets, des possibilités, des idées. Ils ne peuvent tous se réaliser car il y a aussi ce que nous n’avions pas vu venir et qui pourrait être tout aussi intéressant que l’un des rêves mentionnés… Je remarque d’ailleurs que cette feuille retrouvée est à moitié blanche. Ce qui est tout à fait juste: il fallait, surtout en 2020, se laisser du lousse. <br><br>
Alors, si je devais faire une feuille pour 2021, je laisserais encore plus de blanc. Deux choses me tiennent à cœur: un nouveau livre en février, et un déménagement au Japon cet été, au plus tôt.<br><br>
Parlant du livre, il s’appelle <i><b>Révolution Papa</b></i> et il sortira, si tout va bien, le 16 février. C’est dans un mois! Voilà un projet qui n’était pas sur la liste de l’an dernier, et que j’ai eu le goût d’écrire pendant le confinement. Et je m’y suis lancée à temps partiel, trouvant des petits bouts de temps pour parler des pères québécois. J’ai hâte de le voir et d’entendre les commentaires des lecteurs!<br><br>
Et puis, pour le reste de la feuille blanche, je peux y dessiner tout plein d’envie et de rêves, répondre « oui » quand j’ai du temps. Comme j’ai pu le faire pour fouiller les sujets de <i><a href="https://www.telequebec.tv/documentaire/code-quebec" target="_blank">Code Québec</a></i>, qui a commencé à être diffusé à Télé-Québec, les vendredis à 19h30. J’ai aussi recommencé à être à visiter le plateau d’<i><a href="https://ici.radio-canada.ca/tele/on-va-se-le-dire/site/segments/chronique/339076/sebastien-diaz-pandemie-autorite-liberte-experience" target="_blank">On va se le dire</a></i>, ce qui est toujours un grand bonheur. Et je travaille comme recherchiste et sociologue en résidence à <i><a href="https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/ca-prend-un-village" target="_blank">Ça prend un village</a></i> pour préparer les émissions de cet été.<br><br>
<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJbZt4c4HGG8O8eU0J6vAYzXDw8HbBpwCbLLyUPYCMytMm797hfOgx0atKoVlmvNXBlKQvl0_5xTaW1AqtPnED0jt4xsjkww-P03oDkv-zcb6Y8jHUdx-vtqnpviIed60dj78C/s1977/katsumi_hommage_femmes_kagi.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; clear: left; float: left;"><img alt="" border="0" height="200" data-original-height="1977" data-original-width="1505" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJbZt4c4HGG8O8eU0J6vAYzXDw8HbBpwCbLLyUPYCMytMm797hfOgx0atKoVlmvNXBlKQvl0_5xTaW1AqtPnED0jt4xsjkww-P03oDkv-zcb6Y8jHUdx-vtqnpviIed60dj78C/s200/katsumi_hommage_femmes_kagi.jpg"/></a></div>Autre chose que je n’avais pas prévu en 2020: le concours de dessin qui m’a donné l’occasion de recevoir de magnifiques illustrations des personnages de mes romans, comme celui-ci, qui a reçu le premier prix, dessiné par Katsumi. Ça me donne le goût d’écrire d’autres récits dans ce Japon nordique, c’est clair! J’ai plein d’idées, mais je doute de faire cela en 2021! Je vais laisser le temps à ces parcelles d’inspiration de prendre plus de place!<br><br>
Voici <a href="https://fb.watch/31zeU0Sj9Z/%20" target="_blank">le vidéo de l’annonce des résultats</a> avec tous les participants!<br><br>
Quoiqu’il en soit, je vous souhaite une belle année 2021, quelle soit douce en en santé…
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-39468198684726417342020-12-04T12:54:00.004-05:002020-12-04T12:54:32.717-05:00Des illustrations magnifiques: c'est l'heure du vote!<div class="separator" style="clear: both;">
<a
href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsreBlSACZV2HNjgOUKVjWgK_cqc8CMmcoh6CHDHmes-8mfJeXGU3Vft8pmOegwzAaJ2xnxelXs8ZF293CxKAySVSE6rhiuq71Tel2ZJygkCh1XHTs8vfAmzvUYaaJPJosWWsy/s2000/concours.JPG"
style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; "
><img
alt=""
border="0"
width="320"
data-original-height="2000"
data-original-width="2000"
src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsreBlSACZV2HNjgOUKVjWgK_cqc8CMmcoh6CHDHmes-8mfJeXGU3Vft8pmOegwzAaJ2xnxelXs8ZF293CxKAySVSE6rhiuq71Tel2ZJygkCh1XHTs8vfAmzvUYaaJPJosWWsy/s320/concours.JPG"
/></a>
</div>
Tout le mois de novembre, j'ai organisé un concours. Il fallait soumettre un
dessin illustrant une scène ou des personnages d'un de mes romans
<a
href="https://www.quebec-amerique.com/auteurs/valerie-harvey-650"
target="_blank"
>Les Fleurs du Nord, L'Ombre du Shinobi ou L'Héritage du Kami</a
>. J'ai reçu 10 illustrations, dix dessins aussi fantastiques les uns que les
autres. C'est Noël déjà!<br /><br />
Il y a trois prix qui seront remis: un jury de trois personnes (moi-même,
Stéphanie Durand de Québec Amérique et Amé des Librairies O-Taku) évaluera les
oeuvres pour le 1er et 2e prix. Le 3e prix est un vote du public, du 1er au 10
décembre. Je sollicite donc votre participation!!!
<b
><a
href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfiIhBsXGXfBlGA1z9T4EF2XaMCrXW9y9D2133iXlyIKrqT4A/viewform?vc=0&c=0&w=1&flr=0"
target="_blank"
>Admirez, choisissez et votez!</a
></b
><br /><br />
Les lauréats seront annoncés le 15 décembre 2020 sur <b><a href="https://www.facebook.com/Nomadesse/" target="_blank">ma page Facebook</a></b>:
<br />
1er prix: 100 dollars en argent<br />
2e prix: la série de romans Les Fleurs du Nord, L'Ombre du Shinobi et L'Héritage
du Kami (d'une valeur de 60$, gracieuseté de Québec Amérique)<br />
Prix du public: 50$ en certificat-cadeau des Librairie O-Taku.<br /><br />
Bonne chance à tous et toutes!
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-35306650096310059092020-10-28T12:56:00.005-04:002021-09-20T14:09:26.174-04:00Pourquoi continue-t-on le changement d’heure?<div class="separator" style="clear: both;"><a href="http://www.nomadesse.com/images/montre.png" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; clear: left; float: left;"><img alt="" border="0" height="320" data-original-height="800" data-original-width="529" src="http://www.nomadesse.com/images/montre.png"/></a></div>En mai 2013, j’ai déposé <a href="http://nomadesse.com/wp-content/uploads/2021/09/Changementdheure_RHebert.pdf" target="_blank">une pétition à l’Assemblée nationale</a> pour qu’on considère l’idée d’arrêter de changer l’heure deux fois par année. Elle avait été signée par 8228 personnes. J’avais reçu <a href="http://www.nomadesse.com/autres/Changementdheure_RHebert.pdf" target="_blank">une réponse le 12 juin 2013</a> du ministre de la Santé qui concluait que: « De façon générale, à la lecture des différentes études qui portent sur la question, on constate que <b>les arguments de nature économique s’opposent à ceux reliés à la santé</b>. […] Que ce soit pour des raisons environnementales, économiques ou de santé, l’état actuel des connaissances ne nous permet pas de démontrer que les avantages reliés à l’abolition du changement d’heure soient suffisamment importants pour compenser les désavantages de le maintenir. » <br><br>
Deux fois par année, on me contacte pour savoir si quelque chose a changé dans ce dossier. Car les choses bougent: l’<a href="https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/seasonal-time-changes/%20" target="_blank">Union Européenne</a> a demandé aux pays européens de se pencher sur la question afin de décider s’ils continueront à changer l’heure ou s’il est préférable de l’abandonner. Au Canada, le <a href="https://globalnews.ca/news/6633447/yukon-permanent-daylight-saving-time/" target="_blank">Yukon</a> a eu une participation record à sa consultation publique et a opté pour l’heure d’été en mars dernier. Au Canada, avec la Saskatchewan, le Yukon ne sera donc pas concerné par le changement d’heure cet automne. Au Québec, je rappelle que la <a href="https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/boreale-138/segments/entrevue/204714/basse-cote-nord-changement-heure-quebec-%20" target="_blank">Basse-Côte-Nord conserve l’heure d’été</a>, mais que tout le reste de la province devra ajuster ses horloges dans la nuit de samedi à dimanche, car rien n’a changé.<br><br>
Si ce <b>jeu de yoyo</b> est normalement bien supporté par la majeure partie des Québécois, cette année, en pleine pandémie, j’ai l’impression que le changement d’heure nous fera un peu plus mal. On est déjà fatigués, on est déjà stressés, on ne dort pas si bien. <br><br>
<b>D’où ça vient?</b><br><br>
Au Québec, en 1920, les municipalités décidaient par référendum. Ainsi, Sherbrooke fut la première ville en 1924 à changer l’heure. Entre Magog et Sherbrooke, il y avait donc un décalage horaire! Montréal vota en 1928 pour utiliser l’heure d’été. En 1940, le gouvernement fédéral décréta comme mesure de guerre d’utiliser l’heure avancée TOUTE L’ANNÉE afin d’économiser l’énergie. En 1945, <a href="https://www.justice.gouv.qc.ca/ministere/ministre/fonctions-et-responsabilites/temps-legal-changement-dheure/lhistoire-de-la-legislation-sur-le-temps-legal-au-quebec-de-1880-a-2007/" target="_blank">à la fin de la Deuxième guerre mondiale</a>, on revint aux choix des municipalités. Ce n’est qu’en 1971 que le gouvernement québécois impose une loi pour la province, à l'exception de la Basse-Côte-Nord.
<br><br>
<b>La fameuse économie d’énergie</b><br><br>
Pendant la Deuxième guerre mondiale, l’heure d’été permettait d’économiser l’énergie. Étant donné que notre éclairage consomme beaucoup moins d'électricité et que notre consommation a beaucoup changé (nos différents écrans sont ouverts à toute heure du jour, peu importe la lumière extérieure), cette économie n’est plus aussi vrai. Hydro-Québec ne s’est pas penché sur la situation québécoise, mais <a href="http://www.senat.fr/rap/r96-13/r96-13.html%20" target="_blank">un rapport du sénat français</a> concluait déjà en 1997 que: « Il ressort de l'ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l'heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations. »<br><br>
<b>Les inconvénients</b><br><br>
Selon le professeur Charles Morin de l’Université Laval, <a href="https://www.lesoleil.com/actualite/un-changement-dheure-difficile-a-vivre-31e31ef5c2d07b0c7574190ef11d43ca" target="_blank">25% à 30% de la population québécoise</a> souffre d’insomnie occasionnelle, et 10 % en souffre de façon chronique. Évidemment, le changement d’heure ne facilite pas la vie de ces personnes. Les conséquences d’un manque de sommeil sont nombreuses: fatigue, irritation, stress, mal de tête, maux d’estomac. <br><br>
Selon une étude d'un chercheur de Vancouver, il y a un lien au Canada entre le changement d’heure du printemps qui <a href="https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJM199604043341416" target="_blank">augmente de 8% le nombre d’accidents</a> sur la route, à cause de la perte de sommeil.<br><br>
Lors du changement d'heure à l'automne, le nombre d'<a href="https://www.lapresse.ca/actualites/insolite/201310/30/01-4705501-changement-dheure-rime-avec-accidents-selon-une-etude.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_insolite_1817587_accueil_POS3" target="_blank">accidents augmentent de 16%</a>, selon une étude de la société d'assurance de la Colombie-Britannique, publiée en 2013. Même si nous "gagnons" une heure et devrions donc être plus reposés, plusieurs personnes profitent de ces heures pour allonger leur journée au lieu de dormir une heure de plus, ce qui occasionne une plus grande fatigue et davantage d'accidents sur la route.
<br><br>
De plus, au printemps, le changement d’heure <a href="https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMc0807104" target="_blank">augmente de 5% le nombre d’infarctus</a> dans la semaine suivante, parce que les gens dorment une heure de moins.<br><br>
<b>Si on gardait l’heure d’été…</b><br><br>
J’ai beaucoup aimé l’étude faite la London School of Hygiene and Tropical Medicine qui montrait que les enfants de 8 à 11 ans sont plus actifs en soirée, entre 17h et 20h. Comme les parents hésitent à les laisser s’amuser dehors quand il fait noir et plus froid, remettre l’heure normale les amène à faire moins d’activité physique en hiver. Les enfants pourraient donc <a href="https://www.bbc.com/news/health-29739799%20" target="_blank">rester actifs plus longtemps</a> en gardant l'heure d'été.<br><br>
Garder l’heure d’été à l’année permettrait d’éviter des accidents, des infarctus, des troubles de sommeil. Je ne crois pas que cela aurait d’impacts majeurs sur nos relations économiques pour les quatre mois où nous serions en décalage horaire avec nos voisins. <br><br>
Je compare souvent le changement d’heure à un caillou qui s’est égaré dans ma chaussure. On continue de marcher, on s’adapte pour éviter d’écraser le caillou, on tente de le tasser sur le côté de notre soulier. Souvent, ça fonctionne et on continue sa route en l'oubliant jusqu’à ce que… Aille! La pointe du caillou revienne juste en dessous du pied, à cet endroit tendre où il réussit à nous irriter… <br><br>
La Deuxième guerre mondiale a permis au Canada d’unifier sa politique de changement d’heure. Les gouvernements hésitent à utiliser le temps parlementaire pour se pencher sur des sujets mineurs, comme celui du changement d’heure. Et cela explique sans doute pourquoi, au cours des années, on est resté pris dans nos habitudes.<br><br>
Peut-être que ça prenait une autre crise majeure pour qu’on se questionne sérieusement sur le statu quo. En tout cas, <a href="https://toronto.ctvnews.ca/daylight-saving-time-could-become-permanent-in-ontario-1.5136569" target="_blank">le gouvernement ontarien y songe</a>. Et moi, je me remets à espérer qu’on s’arrête un instant pour enlever ce petit caillou qui traine dans nos souliers…
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-48102303209122943032020-09-21T16:05:00.000-04:002020-09-21T16:05:03.125-04:00Le dilemme social<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZCfFi5eAXCts98t0Aj99hZ-3n7oNiG6Aq2T18WbpZGFyennyW7VR7bxFVxtYeN_a0nXhjGlStOoufe8YB2GuBYswaOSdSIdX5b-1uqArbxkZMePIh5P8GbQWQKCyOYJkNs2WP/s1800/119935475_10157837092877523_7741378229154254506_o.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; clear: left; float: left;"><img alt="" border="0" height="200" data-original-height="1800" data-original-width="1200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZCfFi5eAXCts98t0Aj99hZ-3n7oNiG6Aq2T18WbpZGFyennyW7VR7bxFVxtYeN_a0nXhjGlStOoufe8YB2GuBYswaOSdSIdX5b-1uqArbxkZMePIh5P8GbQWQKCyOYJkNs2WP/s200/119935475_10157837092877523_7741378229154254506_o.jpg"/></a></div>Le documentaire disponible sur Netflix, <i>The Social Dilemma</i>, est sur toutes les lèvres. Il traite de l’omniprésence des réseaux sociaux dans nos vies, et surtout des algorithmes mis en place par les programmeurs pour nous inciter à rester branchés afin que les compagnies accumulent de l’info sur nous. Ces grands monstres sociaux vendent ce savoir et l’utilise pour qu’on voit des opinions semblables à la nôtre, effaçant graduellement la possibilité de débats et de discussions et, bien sûr, pour afficher des publicités convenant à nos besoins. Je me souviens très bien quand la première publicité de « cure minceur » est apparue sur mon profil deux semaines après mon premier accouchement! <br><br>
<i>The Social Dilemma</i> en arrive à la conclusion que <b>notre monde court à sa perte</b> à cause de ces réseaux sociaux. Rien de moins.<br><br>
Si c’était aussi simple, on n’aurait qu’à interdire les réseaux sociaux pour le monde ne s’effondre pas, n’est-ce pas? C’est drôle, j’ai pourtant l’impression que <b>ça ne règlerait pas le bouleversement climatique</b> ou les inégalités de richesse, pour ne nommer que quelques autres des dangers à nos démocraties. <br><br>
Les réseaux sociaux ont clairement une emprise immense sur nos vies, et ce documentaire permettra sans doute à plusieurs personnes <b>de réaliser l’impact néfaste</b> que ces compagnies exercent sur nous. Et c’est tant mieux.<br><br>
<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgH3T62Vdvm5h4pu4oDNMR0zmAj5lL-YYjiJmf6UIZaGrMaShE0R1oLEXd0zOZKMteoRTWC_1P8CT0i9RbV8s3DQ95eeFEGqpshE-LI99ms1B3W46AfGTM4iIgPZmEqg6TN3vyB/s432/impuissance.jpg" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; clear: left; float: left;"><img alt="" border="0" width="200" data-original-height="341" data-original-width="432" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgH3T62Vdvm5h4pu4oDNMR0zmAj5lL-YYjiJmf6UIZaGrMaShE0R1oLEXd0zOZKMteoRTWC_1P8CT0i9RbV8s3DQ95eeFEGqpshE-LI99ms1B3W46AfGTM4iIgPZmEqg6TN3vyB/s200/impuissance.jpg"/></a></div>Mais voilà! Maintenant que vous êtes au courant, que vous savez tout ça, qu’est-ce que vous pouvez faire? Personnellement, je me sens <b>complètement impuissante</b>. Les réseaux sociaux m’apportent la possibilité de garder contact avec ma famille et des amis lointains; elle me renseigne sur les opinions des autres aussi (que je découvre parfois avec surprise); elle me permet de partager les nouvelles à propos de mon écriture. Je n’ai <b>pas vraiment le choix</b> de continuer à les utiliser. Alors, que puis-je faire? Ce documentaire ne m’apporte que bien peu de réponses, <b>me laissant seule</b> devant l’immense pouvoir d’une compagnie. Ce n’est pas un peu décourageant?<br><br>
En fait, la plus grande faille de <i>The Social Dilemma</i> est qu’il pense comme notre époque: en basant tout sur l’individu. Et c’est étrange car ça rejoint ce qu’est un « dilemme social » en philosophie: c’est-à-dire une situation où les individus auraient tout avantage à <b>collaborer</b> pour régler un problème, mais qu’ils <b>sont au contraire démunis parce qu’ils sont de plus en plus seuls et divisés</b>. On l’applique en politique avec les <i>wedge issues</i>, on le voit dans les religions aussi, c’est l’une des constantes de notre humanité. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnaBccI1Uh3Uqr8Y5CCPa0D0_2tHY6s_8hiWT-u9E8ep0CsEd0u201-DoVGAclzoWetoZi2OGXeyjd5iynA7LDAOIxZDMog4LQmuJV-QNL5A_8bi7ToN_KRarAbAtLtKzuKBod/s845/PngItem_3145448.png" style="display: block; padding: 1em 0; text-align: center; clear: right; float: right;"><img alt="" border="0" width="320" data-original-height="464" data-original-width="845" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnaBccI1Uh3Uqr8Y5CCPa0D0_2tHY6s_8hiWT-u9E8ep0CsEd0u201-DoVGAclzoWetoZi2OGXeyjd5iynA7LDAOIxZDMog4LQmuJV-QNL5A_8bi7ToN_KRarAbAtLtKzuKBod/s320/PngItem_3145448.png"/></a></div>Or, à chaque fois que la technique, ou la technologie aujourd’hui, a fait un bond en avant, les solutions n’ont pas été individuelles, mais collectives. Prenons un exemple qui remonte à 100-150 ans: lors de l’industrialisation, avec tous les abus que les grands propriétaires d’usines ont fait subir aux ouvriers (hommes, femmes ET enfants), un ouvrier seul dans son usine, qui aurait osé dire à son patron d’arrêter de le traiter comme un automate sur sa chaine de montage n’avait pas beaucoup de chance. Ils ont dû être plusieurs ouvriers pour qu’on finisse par mettre en place des lois encadrant l’industrie. <br><br>
Il est temps que <b>les gouvernements imposent des lois du 21e siècle</b>. Car les États sont encore capables de mettre des limites, quoique cela est questionnable quand on voit ce qui arrive en <b><a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1730584/facebook-menace-blocage-medias-australiens-contenus" target="_blank">Australie</a></b>, les <b><a href="https://www.phonandroid.com/facebook-menace-de-fermer-facebook-et-instagram-en-europe.html" target="_blank">menaces à l'Europe</a></b> et comment le Canada a <b><a href="https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2020-04-20/facebook-demande-a-un-juge-de-rejeter-la-conclusion-du-commissaire-a-la-vie-privee " target="_blank">du mal à faire des recommandations</a></b> pour la protection de nos données personnelles, alors qu'il y a <b><a href="https://www.lapresse.ca/actualites/national/2019-04-25/vie-privee-graves-violations-de-facebook-aux-lois-canadiennes" target="_blank">un rapport désastreux sur la question</a></b>…<br><br>
Bref, on n’est pas sortis de l’auberge. Mais on n’y arrivera pas seul, c’est certain.
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-37890085216495563102020-08-12T12:23:00.002-04:002020-08-13T21:37:50.485-04:00Le 12 août, la journée qui réchauffe le coeur<img hspace="5" src=" https://julielitaulit.com/wp-content/uploads/2020/08/108318759_10157586876953310_3438752400509548792_o-1024x576.jpg " width="575" height="250" align="left" /><br><br>C’est le 12 août, « J’achète un livre québécois ». C’est une journée que j’aime particulièrement parce que je suis une lectrice passionnée qui n’arrive pas à venir à bout de sa pile de livres à lire. J’avais lu il y a longtemps que c’est bon signe car ça indique que je n’ai jamais fini d’avoir des désirs de découverte! J’aime mieux le prendre ainsi que de me dire que je manque de temps! ;)<br><br>
C’est une journée que j’aime aussi parce que je suis une autrice et qu’à chaque année, quelqu’un me dit qu’il a acheté <a href="http://www.nomadesse.com/livres.html" target="_blank">l’un de mes livres</a>. Dans la liste des étapes pour d’être un auteur, il y a bien sûr écrire, trouver un éditeur, corriger le livre, publier. Mais il y a ensuite l’étape si difficile de trouver ses lecteurs. Il est rare que notre premier roman casse la barraque des médias (on l’espère tous). La plupart du temps, c’est avec le temps, d’autres ouvrages, des lecteurs qui ont aimé et surtout de la chance qu’on arrive à intéresser les gens qui aimeraient découvrir notre histoire…<br><br>
Alors, le 12 août, je découvre à chaque année quelques personnes de plus qui ont choisi de découvrir mes livres. Et ça me fait chaud au coeur. Merci merci, à chaque fois! <br><br>
Bonne lecture!<br><br>
Image: magnifique dessin d’Eve Patenaude
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-5347518286669454682020-07-18T11:15:00.000-04:002020-07-18T11:15:53.500-04:00L’argument du sourire<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPV8C8R9N693gio0UO8gseM2Uk5zXit8si04J8slqJ_wJCVrTM6Dgr9OErL5TJVGAyaChpRe1HFu5sR03KsgFQ9kvofDNGLNyD_foN_CWrm43Avf0M0QHmSTz39uTbLgosfpkd/s1600/107607864_3403118073055416_115848823908328279_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPV8C8R9N693gio0UO8gseM2Uk5zXit8si04J8slqJ_wJCVrTM6Dgr9OErL5TJVGAyaChpRe1HFu5sR03KsgFQ9kvofDNGLNyD_foN_CWrm43Avf0M0QHmSTz39uTbLgosfpkd/s320/107607864_3403118073055416_115848823908328279_n.jpg" width="250" height="250" data-original-width="960" data-original-height="960" /></a></div>Le masque est devenu objet de polémique. On discute de sa pertinence, de son efficacité, de son inconfort. L’un des arguments contre son utilisation est qu’<b>il masque le sourire</b>. Je me suis sentie particulièrement interpellée. Car c’est un point qui mérite d’être expliqué plus attentivement.<br><br>
Il y a quelques années, j’ai eu un choc en lisant une étude scientifique de chercheurs japonais, américains et canadiens sur notre façon, très culturelle, de <b>lire les émotions</b> dans les visages. Dans un <b><a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0022103106000321" target="_blank">article scientifique</a></b> publié en 2007 et magnifiquement intitulé « Les fenêtres de l’âme sont-elles les mêmes à l’Est et à l’Ouest? » (ma traduction), les chercheurs en viennent à la conclusion qu’un Américain lit la joie, la peine, la surprise dans le bas du visage, alors qu’un Japonais (et plus largement les Asiatiques, <b><a href="https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0003022" target="_blank">d’autres études</a></b> l’ont <b><a href="https://www.psychologytoday.com/ca/blog/between-cultures/201610/emotion-perception-across-cultures" target="_blank">confirmé</a></b> par la suite) regarde les yeux, les fenêtres de l’âme, pour détecter l’émotion de l’autre. <br><br>
Mentionnons par ailleurs que <b>les muscles autour des yeux sont beaucoup plus nombreux</b> que ceux autour de la bouche, ce qui veut dire davantage de possibilités d’expression! Et c’est beaucoup plus difficile de « mentir » avec les yeux, ce que les Occidentaux savent très bien aussi: combien de fois un sourire ne m’a pas convaincu que la personne devant moi allait vraiment bien? À ce moment, j’avais probablement détecté une différence entre ce que je lisais dans les yeux de l’autre, malgré son sourire…
<br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcp68Lvv5uqnJ27SZnrOGttOshyBcJj6x1nbvoucwwzZ5s-D-13aOZ_ARnx-NETOSfuf8pzFW7Z8UFXdX9wqDWD9ZET7VRvGtwERmClFa_pTyFxOwL7vHRwJOffQ2tqwHQaX3h/s1600/passionjapon_p151.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcp68Lvv5uqnJ27SZnrOGttOshyBcJj6x1nbvoucwwzZ5s-D-13aOZ_ARnx-NETOSfuf8pzFW7Z8UFXdX9wqDWD9ZET7VRvGtwERmClFa_pTyFxOwL7vHRwJOffQ2tqwHQaX3h/s320/passionjapon_p151.jpg" width="225" height="175" data-original-width="1197" data-original-height="887" /></a></div>Cette attention aux yeux est visible jusque dans ce qu’on ajoute à nos messages: les Japonais ont beaucoup plus de variations d’émoticônes =^.^= (*^_^*) (*_*) (u_u) (@_@) que nous avec nos parenthèses et nos quelques lettres :) :( :p
<br>Les <b><a href="https://ici.radio-canada.ca/info/2020/07/emojis-langage-decoder-unicode-interpretations/" target="_blank">émojis</a></b> aussi jouent énormément sur les différentes expressions des yeux pour varier les émotions.<br> <span style='font-size:40px;'>😄</span><span style='font-size:40px;'>😂</span><span style='font-size:40px;'>😆</span> <br><br>
En plus de l’habitude, les Asiatiques avaient donc un avantage quand le port du masque s’est généralisé autour du monde: ils savent déjà où regarder pour lire les émotions et le masque n’y changera pas grand-chose. Au vu de cette différence culturelle, je comprends pourquoi l’argument du sourire existe ici, même s’il n’est pratiquement jamais évoqué en Asie. J’attache moi-même énormément d’importance au sourire, que je pratique très souvent! (^_^)<br><br>
Mais devant la possibilité de devoir rester terrée chez moi pour éviter de répandre davantage ce virus, je préfère nettement la distanciation physique et le port du masque qui me permettent de sortir. Et comme son efficacité est surtout prouvée <b><a href="https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1710691/covid-19-masques--masque-deuxieme-vague" target="_blank">pour protéger les autres</a></b>, je le vois comme <b>un acte de bienveillance</b> envers ceux que je rencontre. Et la bienveillance est un argument qui pèse lourd. Bien davantage que mon sourire masqué qui, en attendant la fin de la pandémie, pourra facilement être lu dans mes yeux, je l’espère. d^o^b
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-90279552709707266422020-06-12T12:48:00.003-04:002020-06-12T12:48:50.728-04:00Des liens sociaux menacés par le confinement?<img hspace="5" src="https://cdn.pixabay.com/photo/2016/03/09/09/22/workplace-1245776_1280.jpg" width="250" height="175" align="left" />J’ai lu plusieurs articles sur les multiples problèmes que causera le
confinement prolongé à l’intelligence menacée de nos enfants qui ne voient plus
leurs amis, à nos relations sociales qui ne se cultivent plus au travail ou à
notre communauté qui ne renforcera pas ses liens à travers les festivals
estivaux par exemple. Comme je lis plusieurs journaux et que j’écoute souvent la
radio, ces rapports dramatiques sur nos liens sociaux me dressent un bien sombre
portrait de notre avenir humain.
<br /><br />
Pourtant, on gagnerait à faire un pas de côté pour regarder notre histoire. Les
sociétés humaines n’ont pas grandi dans des paradis favorisant les communautés.
Bien au contraire, il y a eu de nombreuses épreuves forçant toutes les
populations du monde à bouleverser leurs routines quotidiennes pour survivre.
Non seulement ce n’est pas la première pandémie à laquelle les sociétés font
face, mais dans les menaces extrêmes qu’a subi l’humanité, on doit aussi compter
les guerres (le 20e siècle n’en manque pas) ou les conditions climatiques
désastreuses (éruptions volcaniques, tremblements de terre, feux de forêt,
tempêtes de neige du siècle, etc.) <br /><br />
<img hspace="5" src="https://cdn.pixabay.com/photo/2018/01/04/07/59/salt-harvesting-3060093_1280.jpg" width="250" height="175" align="left" />Les liens sociaux n’ont pas disparu pendant ces interruptions qui les ont
menacées. Au contraire, la « génétique » même de nos sociétés s’est
construite avec ces imprévus dramatiques. Nous sommes les descendants sociaux de
cette histoire faite de hauts et de bas. Ces crises ne défont pas les sociétés,
elles les forcent à se transformer en nous montrant le pire (CHSLD, mauvaise
gestion du matériel médical) et le meilleur (solidarité, innovation,
créativité). <br /><br />
Ça m’a rappelé une visite lors d’un cours en Islande. Le professeur avait amené
toute la classe dans un musée en plein air, un peu comme le Village acadien au
Nouveau-Brunswick. Là-bas, un guide nous avait fait visiter les maisons pour
nous parler de l’ancien temps. Dans la maison longue où s’entassait les familles
pendant le sombre hiver islandais, le guide n’avait pas caché que le confinement
obligatoire de ce temps-là était très difficile: il faisait noir, il faisait
froid et il y avait des tensions (parfois des abus). Mais il nous avait
également expliqué que c’est à cette époque que les gens s’étaient mis à parler
de leurs dieux, après le souper, en ajoutant des bouts pour pimenter les
histoires, transmettant de générations en générations ce qui allait devenir les
sagas qu’on admire encore aujourd’hui. Ces longs moments ensemble avait forgé
cette société insulaire.<br /><br />
En ce moment, nous sommes tous pris dans un long hiver où sortir dehors exige de
la préparation et des précautions. La tempête n’est pas terminée: par la
fenêtre, on voit la neige qui tombe encore et on soupire juste à penser au
chemin qu’on devra se creuser pour se rendre chez les autres. <br /><br />
Quand on lit les nouvelles autour du monde, on constate vite qu’on est pas mal
tous dans le même bateau. Toutes les économies ont ralenti, les frontières ont
été fermées, le tourisme est sur pause. La planète est une île.<br /><br />
Comment en sortirons-nous? Les sociétés n’auront pas disparu, nous aurons au
contraire encore plus envie de liens sociaux, comme quand le printemps se pointe
enfin le bout du nez. Et la crise nous aura fait voir le pire et le meilleur de
nos collectivités. Il restera à voir si on construira de meilleures sociétés
avec ce regard nouveau…
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-86218046510485354992020-06-03T09:59:00.002-04:002020-06-03T09:59:44.684-04:00Lancement à venir, 9 juin<img hspace="5" src="http://www.nomadesse.com/images/livre_heritagedukami.jpg" width="150" height="225" align="left" />Mon roman <i>L’Héritage du Kami</i>, retardé par le confinement, sera finalement lancé,
<b>mardi le 9 juin prochain</b>! Je suis contente, même si je crains aussi que peu de
gens aient l’occasion de l’acheter parce qu’on n’est pas « sorteux » ces
temps-ci... Alors quand une librairie de Montréal spécialisée en mangas, l’<b><a href="https://otakulounge.com/otaku-events/dedicace-virtuelle-avec-valerie-harvey-lheritage-de-kami/" target="_blank">O-Taku
Manga Lounge</a></b>, m’a proposé de faire un lancement virtuel, je me suis empressée
d’accepter! Il <b>faut s’inscrire et c'est gratuit</b>. <br>Grâce à la technologie, je pourrai rencontrer les gens en privé pour
dédicacer leurs livres (vous pourrez acheter <i>Les Fleurs du Nord</i> et <i>L’Ombre du Shinobi</i> aussi si vous
voulez!) Je dois avouer que je suis bien stressée, j’espère qu’il y aura du
monde, alors si vous êtes présents, ça me ferait vraiment vraiment plaisir! J’ai
préparé <b>des petits extras</b> que ceux qui viendront au lancement!
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-6000811980336461132020-05-12T08:30:00.000-04:002020-05-12T19:06:11.854-04:00Le masque et l’invisible pression sociale<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNpkY3WevcabJHoN5ykI4hWrDLckTbuD1LkO4kwzm9YsSIXnqfago8JHToomSv40bkm1Mv2Oe6aSG8UNDa1cu_RhM4Pj3OG51Y9VX1apFNA4hBpBSz8EK-P5Hg7-MZIjg0X9Lx/s1600/masque.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNpkY3WevcabJHoN5ykI4hWrDLckTbuD1LkO4kwzm9YsSIXnqfago8JHToomSv40bkm1Mv2Oe6aSG8UNDa1cu_RhM4Pj3OG51Y9VX1apFNA4hBpBSz8EK-P5Hg7-MZIjg0X9Lx/s320/masque.jpeg" width="320" height="213" data-original-width="870" data-original-height="580" /></a></div>On a tout entendu sur le port du masque. Les autorités publiques ont hésité à nous le conseiller, sans doute parce qu’ils en manquaient pour le personnel de santé. Depuis peu, le Dr Arruda nous le recommande vivement, changeant son fusil d’épaule. <br><br>
Ok. <b>Le message est plus cohérent</b> sur l’utilité du masque. <br>
Et pourtant, <b>les gens qui le portent sont encore <a href="https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/578738/protection-personnelle-pour-le-masque-obligatoire?utm_source=infolettre-2020-05-12&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne" target="_blank">très peu nombreux</a></b>.<br><br>
Pendant ma vie au Japon, je suis passé de l’attitude « ben coudonc, pourquoi tout le monde porte un masque quand ils sont malades, c’est un peu exagéré » à « c’est drôle, j’ai plein d’étudiants malades (et masqués), pourtant je n’ai pas encore attrapé leur rhume... ». <br><br>
Si j’ai fini par en acheter, c’est parce que j’ai trouvé que c’était une bonne idée pour ma santé et celle des autres. Mais il y a aussi une autre raison. Non, je n’avais pas consulté quinze études scientifiques; non, personne ne m’avait avertie. C’est beaucoup moins glorieux: j’ai fini par en mettre un parce que je me sentais mal sans masque si je coulais du nez (même pour des allergies). Donc, <b>ce qui m’a fait porter le masque en Asie, c’est aussi la pression sociale</b>. <br><br>
Nous sommes de petites bêtes sociales, ne l’oublions jamais. Ça nous amène à imiter nos semblables. En situation de stress intense, comme c’est le cas en ce moment, on observe encore plus attentivement les autres. En période de pandémie, les raisons logiques pour porter le masque s’accumulent. <br><br>
Mais <b>au Québec, la pression sociale travaille à l’envers</b>. Malgré toutes les bonnes raisons de le mettre, à l’épicerie ou à la pharmacie, si une personne porte un masque, elle fait bande à part. Deux réactions sont possibles: soit le regard douteux, tout à coup qu’on serait malade... Ou encore, pour les autres qui se sentent prêts à braver la CoVid, les yeux expriment plutôt un léger dédain: « Pas besoin d’aller aussi loin quand même... »<br><br>
Dernièrement, j’ai dû aller chez le podiatre avec ma petite fille. J’avais un masque, elle aussi. Entre notre auto stationnée et l’entrée, nous avons été remarquées, regardées, évaluées. En entrant chez le bureau du spécialiste, on a attendu. Quand il est arrivé, il a mis des gants et un masque. J’ai ressenti un immense soulagement: tout à coup, nous ne faisions plus partie de la « gang des prudents bizarres »! <br><br>
Nous ne devrions <b>pas négliger le poids d’aller contre la pression sociale</b>. Sinon les choses vont changer lentement, trop lentement. Les solutions sont multiples: des messages répétés et cohérents des autorités et des médecins; un rappel plus unanime de ce que ça peut apporter d’en avoir un; voir des gens en porter, surtout ceux et celles qui travaillent en public.<br><br>
J’ai l’impression que le port du masque se répandra plus rapidement à Montréal qu’ailleurs au Québec. Car la peur du virus peut également être un allié puissant pour changer nos habitudes. <br><br>
J’ai vu une pétition pour le rendre obligatoire. Cela peut fonctionner, effectivement les gens pourraient le porter; mais cela pourrait également avoir l’effet inverse: si trop de gens refusent de le mettre, il n’y aura jamais assez de policiers pour les empêcher de marcher… On pourrait peut-être commencer par le rendre obligatoire dans des lieux où nous sommes nécessairement plus proches: les épiceries, les pharmacies, les autobus, etc.<br><br>
En fait, pour qu’une obligation soit efficace, il faut d’abord qu’une large part de la population y adhère. Ce n’est pas le cas en ce moment, il me semble. Trop de gens reste sceptiques à propos de l’utilité du masque. Le travail de pédagogie vient tout juste de commencer et il faut déconstruire le message confus envoyé par la santé publique sur son inutilité...<br>
Ça prendra du temps. Alors commençons tout de suite à en parler. Et à s’avouer tout de suite deux choses: <br><br>
1. <b>Le masque, c’est inconfortable</b>, je déteste avoir cette sensation d’humidité collée au visage.<br>
2. <b>Ça camoufle le sourire</b>, je trouve ça d’une tristesse...<br><br>
Mais, même si je le déteste, je suis <b>également convaincue qu’il apporte davantage</b> pour ma sécurité et celle des autres que ce que j’y perds. <br><br>
Pourtant, je suis confinée depuis huit semaines, il y a peu de risques que je sois une porteuse asymptômatique. Mais je le mets quand même dans les bâtiments: aussi bien commencer à s’habituer, à tester les différents types de masques que j’ai achetés et cousus. <br><br>
Et <b>surtout à habituer nos regards</b>. C’est la clé du changement d’habitude.
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-41527006248314205632020-05-08T08:44:00.000-04:002020-05-08T08:57:18.488-04:00Otaku<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitfpyqz5QSFVU0swEdDjIW1QrRnMD97_NuIZHovhPUiINDJ3Fn0Nr-xfRkBIfKkXQHk9uMGpkraESn4bZ3QNDU7JwG0Dr47jP8Yq2tvOWdbtEMawUDe5V5hrtJwTQ2D38LDvKD/s1600/geeks.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitfpyqz5QSFVU0swEdDjIW1QrRnMD97_NuIZHovhPUiINDJ3Fn0Nr-xfRkBIfKkXQHk9uMGpkraESn4bZ3QNDU7JwG0Dr47jP8Yq2tvOWdbtEMawUDe5V5hrtJwTQ2D38LDvKD/s320/geeks.jpg" width="301" height="320" data-original-width="902" data-original-height="960" /></a></div>Le 7 mai, un chroniqueur bien connu du Journal de Montréal a écrit un texte sur la victoire temporaire des <i>otakus</i>, étant donné que le confinement nous oblige à rester dans nos maisons, un peu comme le font ces passionnés de jeux vidéo, de séries animées et de lectures de mangas (bandes dessinées japonaises). <br><br>
Le problème n’est pas tellement de présenter les <i>otakus</i> comme des personnes ayant le plus « d’aptitudes » à supporter le confinement, étant donné qu’une part de leurs activités se déroulent déjà chez eux. Je l’ai moi-même fait dans <b><a href="https://youtu.be/m7njxAg3mbY" target="_blank">un vidéo humoristique Soyons tous otakus!</a></b>, de nombreuses images et mèmes ont été créées par les otakus eux-mêmes pour rire de cela. C’est une communauté qui a un excellent sens de l’humour. <br><br>
Or en lisant que les <i>otakus</i> seraient des « handicapés émotionnels qui se coupent du monde […] les complotistes, les conspirationnistes, les geeks, les ‘pas-de-vie’, ceux qui passent leur journée devant leur ordi », il est plus difficile de trouver ça drôle. On est plutôt dans les stéréotypes, l’ignorance et la méchanceté. <br><br>
Les otakus ont-ils été surpris? Déçus peut-être, mais ils n’ont pas été surpris. Quand on connaît l’histoire du mouvement, on ne peut pas l’être.<br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhg51Eqia9xUFUiSxwObA2hrl-i9HTm81r8Sw-LG3uNgeKRH4_eC-MuP8tvT6pfO2Ol0AanPxtYmzTySczF2G_gzTbbLz1YrKEu2tZYCvvGZdNgKPbXFG8Fyx-74o7PJsTksH7_/s1600/spiderman.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhg51Eqia9xUFUiSxwObA2hrl-i9HTm81r8Sw-LG3uNgeKRH4_eC-MuP8tvT6pfO2Ol0AanPxtYmzTySczF2G_gzTbbLz1YrKEu2tZYCvvGZdNgKPbXFG8Fyx-74o7PJsTksH7_/s320/spiderman.jpg" width="320" height="240" data-original-width="960" data-original-height="720" /></a></div><b>Un peu d’histoire</b><br>
Le mot <i>otaku</i> est japonais, il signifie tout simplement « maison », dans le sens de votre « chez-vous », le lieu où vous êtes bien. Il est toujours employé dans ce sens, mais dans les années 80, il a commencé à dériver de sa définition originale et de parler de gens qui aiment rester à la maison pour y faire des activités liées aux jeux vidéo, à lire des mangas, à regarder des dessins animés et, plus tard, à naviguer sur le web (pour jouer à des jeux, lire des mangas et regarder des séries!) <br><br>
Depuis le début, traiter quelqu’un d’<i>otaku</i> n’était pas considéré comme un compliment au Japon. Même dans la société japonaise d’aujourd’hui, on est tolérant envers les jeunes qui sont <i>otakus</i>, mais il est mal avisé de le rester à l’âge adulte, comme le montre bien la série traduite en français <i>Otaku Otaku</i>, mais dont le titre japonais est plutôt « L’amour est difficile pour les otakus » (<i>Wotaku ni koi wa muzukashii</i>). <br><br>
Avec la venue d’Internet, dans les années 90, le mot a traversé la barrière des langues et il a commencé à être utilisé en Europe et en Amérique. Internet a également permis de lier des gens qui se sentaient bien souvent seuls avec leurs intérêts, qui étaient jugés et étiquetés comme des <i>nerds</i> et des <i>geeks</i> asociaux. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtOcCPIhOdhdcyg0xnNfaK1MQrKxGNeAGEdiQilX_9-OG3NzJM1oMtfywKA4wCQ3qBG9j-QjcLKOUuyfqDH4L1IGyC9CcJ60q4_Cj653DgezWD_6MbR4oKcPQZgVYTaaaQjnxv/s1600/dragonball.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtOcCPIhOdhdcyg0xnNfaK1MQrKxGNeAGEdiQilX_9-OG3NzJM1oMtfywKA4wCQ3qBG9j-QjcLKOUuyfqDH4L1IGyC9CcJ60q4_Cj653DgezWD_6MbR4oKcPQZgVYTaaaQjnxv/s320/dragonball.JPG" width="243" height="320" data-original-width="750" data-original-height="989" /></a></div><b>Les otakus, des asociaux</b><br>
C’est une accusation facile. Mais quand je discute avec un oncle passionné d’horticulture, le moment où il me parle vraiment, c’est quand j’aborde le sujet des fleurs. Pour un autre, il faut que je m’ouvre plutôt à parler de chars et du Salon de l’auto. Et je le fais car j’apprends tellement de choses grâce à eux! C’est aussi quand les gens parlent de leurs passions qu’ils sont les plus beaux.
<br><br>
Pour les fans d’animés, de mangas et de jeux vidéo, cette reconnaissance a été acquise d’abord auprès d’autres personnes comme eux, grâce à Internet bien souvent, car on ne trouvait pas toujours quelqu’un qui voulait bien jaser de SailorMoon et de Final Fantasy dans sa famille. Et le net a permis également d’avoir accès directement à ce qui se faisait au Japon, la source de plusieurs de leurs passions. <br><br>
Depuis 10-15 ans, les <i>otakus</i> ont mis en place des événements comme l’<b><a href="https://www.otakuthon.com/" target="_blank">Otakuthon</a></b> à Montréal ou le <b><a href="https://www.nadeshicon.ca/" target="_blank">Nadeshicon</a></b> à Québec, où ils se rencontrent par dizaine de milliers pour s’amuser et revendiquer leur droit d’aimer une part souvent méprisée de la culture. Ils ont graduellement acquis une légitimité qui permet aux plus jeunes de ne plus avoir honte de leurs passions. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIJkQgDstVvCPAPbGomGXNFTKGZYp29GYUL6Nh4iaflWAV21lIvMuyZeIHpfwg9Kw00OMBdUX7CiY0Aae1MFJDxeLZMPs6rQMO3zUR8SNjrZ0_V2XZBmB__N_2qTVN2Q20UG-U/s1600/IMG_1513.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIJkQgDstVvCPAPbGomGXNFTKGZYp29GYUL6Nh4iaflWAV21lIvMuyZeIHpfwg9Kw00OMBdUX7CiY0Aae1MFJDxeLZMPs6rQMO3zUR8SNjrZ0_V2XZBmB__N_2qTVN2Q20UG-U/s320/IMG_1513.JPG" width="227" height="320" data-original-width="1134" data-original-height="1600" /></a></div><b>Distinguer les otakus et les hikikomoris</b><br>
Mais il reste l’étiquette qu’ils se terrent dans leurs maisons, qu’ils sont inaccessibles et même un peu malades. Cela existe. Au Japon, certaines personnes ont même poussé jusqu’à devenir des <i>hikikomoris</i>, ce qui est sérieux, car c’est véritablement une fermeture, un enfermement volontaire dans sa chambre. Mais ce n’est pas le cas de la plupart des <i>otakus</i>, heureusement. <br><br>
Au contraire, les <i>otakus</i> parlent, ils parlent même énormément. Mais comme le fan fini de motos et l’amateur de cuisine (une activité qui se fait à la maison, mais qui est valorisée), il faut peut-être aborder ce qui les fascine le plus… Les otakus ne le feront pas spontanément, étant donné que leurs passions sont encore vues négativement par plusieurs. Ça prend de l’ouverture d’esprit et un peu de patience si on n’avait pas d’intérêt particulier pour leurs sujets de prédilection.<br><br>
Mépriser les <i>otakus</i>, une surprise? Bof, on l’a tellement fait, c’est une fois de plus. Et ça permettra sûrement la création de plusieurs amusantes images et mèmes, car les <i>otakus</i> sont des gens très créatifs. Et c’est justement leur créativité et leurs passions qui les sauvent en ce moment.<br><br>
On souhaite à tous et à toutes autant d’imagination.
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-9510141451051856902020-04-15T21:16:00.000-04:002020-04-15T21:16:08.675-04:00Ça va bien aller ou pas?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCGpkiL4X8UPgQ3_RAcAaZ5jnaCuX_8hIwBozYCqyAQeyCmxPSXyG1X0s76ytg-7s0pI08lPuD_Kd66zvGTlCJzwulP8ZzKz_S5xErAUnm3QuB3rLAWmHxsh_33YuyOPrSDV8p/s1600/cavabienaller.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCGpkiL4X8UPgQ3_RAcAaZ5jnaCuX_8hIwBozYCqyAQeyCmxPSXyG1X0s76ytg-7s0pI08lPuD_Kd66zvGTlCJzwulP8ZzKz_S5xErAUnm3QuB3rLAWmHxsh_33YuyOPrSDV8p/s320/cavabienaller.jpg" width="320" height="192" data-original-width="924" data-original-height="554" /></a></div><i>Ce qu'il faut de saleté pour faire une fleur!</i><br>
- Félix Leclerc<br><br>
Le crépuscule est mon heure préférée. Toutefois, je déteste le mot en français, alors je préfère « entre chien et loup », car l’image est magnifique. Et elle rend hommage à cette heure bleue, celle qui, de tout temps, a permis de créer des histoires. Le crépuscule est hors catégorie, il flotte entre les deux mondes que les humains aiment se créer: le jour et la nuit, le bien et le mal, le noir et le blanc, la santé et la maladie, le bonheur et la dépression, l’ombre et la lumière. Tous nos grands récits occidentaux sont basés sur ces deux divisions: la Bible, les Fables de la Fontaine, Star Wars, Harry Potter (chacun ses classiques, hein). <br><br>
Pourtant, les êtres humains découvrent rapidement que nous sommes tous loin de la perfection, sans être des monstres absolus non plus. Nous sommes troublés la première fois qu’on découvre que c’est possible d’être à la fois heureux et insatisfaits, ou encore profondément en paix dans une situation inconfortable. Nous vivons constamment des états de crépuscule. <br><br>
Dans le contexte de crise actuelle, le slogan « ça va bien aller » a d’abord suscité l’adhésion des Québécois qui l’ont dessiné dans leur fenêtre, qui l’ont affiché sur leurs statuts, qui terminent leurs courriels ainsi. Puis, il a suscité une critique virulente: c’est un slogan infantilisant, ça va mal présentement, ça continuera d’aller mal, la vie c’est de la marde (j’ai le goût de chanter Lisa Leblanc), etc. <br><br>
Ça m’a fait réfléchir. Et c’est finalement dans l’image qui accompagne systématiquement ce « ça va bien aller » que j’ai trouvé une partie de la réponse à mes questions. Parce que, pour avoir un arc-en-ciel, ça prend de la pluie et du soleil en même temps. <br><br>
Je suis privilégiée sans aucun doute: ma famille est en santé, je ne vis pas de violence, les finances sont difficiles, mais correctes. Mes journées en ce moment ne sont ni heureuses, ni malheureuses, comme bien des gens. Ça ne veut pas dire qu’elles sont grises, simplement qu’elles sont parsemées de moments d’inquiétude, mais aussi de sourires.<br><br>
Et probablement que ce qui suivra la crise ressemblera à ce mélange de couleurs révélées par la lumière et la pluie. J’avoue que je n’y pense pas beaucoup en ce moment. Je m’inspire de mes enfants qui ont beaucoup plus de facilité à vivre un jour à la fois. Ce n’est pas toujours possible pour les adultes: il faut penser à ce qu’on va manger, aux comptes à payer. Mais là, ce n’est pas le temps de prévoir la prochaine année quand le contexte ne le permet pas.<br><br>
C’est un autre apprentissage, ça: le lâcher-prise. Finalement, la crise m’aura peut-être appris des choses utiles pour l’avenir. Je verrai bien.<br><br>
En attendant, mon chum m’a rappelé qu’au début, le « ça va bien aller » n’était pas un message qui s’adressait à tout le monde, mais plutôt un soutien au personnel des soins de santé. Si je traduis, je suis donc en train de dire aux infirmières et aux médecins qui se rendent travailler à l’hôpital à côté de chez nous: « Ça va bien aller parce que je ne vais pas m’ajouter aux gens que tu vas devoir traiter, je reste chez nous ». <br><br>
Je n’espère pas que l’humanité deviendra meilleure au sortir de la crise, je ne pense pas qu’elle sera pire non plus. Certaines choses auront changé pour du mieux, d’autres nous décevront parce que nous aurons espéré plus. Il sera intéressant de les observer, les décrire, les comprendre. Ce pourra être sombre comme la nuit, très lumineux pour d’autres, ressembler à un long crépuscule… Mais c’est un peu ça la vie: jamais stable, parsemé de couleurs, avec ses ombres et ses lumières. Et c’est la seule chose dont on peut être sûrs finalement: elle exige beaucoup d’adaptation à nos corps, nos coeurs, nos esprits. C’est ce qui la rend à la fois épuisante et fascinante.
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-57409776114711194662020-04-04T22:02:00.001-04:002020-04-04T22:03:59.943-04:00Pourquoi on aime tant les histoires...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPX8ylSEy-GPZ5NTrZAWXZeE3yRpnar8WNMrNqZ2y0f3RJLTebpyHAjutnkVgpZWqkinew3AY84TYKFGz3tStcXGPw2a2V-UbtRvcuClklamlsrBpsWvvljnzPeG_l5U7uGqDy/s1600/IMG_E1388.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPX8ylSEy-GPZ5NTrZAWXZeE3yRpnar8WNMrNqZ2y0f3RJLTebpyHAjutnkVgpZWqkinew3AY84TYKFGz3tStcXGPw2a2V-UbtRvcuClklamlsrBpsWvvljnzPeG_l5U7uGqDy/s320/IMG_E1388.JPG" width="320" height="268" data-original-width="1479" data-original-height="1238" /></a></div>Au début mars, j'ai écrit une lettre à mes amies japonaises. Une lettre sur du vrai papier, en traçant les caractères que j'ai tant pratiqués et révisés. Parfois, j'aime retrouver le sentiment du crayon qui glisse sur la feuille, prendre le temps de choisir mon papier, réfléchir un peu plus longtemps à mes mots étant donné qu'écrire à la main prend plus de temps qu'à l'ordinateur. <br><br>
J'y parlais de la situation au Japon, des écoles qui étaient fermées depuis février là-bas, de la reprise incertaine. Et puis, pendant que ma lettre traversait le Pacifique, c'est le Québec, le Canada, qui a vu arriver la vague. Les écoles ont fermé, on nous a dit de rester chez nous. <br><br>
Ma lettre est arrivée hier à Kyoto. Ce fut plus long qu'à l'habitude, probablement parce que les vols sont moins fréquents entre l'Asie et nous. Mais ce qui m'a frappée, c'est qu'entre le Japon et nous, il n'y avait plus tellement de différences.
<br><br>
Une grande partie de l'humanité attend. Patiemment ou non. Mais on attend. Il n'y a plus de lieux où on pourrait fuir pour être davantage en sécurité. On attend.<br><br>
Ce n'est pas courant d'attendre à notre époque. Pourtant, il y a eu une grande part de l'histoire de l'humanité faite d'attentes, liées particulièrement aux saisons. Je pense à nos longs hivers québécois dans les rangs envahis par la neige. Ou encore à ces Islandais qui se terraient dans leurs maisons à demi enfoncées dans le sol, pour attendre la fin de la longue nuit. Ils se racontaient des histoires, ce sont les sagas qu'on peut lire encore aujourd'hui. Ces longues aventures, tout comme la longue odyssée d'Ulysse, comblaient les vides où la peur et l'anxiété auraient pu se glisser. <br><br>
Si le conte servait à quelque chose, c'était à cela. Dépasser la peur en stimulant l'imagination. Gagner sur le stress en occupant l'esprit, en transformant ce qui menaçait pour le rendre visible: une hydre à neuf têtes, des géants invulnérables, un chien à trois têtes. On combattait, appuyés ou non par des dieux, des êtres surnaturels, des héros, et pouvait gagner. <br><br>
Et on retrouvait un peu d'espoir, tous ensemble autour d'une histoire.<br><br>
C'est peut-être pourquoi j'aime autant m'asseoir avec mes enfants pour leur lire un récit. J'ai commencé <b><a href="https://www.gautier-languereau.fr/livre/une-bible-9782013939119" target="_blank">Une bible de Philippe Lechermeier</a></b> avec Léo. Tant qu'à avoir du temps, aussi bien découvrir cette très longue aventure, un petit bout à chaque soir. <br><br>
Et j'ai terminé mes trois semaines de lecture publique que j'ai réunies en trois heures du conte, si vous avez envie de m'entendre raconter. Ce fut une aventure plus difficile que prévue parce que je tournais ces vidéos en soirée, un moment où je n'ai plus beaucoup d'énergie. Neuf soirs à lire, à incarner ces récits. Amusez-vous à vous laisser raconter les aventures que j'ai imaginées, dans l'ordre que vous voulez.
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Les Fleurs du Nord
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<br><br>Et L'Ombre du Shinobi
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/YId-LPvTKbo" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>
<br><br>Finalement, L'Héritage du Kami
<iframe width="560" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/bxeQTC-6u0g" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe>Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-67550593579830779812020-03-15T12:37:00.002-04:002020-03-25T09:27:51.303-04:00Une saison de lecture<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoz261bBC67MsZ0cy7s3v9j6gy7Ju8skYpWD9AUTgDDQ3leXNUB6tn4iqyrBBvU47hr78_3Nwm59xVbvGj4XTRZD6PjB7vcZkjlu125Mj8-ymma2PcPx-t9vmhhZjnx3497Dic/s1600/dessin.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoz261bBC67MsZ0cy7s3v9j6gy7Ju8skYpWD9AUTgDDQ3leXNUB6tn4iqyrBBvU47hr78_3Nwm59xVbvGj4XTRZD6PjB7vcZkjlu125Mj8-ymma2PcPx-t9vmhhZjnx3497Dic/s320/dessin.jpg" width="249" height="320" data-original-width="746" data-original-height="960" /></a></div>Pour les artistes (entre autres), l’arrivée de cette pandémie, et la suspension de toutes les activités culturelles, ça crève le cœur. La superbe pièce <i>Ceux qui se sont évaporés</i> au Théâtre d’Aujourd’hui qui raconte un cas de disparition volontaire, inspirée par les évaporés du Japon (j’en ai parlé ici à <b><a href="https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/penelope/segments/entrevue/157354/disparition-volontaire-japon-evapores-rebecca-deraspe" target="_blank">Pénélope</a></b>) est suspendue, comme c’est le cas de tous les événements qui nous rassemblent. <br><br>
Et c’est normal. Je suis rassurée que le gouvernement québécois prenne au sérieux l’arrivée de la vague à venir. Car le tsunami nous atteindra aussi. Aussi bien se réfugier dans nos terres, dans nos foyers chaleureux. C’est que je ferai avec mes petits. Et on dessine sur le thème de <i>Ça fait rire les oiseaux</i>. <br><br>
Mais je ne serai pas au Nadeshicon (convention cosplay) pour faire des conférences, je n’irai probablement pas au Salon du livre de Québec, je ne ferai pas de lancements pour parler de mon nouveau roman, mon extraordinaire roman, mon tout nouveau chéri, <i>L’Héritage du Kami</i>.
Inari, le kami dont je parle dans ce récit, un dieu japonais bien connu, est particulièrement tortueux et imprévu. Si j’étais superstitieuse, je pourrais partir une folle théorie: et si ce kami avait voulu que ce soit si compliqué de parler de lui? Mais ne démarrons pas de nouvelles rumeurs, il y en a déjà trop!<br><br>
C’est le temps de faire tout ce qu’on n’a jamais le temps de faire. Je n’ai jamais le temps d’écrire souvent sur mon blogue, je soupire devant ma pile de livres à lire, j’ai envie d’écouter des séries, je veux jouer à des jeux de société avec mes enfants. <br><br>
C’est le temps de se parler. On a besoin des autres. Les réseaux sociaux peuvent remplir leur fonction sociale: parlons de nos douces nouvelles, intervenons quand un de nos amis poste une fausse nouvelle, rassurons avec des faits quand s’expriment les inquiétudes, rappelons pourquoi nous prenons des mesures, la solidarité dont il faut faire preuve.<br><br>
C’est le temps de se réunir autrement. Pour ma part, je vous invite à un projet numérique: la lecture publique de trois de mes romans. À partir du 17 mars, je commence le projet L’heure du conte sur Facebook. Les vendredis, je mettrai ensuite ces vidéos sur <b><a href="https://www.youtube.com/channel/UCIL6e_gceLpmZEBmndyLUvw?view_as=subscriber" target="_blank">ma chaine YouTube</a></b>.
<br><br>
Le 17, 18 et 19 mars, à 20h, je lirai des scènes du roman <b><i>Les Fleurs du Nord</i></b> en live. <br>
Puis le 24, 25 et 26 mars, ce sera des extraits de <i><b>L’Ombre du Shinobi</b></i>. <br>
Finalement, le 31 mars, 1er et 2 avril, je lirai des parties de mon prochain roman <i><b>L’Héritage du Kami</b></i>, dont le lancement a été retardé. <br><br>
<iframe src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2FNomadesse%2Fvideos%2F1554913871378684%2F&show_text=0&width=560" width="560" height="316" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" frameborder="0" allowTransparency="true" allowFullScreen="true"></iframe><br>
Mon éditeur, <b><a href="https://www.quebec-amerique.com/auteurs/valerie-harvey-650" target="_blank">Québec Amérique</a></b>, est solidaire avec ses auteurs. Depuis vendredi, il est possible de commander leurs livres en ligne et ils seront livrés chez vous, sans frais de livraison. <br><br>
C’est un printemps stressant, car on ne contrôle pas ce qui nous entoure. Il faut parfois penser à autre chose, sortir de notre environnement. Et il y a l’imagination. Pour moi, ce sera une saison de lecture. Et je vous souhaite la santé!
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-9905744809113317592020-02-27T14:02:00.000-05:002020-02-27T14:02:36.428-05:00Coupe ta moustache, Jacques Nantel!<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh8OG-gTYCKZjOw-g9fYTxar_bxzrj9vg9o8KKvJHLYN4w-kB637iY47UV8dOnjZ3a2iSme14r7g6aSE3To5BRVmlrBIUakFqCJzQ5oPYcqlIgE7QPMSL-kJEvUB5tgIhhV5dz/s1600/20200227_jacques.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhh8OG-gTYCKZjOw-g9fYTxar_bxzrj9vg9o8KKvJHLYN4w-kB637iY47UV8dOnjZ3a2iSme14r7g6aSE3To5BRVmlrBIUakFqCJzQ5oPYcqlIgE7QPMSL-kJEvUB5tgIhhV5dz/s320/20200227_jacques.jpg" width="313" height="320" data-original-width="1564" data-original-height="1600" /></a></div>J’ai une histoire extraordinaire à vous raconter. Comme vous le savez, depuis octobre dernier, j’ai commencé à faire de la télé à <i>On va se le dire</i>. En janvier, l’un des intervenants à côté de moi était Jacques Nantel, professeur émérite au HEC de Montréal, que j’avais déjà rencontré à la radio. Pendant les pauses de l’émission, alors que les maquilleurs passent pour nous refaire une beauté, il parlait avec Sébastien Diaz, notre animateur préféré. Et il disait qu’<b>il avait le rêve de raser sa moustache cinquantenaire pour une bonne cause</b>.<br><br>
Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde, pourrait-on dire! Je lui ai parlé de la maladie de mon filleul de 8 ans, Justin, la <b>dystrophie musculaire de Duchenne</b>. Pendant mon trajet de retour vers Lévis, j’ai réfléchi. Ça m’a pris deux jours avant de prendre mon courage à deux mains pour lui écrire avec la proposition du projet. Et il m’a répondu que oui, il était d’accord!
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_ti9NKeareLQKsw4b59I3mEpGuhPT1ZCC0iQa2kVlcUIXtMFPMnWSgZRCe3crHQVZeml3X6XLdOC3iwcBLuMdhuhz05fkPZQOOecZvGZsbPdolbpENz3gsKwFAZ46HRcKpUn7/s1600/coupetamoustache.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_ti9NKeareLQKsw4b59I3mEpGuhPT1ZCC0iQa2kVlcUIXtMFPMnWSgZRCe3crHQVZeml3X6XLdOC3iwcBLuMdhuhz05fkPZQOOecZvGZsbPdolbpENz3gsKwFAZ46HRcKpUn7/s320/coupetamoustache.png" width="320" height="320" data-original-width="1200" data-original-height="1200" /></a></div>Après quelques semaines de travail pour visiter un laboratoire du CHU de Québec, en avoir parlé avec l’équipe d'<i>On va se le dire</i>, le projet <b><a href="https://www.jedonneenligne.org/fondationchudequebec/campagne/on-simplique/defi/Challenge/view/8ccdb907-c884-47c7-9a9a-ec0e3fbd9a24" target="_blank">Coupe ta moustache</a></b> est maintenant en branle! Le but est d’atteindre 100 000$. Et le rasage de la moustache se fera en ondes, à <i>On va se le dire</i>, en avril!
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Je remercie Monsieur Nantel de permettre à tous les enfants atteints de cette maladie d’espérer voir avancer les possibilités de traitement. Et un grand merci à vous aussi pour les dons! Il n'y a AUCUN don trop petit: un cinq dollars est un pas vers l'espoir!<br><br>Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-32423137577746590482020-01-14T15:08:00.000-05:002020-01-14T15:08:31.750-05:00Et que s’ouvre 2020!<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCmG3bUCFANslZkWLAyROY4LOpKCtt_0vJvjNDF9h0nG6EQe6XFnXX__G1q7DrAi7QmyFWfdM37eGHn44DGEab_XKWeYFSMm7M5JpA_x2n7kssiP1nhhrF07h6stDnbU2EQYkV/s1600/IMG_0757.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCmG3bUCFANslZkWLAyROY4LOpKCtt_0vJvjNDF9h0nG6EQe6XFnXX__G1q7DrAi7QmyFWfdM37eGHn44DGEab_XKWeYFSMm7M5JpA_x2n7kssiP1nhhrF07h6stDnbU2EQYkV/s320/IMG_0757.JPG" width="320" height="240" data-original-width="1600" data-original-height="1200" /></a></div>Janvier a pris sa place cette semaine, la neige tombant avec enthousiasme sur ma ville. Dimanche, on a passé la journée en pyjama à lire des livres, à écouter l’animé Haikyû avec les enfants, à manger des pâtisseries ramenées de Charlevoix (merci à mes parents, ma tante et ma marraine!) en regardant le blanc envahir nos fenêtres. J’aime l’hiver car elle m’oblige à ces moments. C’est une saison qui stimule mon imagination. J’ai donc démarré l’écriture d’un essai sur les papas, me croisant les doigts pour le voir publier en 2020. Je vous tiendrai au courant.<br><br>
J’ai aussi lu à voix haute les 400 pages de mon prochain roman, prévu pour le début mars. Léo voulait participer à l’aventure et il profitait de tous les moments possibles des vacances pour entendre enfin les combats que je résumais aux soupers de l’été dernier. <br><br>
2019, c’est une vraie année de clôture pour moi. Une décennie à la maîtrise et au doctorat s’est achevée. Ce qui ne veut pas dire que j’en ai terminé avec les études. J’attends des nouvelles à ce sujet d’ailleurs.<br><br>
Une chose qui ne change pas, c’est mon intérêt pour le Japon. Je suis allée au Japon pour la 5e fois l’an dernier. Je ne prévois pas y retourner en 2020, mais j’aimerais beaucoup pouvoir en parler en ondes. Comme l’Empire du soleil levant est très loin, ce pays n’est pas tellement présent dans les médias, mais peut-être que les Jeux olympiques de cet été me permettront d’en parler plus souvent! <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCttK-9giwL0i7k5775BzOGuuffGjSwrk1dLx3k8db7gGKNx43ZloXCOtkdJhcu0iitJaH7EhF0SADqfyZkuXTOVg0BCLJC7sr5EZq1RdVUmmDvUTrusYF3dBgjpdB4AvOXJGo/s1600/80528916_2918577374842824_4159859895589404672_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCttK-9giwL0i7k5775BzOGuuffGjSwrk1dLx3k8db7gGKNx43ZloXCOtkdJhcu0iitJaH7EhF0SADqfyZkuXTOVg0BCLJC7sr5EZq1RdVUmmDvUTrusYF3dBgjpdB4AvOXJGo/s320/80528916_2918577374842824_4159859895589404672_o.jpg" width="286" height="320" data-original-width="1428" data-original-height="1600" /></a></div>Mon expérience de recherchiste à Radio-Canada pour la radio a été super agréable en fin d’année. C’est un nouveau rapport à la recherche que j’explore, beaucoup plus en lien avec les gens. Et j’apprivoise la télé, bien entourée de gens plus expérimentés.<br><br>
Bref, côté travail, c’est éclaté, encore difficile à prévoir. C’est une année pleine de possibilités. <br><br>
Côté famille, Émi, à 5 ans, a obtenu sa ceinture jaune-blanche en judo, parce qu’elle « a une attitude modèle qui lui permet d’avancer très vite » a dit le professeur devant tout le monde. Vous pouvez imaginer sa fierté! Elle n’a pas encore commencé l’école, mais elle fait des devoirs de japonais tous les matins, copiant les hiraganas, s’amusant aussi avec notre alphabet. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgBSCsraWad8OfuaOnijDqxKiwdXxvagH2-F4Iea2h3o7jiwLLHhK7spJI7YmSOp19_wx3JEas1s8l7vqxSSnezkaE-1l2fK7ZCzt9JvGgQNyDfK5Bhax_6V6j0la4cc9VWe_C/s1600/trois_tamis.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgBSCsraWad8OfuaOnijDqxKiwdXxvagH2-F4Iea2h3o7jiwLLHhK7spJI7YmSOp19_wx3JEas1s8l7vqxSSnezkaE-1l2fK7ZCzt9JvGgQNyDfK5Bhax_6V6j0la4cc9VWe_C/s320/trois_tamis.png" width="320" height="320" data-original-width="800" data-original-height="800" /></a></div>Léo, quant à lui, développe sa réflexion, expliquant à ses amis la théorie des « trois tamis » qui le fascine en ce moment. Il lit beaucoup à propos de la géologie et veut intervenir à tout moment dans ses cours de science, m’a-t-il raconté! Sa professeure m’indiquait que le seul problème était « qu’il ne rangeait pas son livre quand elle le demandait ». <br><br>
Philippe continuera certainement à développer son intérêt pour la menuiserie cette année car nous sommes en train de réorganiser le condo. Il crée des bibliothèques et des étagères. On ne vend plus le condo alors on va bien s’installer!<br><br>
Gros bisous et bonne année à tout le monde!
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-66245668908880268962019-11-27T09:32:00.000-05:002019-11-30T13:37:50.458-05:00Lancement de Idole 2<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZKFao3NHU1B-bfumMLeeT_rAWz2W5R7tJkoV9RG4j0TYmWaGmIX2M81bln9udYAQRVxJJ6pXf39XrHWP1If9_elwOgypOcU3BEzFAY-Nb-fNo1yHDuWw41Hrqj734Fs2liID5/s1600/lancement.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZKFao3NHU1B-bfumMLeeT_rAWz2W5R7tJkoV9RG4j0TYmWaGmIX2M81bln9udYAQRVxJJ6pXf39XrHWP1If9_elwOgypOcU3BEzFAY-Nb-fNo1yHDuWw41Hrqj734Fs2liID5/s200/lancement.jpg" width="200" height="154" data-original-width="1600" data-original-height="1230" /></a></div>J'ai publié beaucoup d'ouvrages sur le Japon, mais j'ai aussi écrit des romans qui se déroulent dans Charlevoix, dont <i>La Pomme de Justine</i> et la série <i>Idole</i>, dont le premier tome s'intitule justement <i>Anna de Charlevoix</i>. Cette série de romans raconte l'histoire d'amour entre une vedette d'Hollywood et une Charlevoisienne qui se rencontre au Manoir Richelieu. Et c'est en fait les premiers romans que j'ai écrits, même avant mon premier ouvrage, <i>Passion Japon</i>. Je poursuis la publication, en vente uniquement dans Charlevoix. <br><br>
Le lancement aura lieu le 6 décembre, à la Librairie Baie-Saint-Paul. Pour ceux et celles qui voudraient le lire en format papier, mais qui ne peuvent pas se rendre dans Charlevoix, vous pouvez m'écrire un petit mot, j'en ai aussi à la maison! :) Au plaisir de vous rencontrer!<br>Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-58038272365744678422019-11-19T09:52:00.000-05:002019-11-27T07:56:25.193-05:00La télé est-elle mon amie?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpUuyoRjMjS1PYUSMYKENPh-KYHbc2SyA1EGziVYiKOu4W5CbPFLnwKz-uOw1Q9Q-eKwipb7R2NdDt8CPNMZeJ4jnCsEpdqU-BbwpKdzdeDIpZ4gizySc8VgA3V9iRmTcgDX3q/s1600/20191119_onvaseledire2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpUuyoRjMjS1PYUSMYKENPh-KYHbc2SyA1EGziVYiKOu4W5CbPFLnwKz-uOw1Q9Q-eKwipb7R2NdDt8CPNMZeJ4jnCsEpdqU-BbwpKdzdeDIpZ4gizySc8VgA3V9iRmTcgDX3q/s320/20191119_onvaseledire2.jpg" width="320" height="227" data-original-width="1600" data-original-height="1137" /></a></div>Je n’ai pas écrit sur mon blogue depuis mon retour du Japon. Le décalage horaire bien sûr a frappé. Le début de mon enseignement de japonais m’a pris du temps aussi. Mais étonnamment, ce sont les médias qui ont occupé la majeure partie de mes heures de travail. Et c’est bienvenu.<br><br>
Car je dois avouer qu’après dix ans aux études supérieures (maîtrise et doctorat cumulés), je n’étais pas prête à m’embarquer dans un postdoctorat. J’espère pouvoir le faire plus tard, mais après avoir fait autre chose. Seulement… quoi? <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiQWZzIUfyos4aFryB5YBIqNvWJbgZFcv2vMHG9qMboiVuSDcBnIa5ABLUpuOkHtN95zP9WLgrA8aemjwfjiNdLhLmU9-cFlcavoFrv6UEoTLlwc_qHUs508SqjJvRaOaE929C/s1600/IMG_0241_web.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiQWZzIUfyos4aFryB5YBIqNvWJbgZFcv2vMHG9qMboiVuSDcBnIa5ABLUpuOkHtN95zP9WLgrA8aemjwfjiNdLhLmU9-cFlcavoFrv6UEoTLlwc_qHUs508SqjJvRaOaE929C/s320/IMG_0241_web.jpg" width="240" height="320" data-original-width="1200" data-original-height="1600" /></a></div>Au moment où je me posais la question, j’ai reçu une invitation pour venir <a href="https://ici.radio-canada.ca/tele/on-va-se-le-dire/site/segments/chronique/140708/changement-heure-hiver" target="_blank">parler du changement d’heure</a> à <i>On va se le dire</i>, à la télé de Radio-Canada. J’ai dit oui, car c’est un sujet qui me « gosse » deux fois par année. Puis ils m’ont demandé de revenir, et de revenir encore. J’ai fais donc plusieurs allers-retours à Montréal depuis quelques temps.<br><br>
On m’a aussi contactée pour être recherchiste pour deux émissions spéciales de <i>Ça prend un village</i> qui seront diffusées pendant le temps des Fêtes à la radio. J’ai donc une carte d’employée de Radio-Canada pour quelques temps, c’est le fun. Je n’ai jamais été recherchiste pour une émission, mais j’ai déjà fait beaucoup de recherches et quelques centaines d’entrevues, alors c’est un bel assemblage des deux.
<br><br>
J’ai refait de la radio aussi, je suis allée discuter de la semaine de quatre jours à <i><a href="https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/du-cote-de-chez-catherine/segments/entrevue/141573/semaine-quatre-jours-sante-travail-vie-privee" target="_blank">Du côté de chez Catherine</a></i> un dimanche. Léo est venu avec moi à Montréal, on a fait la route ensemble, on est allés manger chinois. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNp1OyCEHaGaG0x_tknpn0fLGylSOKNZoO5PDlmp1gzW2H1wfpRZu1Hs9Ca7aO8FE-sXla_VTjse3qPQzO-qxHbBFkSZSjEaKeiahCVeCY3W9djJa3XWMruE8x881noX7AHUTY/s1600/20191111_onvaseledire3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNp1OyCEHaGaG0x_tknpn0fLGylSOKNZoO5PDlmp1gzW2H1wfpRZu1Hs9Ca7aO8FE-sXla_VTjse3qPQzO-qxHbBFkSZSjEaKeiahCVeCY3W9djJa3XWMruE8x881noX7AHUTY/s320/20191111_onvaseledire3.jpg" width="320" height="268" data-original-width="1080" data-original-height="905" /></a></div>La télé c’est un média qui dévoile tout. D’habitude, on ne voit pas mes gestes derrière le micro. À la télé, oui! Je parle toujours en faisant des faces... À la télé, c’est visible. Ton apparence, ton attitude, tout est là. Et n’étant pas comédienne, je n’ai rien d’autre à offrir que mon habituelle expressivité. Au début, je me questionnais beaucoup sur cela. Avant de comprendre que je n’avais qu’à simplement m’amuser, écouter, réagir avec les autres, des invités tous plus fascinants à découvrir les uns que les autres. <br><br>
L’année 2020 approche, je me laisse encore un peu de temps pour pouvoir dire oui à des contrats momentanés, à des participations ponctuelles qui me motivent. En attendant de décanter le long processus universitaire et de (peut-être) mieux savoir où je m’en vais par la suite. <br><br>
De toute façon, ma liste des choses à faire est déjà longue. Je viens d’y ajouter: corrections finales de <i>L’Héritage du Kami</i>, mon troisième roman dans le monde d’inspiration japonaise qui sortira chez <a href="https://www.quebec-amerique.com/auteurs/valerie-harvey-650" target="_blank">Québec Amérique</a> (en mars)! Finalement, j’ai très hâte à 2020! <br><br>
Si vous venez au Salon, n’hésitez pas! Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-47176111317454348002019-10-12T20:22:00.000-04:002019-10-12T20:22:09.420-04:00Le sens du voyage<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG6wlMZVp5w-HE48OvM165VK74uNgoBxpQsSkGpHpDdI09LPClbinSdw7YwFfNnLF9qPIe_Di2Kye1iCScoWB6wVQjUOl3oYJOOqSMGvEGKi-R7A-pHAgpdmin9-Xg4b5-lVaa/s1600/IMG_3022.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjG6wlMZVp5w-HE48OvM165VK74uNgoBxpQsSkGpHpDdI09LPClbinSdw7YwFfNnLF9qPIe_Di2Kye1iCScoWB6wVQjUOl3oYJOOqSMGvEGKi-R7A-pHAgpdmin9-Xg4b5-lVaa/s200/IMG_3022.JPG" width="200" height="150" data-original-width="1600" data-original-height="1200" /></a></div>J’écris de Kyoto. C’est normalement la journée où j’aurais dû prendre le train vers Tokyo, puis l’avion vers chez moi, mais le typhon Hagibis a changé les plans. J’ai retardé mon retour pour être sûre de pouvoir circuler. Les trains sont toujours au ralenti ce matin et l’aéroport rouvrira cet après-midi, alors c’était la bonne chose à faire. À Kyoto, la situation est restée calme, du vent et de la pluie en grande partie, mais la région centrale et le nord du Japon ont subi plusieurs inondations. Il y a quatre morts, 17 personnes disparues et une centaine de blessés jusqu’à maintenant. J’ai pu suivre la situation à la télévision toute la journée hier. <br><br>
Mes dix jours au Japon se sont bien passés. J’ai rencontré plusieurs personnes en personne pour la première fois, dont David Brulotte, le délégué général du Québec à Tokyo, Maud Archambault, qui a contribué avec moi au <b><a href="https://www.guidesulysse.com/catalogue/Fabuleux-Japon-Fabuleux-Guides,9782894649053,produit.html" target="_blank">Fabuleux Japon</a></b> publié chez Ulysse et plusieurs professeurs! J’ai aussi visité plusieurs amis de longue date, ce qui est un vrai bonheur. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijwPEKbwVYk04Xv_4LWwqI6wVTzYYhOIEbQ7ibT8IFyzrxjb6Mv_LeCNvVF7HBRWkXC06bt_f_xoIb3ofTZnOqLcbGVeZ_nO72z6KSYn4K85kW6ir3HOvrrqao4FleMFw3Dhrl/s1600/04_tokyotower.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEijwPEKbwVYk04Xv_4LWwqI6wVTzYYhOIEbQ7ibT8IFyzrxjb6Mv_LeCNvVF7HBRWkXC06bt_f_xoIb3ofTZnOqLcbGVeZ_nO72z6KSYn4K85kW6ir3HOvrrqao4FleMFw3Dhrl/s320/04_tokyotower.jpg" width="200" height="150" data-original-width="960" data-original-height="720" /></a></div>Lors du colloque de sociologie de Japan Sociological Society, où j’étais invitée, j’ai fait ma communication sur les pères québécois et japonais. C’était en anglais, ce qui est une première pour moi! Cet événement fut intéressant, mais il y avait huit intervenants qui se succédaient pendant trois heures sans pause, ce qui est difficile pour la concentration. De plus, les sujets des panels étaient très disparates, ce qui ne favorisaient pas la réunion des gens en fonction de leur intérêt. Le dimanche, je suis allée à un panel (de huit intervenants) sur le seul sujet des minorités sexuelles au Japon, et c’était plein, ce qui démontre que c’est préférable de mettre ensemble les chercheurs ayant des thèmes communs. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioDEYyXM6A9Wqf4xe3omDzjZ8KDESeci4-NAUZDlmpCgBRMWBYawGTnnsORG_W3yS3VnqFR65UexhQT8w-Ycam3x1j0gweU4b7eR-oDhbg_v_2BUH-LWwc9V1RcyWuhgAYTdL1/s1600/IMG_2829.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioDEYyXM6A9Wqf4xe3omDzjZ8KDESeci4-NAUZDlmpCgBRMWBYawGTnnsORG_W3yS3VnqFR65UexhQT8w-Ycam3x1j0gweU4b7eR-oDhbg_v_2BUH-LWwc9V1RcyWuhgAYTdL1/s200/IMG_2829.JPG" width="200" height="150" data-original-width="1600" data-original-height="1200" /></a></div>J’ai ensuite visité brièvement Matsumoto et Nagano. Il y a longtemps que je voulais découvrir la région montagneuse, au centre de l’île principale. J’étais dans un ryokan, c’était fort agréable. Le moment que j’ai préféré fut au Zenkô-ji de Nagano, où l’un des moines a remarqué que je visitais seule et que je parlais japonais. Il est venu me voir, m’a demandé si je lui accordais quelques minutes et m’a fait visiter. C’était infiniment sympathique et cela a rendu mon expérience mémorable. Merci! <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAaAhRBgNWq5nxEeIqRDDnk53Gl2SJjtofpCoDt61s1p63YPsYh12sIOXnR5qzw8gzoVdzz3YusJnuCWinqzpqNu3yucVyyC1LIrXNNyyOdOxZkjIy7iby2eap4DxQRIFGNDB6/s1600/71869280_926818464341686_4998973712112812032_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAaAhRBgNWq5nxEeIqRDDnk53Gl2SJjtofpCoDt61s1p63YPsYh12sIOXnR5qzw8gzoVdzz3YusJnuCWinqzpqNu3yucVyyC1LIrXNNyyOdOxZkjIy7iby2eap4DxQRIFGNDB6/s200/71869280_926818464341686_4998973712112812032_n.jpg" width="200" height="150" data-original-width="1600" data-original-height="1200" /></a></div>À Kyoto, j’ai visité une classe de littérature francophone à l’université Kyoto Gaikoku-go. J’ai parlé devant une classe en japonais pendant près d’une heure! Ça aussi, c’était une première! On pourra dire que j’ai repoussé mes frontières pendant ce court séjour au Japon! Je remercie les deux professeurs qui m’ont accueillie dans leurs classes, car c’est l’un de mes moments favoris du voyage. Les étudiants étaient super sympathiques, ils ont ri et étaient intéressés. Un grand bonheur! <br><br>
Finalement, ce sont les moments où je rencontre d’autres personnes, où j’ai le temps d’avoir une longue conversation avec une amie autour d’un thé, ou en marchant lentement dans un vieux temple, que je ressens le plus que le voyage a un sens. Sans aucun doute parce qu’à travers ces discussions, ces rencontres, je change un peu à chaque fois. Et c’est le souvenir le plus précieux que je ramène de chacun de mes séjours. <br><br>
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-41513936835367619802019-09-30T09:12:00.000-04:002019-09-30T09:12:15.484-04:00Décrochage des garçons: des activités selon le sexe? Si c’était si facile…<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMQhohbsu4Yb2f8xcBPiz8MVmxTN9RcC_Rgq4qV_TIxwUsyaeAz_ReqsWRCYM3Vl3oFdiIVFXFrL30QO_i8LziCXllEDvhg-DpQWpkLJoJHulMQt6Sh657eFCwRK2u88yT2W4o/s1600/filles_gars.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMQhohbsu4Yb2f8xcBPiz8MVmxTN9RcC_Rgq4qV_TIxwUsyaeAz_ReqsWRCYM3Vl3oFdiIVFXFrL30QO_i8LziCXllEDvhg-DpQWpkLJoJHulMQt6Sh657eFCwRK2u88yT2W4o/s320/filles_gars.jpg" width="292" height="320" data-original-width="1460" data-original-height="1600" /></a></div>La semaine dernière, une école de Gatineau a dévoilé que <b><a href="http://plus.lapresse.ca/screens/4b6baa42-d126-4c28-92ab-174e50217fcf__7C___0.html?utm_medium=Ulink&utm_campaign=Internal+Share&utm_content=Screen&fbclid=IwAR1xaachbD0hDZc9Ir3jopVQZZO7F4WlTowd5xpo3P67LzuHu5zG4nWriqs" target="_blank">les garçons et les filles de 5e année</a></b> avaient été mis dans des classes séparées. Ce n’est pas un phénomène nouveau de séparer les genres et ce n’est pas ce qui a soulevé le plus de critiques. <br><br>
Ce qui a mis le feu aux poudres du net, c’est plutôt le fait que les garçons et les filles n’avaient pas les mêmes activités. <b>Aux gars, on parlait de robotique et de techno; aux filles de littérature et de jardinage.</b> Des idées qui semblent venir tout droit d’une autre époque.<br><br>
Par hasard, la semaine dernière, c’était aussi la sortie du livre très émouvant de François Cardinal qui dévoile avoir eu bien du mal à l’école parce que celle-ci était mal adaptée à ses intérêts, à sa façon d’apprendre. Ne suffisait qu’un petit pas de plus pour qu’on comprenne que l’école québécoise est adaptée aux filles et à leur tempérament calme et réfléchi, ce qu’a fait <b><a href="https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/penelope/segments/entrevue/133661/decrochage-scolaire-garcons-ecole-francois-cardinal" target="_blank">M. Cardinal à Pénélope</a></b> et le <b><a href="https://www.lapresse.ca/actualites/education/201909/28/01-5243306-le-quebec-a-un-probleme-avec-ses-garcons.php" target="_blank">chroniqueur Patrick Lagacé</a></b>. Ce dernier reproche à tous les « hyper-progressistes » de porter peu d’attention au décrochage des garçons. <br><br>
Quand je me suis indignée de cette nouvelle, je ne me suis jamais considérée comme « hyper-progressiste ». Je me suis juste dit que <b>je n’aurais jamais eu le choix</b> que j’ai eu. <br><br>
En 5e année, je gagnais des concours de maths, j’aurais probablement été fan de robotique si ça avait existé (j’ai après tout fait un peu de programmation plus tard). Mais j’étais aussi typiquement attirée par la lecture. J’étais donc une fille qui a suivi un parcours science jusqu’à la fin du secondaire, hésitant entre les possibilités: des intérêts plus « garçon » et d’autres plus « fille ». <b>On aurait fait quoi avec moi?</b><br><br>
Je n’étais pas un cancre, alors on me répliquera que l’école était faite pour moi, jeune fille en plein épanouissement. À Gatineau, j’aurais juste appris plus tôt que mon étiquette « fille » me prédisposait à la littérature. <br><br>
Mais des gars qui détestent l’éducation physique, j’en ai connu. Des gars qui aiment lire, mais qui ne veulent pas se faire traiter de <i>moumounes</i> parce que c’est l’étiquette qu’on leur donne. Des gars qui aiment le jardinage, tiens. <b>On fait quoi avec eux?</b><br><br>
Et des filles qui capotent sur les jeux vidéo, mais qui ont bien du mal à le dire parce que ça a une étiquette « garçon », j’en ai rencontré plusieurs dans le cadre d’une étude sur les femmes en TI que je suis en train de terminer. <b>On fait quoi avec elles?</b><br><br>
Des filles qui ont du mal à rester tranquillement assises sur leur chaise, ça existe aussi, j’en ai fréquenté de près. Elles auraient eu besoin de la même chose que ces gars qui bougent plus. <b>On fait quoi avec elles?</b><br><br>
Ça commence à faire plusieurs personnes « atypiques ». <b>Savez-vous à quel point c’est difficile de dire qu’on aime un domaine pour lequel une étiquette genrée est apposée?</b> Est-ce qu’on croit vraiment qu’en associant des intérêts à un genre, on aura réglé la question et que les garçons réussiront mieux à l’école, tout à coup? C’est ça, la solution gagnante dans le reste du Canada (où il y a moins de décrochage), vraiment?
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<b>Ce sont les étiquettes pré-apposées qui nuisent.</b> Je comprends que ça rassure, que c’est plus facile quand nos intérêts correspondent à ce que l’on attend de nous. Mais c’est justement ce qui crée le déséquilibre: la catégorie « fille » se fait dire qu’être calme et rester tranquille, c’est un must pour elle. La catégorie « garçon » est encouragée à être active, à se salir. Rendu à l’école, la première est déjà « éduquée » à rester sage. Les filles qui ont d’autres intérêts que la « norme » peuvent être étiquetées comme « tomboy » ou encore paraître « fortes ». Mais les gars qui ont des intérêts vers des activités de filles, quels mots utilisent-on? Et on se surprend après que chacun des genres « favorisent » en masse des activités typiques de leur genre, sans explorer « l’autre bord » par peur d’avoir l’étiquette?<br><br>
Je pensais que « les filles au jardinage » « les gars en techno », on se doutait déjà que ce n’était pas une solution potable, surtout quand on sait que <b><a href="http://www.education.gouv.qc.ca/references/tx-solrtyperecherchepublicationtx-solrpublicationnouveaute/resultats-de-la-recherche/detail/article/la-reussite-scolaire-des-garcons-et-des-filles-linfluence-du-milieu-socioeconomique-analyse-exp" target="_blank">c’est le milieu socioéconomique qui détermine vraiment le décrochage, pas le sexe</a></b>.
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Ce serait la base du succès <b>de ne pas limiter les intérêts des enfants, de leur ouvrir toutes les portes</b> et de les encourager à persévérer dans une passion qui les accroche à l’école. Impro, techno, art, photo, musique, jardinage, soccer, peu importe. Sans que l’étiquette « fille » ou « gars » vienne les empêcher de s’y lancer avec enthousiasme.
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François Cardinal a raison sur un point essentiel: l’école est rigide, elle suit un parcours préétabli à lequel il faudrait tous correspondre. Ça fait un moment qu’on le sait, que les chercheurs le dénoncent. Il faut faire varier les méthodes pour que les enfants s’y retrouvent, développent le plaisir de l’apprentissage. Ça se peut, on le fait dans plusieurs écoles où il y a des programmes spéciaux qui motivent les jeunes: <b><a href="https://www.esportarvida.com" target="_blank">l’école secondaire d’Arvida a même ouvert un spécial E-Sport</a></b>, wow! À ce que je sache, les filles aussi peuvent s’inscrire, mais si on leur a déjà confirmé au primaire que c’était étiqueté « gars », elles hésiteront en masse.<br><br>
Si ma fille a envie de science, vas-y. Si t’as envie de littérature, lance-toi.<br>
Mon fils, tu as envie de jardinage? Pas de trouble. Les maths et Minecraft? Super!<br><br>
Si les gars ont envie de cultiver des plantes, <b>il faut qu’ils se sentent à l’aise de le dire</b>. Si <b>elles</b> trippent sur les jeux vidéo, il faut qu'elles puissent s’y inscrire sans un instant d’hésitation.<br><br>
Mais bon, des études de chercheurs qui s’entendent et pointent dans la même direction, quand ça ne rejoint pas notre propos, on n’en a pas tellement besoin. <br><br>
Je vais arrêter d’écrire maintenant parce que j’ai du mal à rester tranquillement assise sur ma chaise. De toute façon, la réussite des garçons à l’école, on s’en occupe à Gatineau.
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-58742777122371519132019-09-19T14:52:00.000-04:002019-09-19T14:52:54.461-04:0040 ans et son image<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjACViwep-7oLiKsYKWnhDNNz0l3DndBzCO20WDXwzGzpPTzoi3lA3zdAURBouiNeQgmjCAM6wpdq6VZwXQf-qC3mkemXWG0EqvGmfmL3gt8CzqjK5ZGsIVcGSczfLUKIkoFEoS/s1600/IMG_E0985.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjACViwep-7oLiKsYKWnhDNNz0l3DndBzCO20WDXwzGzpPTzoi3lA3zdAURBouiNeQgmjCAM6wpdq6VZwXQf-qC3mkemXWG0EqvGmfmL3gt8CzqjK5ZGsIVcGSczfLUKIkoFEoS/s320/IMG_E0985.JPG" width="228" height="320" data-original-width="1140" data-original-height="1600" /></a></div>Comme l’an dernier, je décollerai vers le Japon le jour de mon anniversaire. La fête durera donc très peu de temps, car je passerai la ligne de changement de date au milieu du Pacifique et le 2 octobre deviendra brusquement le 3. En 2018, j’ai « vécu » 8 heures du jour de mon anniversaire; cette année, ce sera un peu plus. Si je les mets ensemble, ça fera moins de 24 heures! C’est très drôle. <br><br>
Le problème avec le changement de décennie est que chaque âge porte des « attentes ». Et en entrant dans le 40, je corresponds de moins en moins à ces dernières.<br><br>
Personnellement, vieillir ne me fait pas grand-chose. Dans ma tête, j’étais déjà « vieille » quand j’avais 5 ans. Je me sentais décalée, encore plus en arrivant à l’adolescence. La « beauté » et la fraicheur de la jeunesse ne m’ont jamais vraiment servie. Je restais concentrée sur mes livres, je chantais dans ma chambre en cachette et j’avais la tête dans mes projets et mes rêves, avec mille et une envies. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTWoWgLGbx4Pem7e3jsrQ4Lc_a4s40NyZKzFKaLUOr5Zgkb3yeEFG7iFUxu9aBbnf0c4MpVHgJUsXzev3HqS5TKZ8jenFRVOJuryoL9ekt_DO_ReqjUuyoc5bbQyFfNbjURNpr/s1600/IMG_1095_3.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTWoWgLGbx4Pem7e3jsrQ4Lc_a4s40NyZKzFKaLUOr5Zgkb3yeEFG7iFUxu9aBbnf0c4MpVHgJUsXzev3HqS5TKZ8jenFRVOJuryoL9ekt_DO_ReqjUuyoc5bbQyFfNbjURNpr/s200/IMG_1095_3.jpg" width="197" height="200" data-original-width="1575" data-original-height="1600" /></a></div>Alors vieillir pour moi, ça a longtemps voulu dire qu’on me reprochait de moins en moins d’être comme je suis. J’avais l’air plus « normale » de partir à l’étranger en sac à dos, de changer d’emplois, de revenir aux études au lieu d’être sérieuse. C’était « de mon âge ». <br><br>
Mais 40 ans, c’est un tournant où ma façon de vivre recommence à être taxée de « bizarre ». Je n’ai pas de job stable, pas de maison, pas de définition précise de qui je suis. Quand je sors une carte d’affaires, je dois me demander laquelle convient à la personne devant moi: celle plus sérieuse, avec mon titre de sociologue ou celle en japonais qui précise mon pays? Celle où il y a l’énumération de mes réseaux sociaux? Celle avec mes livres? Celle consacrée au Japon ou à l’Islande? Ou la « retraitée » carte d’affaire musicale?<br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYvYCYOq8zJUx4IcEHqfWVvfjNjBQdL13WhWUxHjhpuiCsxCTQnHrl65dPa8NnTWPINBYqxdAKCaHY_tPhjyrqktQAP0zArTi4LuuOtpDcfpHt7X-rWw-_L1zQ7Cvgk_YP8grI/s1600/harry2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYvYCYOq8zJUx4IcEHqfWVvfjNjBQdL13WhWUxHjhpuiCsxCTQnHrl65dPa8NnTWPINBYqxdAKCaHY_tPhjyrqktQAP0zArTi4LuuOtpDcfpHt7X-rWw-_L1zQ7Cvgk_YP8grI/s200/harry2.jpg" width="154" height="200" data-original-width="705" data-original-height="916" /></a></div>Ce qui est normal pour moi, c’est d’être multi, alors je suis à l’aise avec mes différentes cartes. Mais ça provoque deux types d’effets: « Wow! Je t’envie! Comment tu fais? » ou « Vas-tu te brancher un moment donné? » Étrangement, ma réponse est la même: « Je ne sais pas ». Ça dépend de tant de choses hors de ma volonté: l’inspiration, la passion, la chance, les idées, la santé, le chum, la famille. <br><br>
On remarquera que l’âge n’entre pas dans mes critères. Bien sûr, l’âge vient jouer dans l’aspect « santé », mais la réplique « Ce n’est plus de ton âge » n’a pas plus d’impact que « Tu es trop jeune pour ça » en avait quand j’avais 12 ans. Désolée. La vie est trop courte pour que j’ajoute ce critère à mes limites.<br><br>
L’apparence de jeunesse, c’est un avantage quand on veut <i>cruiser</i>. Mais pas quand on doit être crédible en contexte académique. Alors, pour mon prochain voyage, je ne conviens pas. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOCBs6xggsQxGNJH33A8If0Qz2DXnlUS-Ns6hhLvphhozdN9BT5lPj1pKGswiFLdqOpk0KqGQGeF3c9O9GVkYsQti93pPKlNHeMa1fpb8cwHpAw8tRCZvDcjhEePBZg17PYvmD/s1600/IMG_2608.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOCBs6xggsQxGNJH33A8If0Qz2DXnlUS-Ns6hhLvphhozdN9BT5lPj1pKGswiFLdqOpk0KqGQGeF3c9O9GVkYsQti93pPKlNHeMa1fpb8cwHpAw8tRCZvDcjhEePBZg17PYvmD/s200/IMG_2608.JPG" width="150" height="200" data-original-width="1200" data-original-height="1600" /></a></div>J’assume. Je serai la seule femme sur mon panel au congrès de sociologie, à Tokyo. Une des rares étrangères aussi. J’amène mon complet vert printemps. Tant qu’à sortir du lot, aussi bien le faire franchement. <br><br>
Tout ça pour dire que je suis bien stressée de prendre cet avion. Et mes 40 ans. <br><br>
Heureusement, l’envie ne s’est pas tarie. J’ai bien l’intention de le faire durer jusqu’à mes 100 ans. On s’en reparlera à ce moment-là, ça arrivera bien assez vite.
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-30916871203410974402019-08-20T21:58:00.000-04:002019-09-19T14:53:41.191-04:00Otakuthon 2019<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2vmGGyJlK9UNEtDutM0rTABA8uCqPjcptn39TPVhshGhhmyOojyudTt3kZdVhqDKT8lTLbx4XBCLRLtqekGj3wGdyFvDITGEdAhyphenhyphenH_CVkOUtzN6Mcu0WZTb4BOV-ANX4m6UQJ/s1600/otakuthon_invitee.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2vmGGyJlK9UNEtDutM0rTABA8uCqPjcptn39TPVhshGhhmyOojyudTt3kZdVhqDKT8lTLbx4XBCLRLtqekGj3wGdyFvDITGEdAhyphenhyphenH_CVkOUtzN6Mcu0WZTb4BOV-ANX4m6UQJ/s320/otakuthon_invitee.jpg" width="220" height="320" data-original-width="1057" data-original-height="1540" /></a></div>J'ai participé la première fois à l'Otakuthon l'année dernière. Tant qu'à y être, j'avais aussi décidé de faire du cosplay en 2018, <b><a href="http://nomadesse.blogspot.com/2018/08/otakuthon-2018.html" target="_blank">incarnant la mère de Naruto, Uzumaki Kushina</a></b>. J'avais tellement aimé que j'ai eu le goût d'y retourner. Mais cette année, c’est en tant qu’invitée que j'y suis allée. J’étais donc dans le programme et je présentais des panels pendant ces trois jours: deux sur le Japon (<i>Passion Japon, Quand le Japon devient un travail</i>) en plus d’un autre sur Naruto (<i>Ce que cache le manga Naruto</i>). J’avais aussi une table marchande où je pouvais proposer mes différents livres sur le Japon et j'avais trois séances d’autographes. J'en ai profité pour amener toute la famille avec moi. Léo était tout excité d'avoir une carte d'accès spéciale, jaune comme Pikachu, identifiée à son nom en plus.<br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9tHpww7iXyQnLm_6VfMKK_wD31ye1sTEcEO92CA6PLHxXstx-iqvvYujrkm7L7PkbP63dSbUlKBgdedV7PqoQ98LvJUQXWi13jwPTPnJYhPsFzyPd80MCUPsc6gjNYUiX6f6S/s1600/otakuthon_narutos.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9tHpww7iXyQnLm_6VfMKK_wD31ye1sTEcEO92CA6PLHxXstx-iqvvYujrkm7L7PkbP63dSbUlKBgdedV7PqoQ98LvJUQXWi13jwPTPnJYhPsFzyPd80MCUPsc6gjNYUiX6f6S/s320/otakuthon_narutos.jpg" width="277" height="320" data-original-width="1038" data-original-height="1200" /></a></div>Faire l'Otakuthon en famille, c'est aussi préparer quatre cosplays, heureusement que certains étaient plus simples que d'autres! Nous avions choisi d'incarner toute la famille de Naruto, l'une des seules qui existent dans les animés japonais, les héros ayant tendance à ne pas vieillir, bien souvent... Je voulais que les enfants puissent s’amuser et pas seulement tenir la table marchande des livres de maman! Ah ah! :) Ce fut un grand bonheur, les enfants ont le bon âge, et mon chum s’est fait teindre les cheveux en blond pour incarner Naruto, ça lui allait comme un gant! Je l’ai trouvé pas mal hot et les enfants vraiment cutes… :)<br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1SFrSVmd_RANHqfhUSzE6mOTVQv48_iAxgDOAP-qidehM1AKk5_Dc2q8yt7HEBunfS_T7tfJdSZGnFL3QwQLywhX82OOIEqWbjW7umQyG8LmHNnkLVeg6_xvFkngn1SirexRF/s1600/conferences_complet.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1SFrSVmd_RANHqfhUSzE6mOTVQv48_iAxgDOAP-qidehM1AKk5_Dc2q8yt7HEBunfS_T7tfJdSZGnFL3QwQLywhX82OOIEqWbjW7umQyG8LmHNnkLVeg6_xvFkngn1SirexRF/s320/conferences_complet.jpg" width="320" height="259" data-original-width="1200" data-original-height="971" /></a></div>J’étais dans les invités officiels, oui, mais personne ne venait aux conférences parce qu’ils me connaissaient avant. Ils venaient parce que le thème les intéressait et aussi, pour plusieurs, parce que la conférence était en français. Une grande salle m’avait été allouée, alors j’ai été très surprise quand je suis entrée et qu’elle était bien remplie! Je débutais avec Passion Japon, une conférence que j’ai donnée très souvent, alors ça réduisait le stress. Et je me suis bien amusée encore une fois.<br><br>
Si certaines personnes s’étaient arrêtées à ma table pour acheter des livres parce que le thème les intéressait (les couvertures des <i>Fleurs du Nord</i> et de <i>L’Ombre du Shinobi</i> sont si belles…), j’ai commencé à voir davantage de gens venir à la table après la conférence. Ils venaient me jaser du Japon, de leurs projets, c’était vraiment le fun!<br><br>
Je dois avouer que le vendredi, je me suis ennuyée lors de la première séance d’autographes. J’étais remisée dans la rangée E (celle des « oubliées » comme je l’ai appelée), à regarder les A, B, C, D rencontrer des fans. Alors j’ai invité les gens venus à la deuxième conférence, le samedi, à me sauver de la solitude et à venir jaser avec moi. Et j’ai eu du monde qui ont eu pitié de moi (un grand merci!) Sans blague, ce fut un beau samedi!<br><br>
Le dimanche, c’était ma conférence sur Naruto. J’ai donc pris soin de revêtir tout mon costume de Hinata (l’amoureuse de Naruto), perruque comprise, avant de m’installer. La salle était complètement pleine! Et comme c’était la première fois que je présentais cette conférence-là, un peu plus sérieuse à propos de mon analyse de ce manga en lien avec le Japon d’aujourd’hui, c’était plus stressant. Mais les gens ont été vraiment attentifs. Plusieurs, sont venus jaser avec moi de leur propre théorie sur Naruto à la table marchande ou pendant la séance d’autographes. J’ai ADORÉ ces moments. Ça m’a donné le goût de continuer à analyser des mangas. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghezzttXydBpGqKwNCS2x023rJGiRJM2m4AW_vVbHDj97KDuMXVqSLgkqsJi4NPlCc9G3iYqdF2JLB4kKoGLQLUB_ZYsppWDnI2gMu6fsJk0zOLBRBmE9phJoA1SLAEcbvii36/s1600/IMG_E2335.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghezzttXydBpGqKwNCS2x023rJGiRJM2m4AW_vVbHDj97KDuMXVqSLgkqsJi4NPlCc9G3iYqdF2JLB4kKoGLQLUB_ZYsppWDnI2gMu6fsJk0zOLBRBmE9phJoA1SLAEcbvii36/s320/IMG_E2335.JPG" width="240" height="320" data-original-width="1200" data-original-height="1600" /></a></div>On a eu aussi plusieurs photoshoots: un avec un photographe officiel, un autre avec tous les autres personnages de Naruto et un dernier à thématique Boruto. J’ai pu rencontrer des cosplayeurs professionnels magnifiques, faire une entrevue vidéo avec l’Antre du Geek et surtout jaser avec quelques invités japonais, ce qui m’a permis de pratiquer mon japonais (ce qui ne fait pas de tort car mon prochain voyage approche!) <br><br>
Bref, un bilan complètement positif de l’événement. On revient avec des courbatures partout, une énorme pile de vêtements et de costumes à laver, des enfants et des parents très fatigués, mais très heureux de l’expérience. Et plein d’achats (affiches, toutous, figurines) bien sûr! Les artistes sont tellement impressionnants!<br><br>
J’espère que les participants aux conférences ont eu autant de plaisir à y assister que moi à les faire. Et que ceux et celles qui ont acheté mes livres prolongeront leur plaisir en découvrant mon Japon imaginaire!
Nomadessehttp://www.blogger.com/profile/03886666549472574964noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-11629165.post-80371142031607522542019-07-05T13:26:00.004-04:002019-07-07T08:54:28.556-04:00Du japonais au français : réflexions sur la traduction<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggqL5IFCxO-lmN2l-b3LCWE2aeXKWhVa92PwK_AsbL8zWHnnZWQNAydOZW0A664V0QGx5etUmAjWNtWyue_9K6OfNFWclK94nTw1uIWsRUXtxzyGByUrnkEApPh6t0eClZidOq/s1600/torii.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggqL5IFCxO-lmN2l-b3LCWE2aeXKWhVa92PwK_AsbL8zWHnnZWQNAydOZW0A664V0QGx5etUmAjWNtWyue_9K6OfNFWclK94nTw1uIWsRUXtxzyGByUrnkEApPh6t0eClZidOq/s320/torii.jpg" width="320" height="247" data-original-width="1000" data-original-height="771" /></a></div>Je suis autrice et lectrice. Mais je ne me suis jamais considérée traductrice. Pour plusieurs raisons: d’abord je trouve insuffisante ma maîtrise de mes langues secondes. Ensuite, les quelques notions j’ai eu sur le sujet lorsque j’étudiais en rédaction, m’ont appris à quel point traduire, bien traduire, est un métier difficile. <br><br>
Pourtant, je m’y suis commise avec <a href="https://www.quebec-amerique.com/livres/jeunesse/3-ans-et-plus/albums/nous-sommes-tous-differents-et-nous-sommes-tous-beaux-10180" target="_blank"><i><b>Nous sommes tous différents et nous sommes tous beaux</b></i></a>. En lisant l’article scientifique d’<a href="https://www.researchgate.net/publication/331852129_Bending_conventions_agency_and_self-portrayals_in_Japanese_translator_commentary" target="_blank">Isabelle Bilodeau</a>, professeure à l’Aichi Shukutoku University, qui analyse les commentaires des traducteurs dans les livres (beaucoup plus fréquents dans les ouvrages en japonais qu’en anglais ou en français), j’ai réalisé que je faisais de tels commentaires, mais dans les salons du livre ou en discussion avec une personne intéressée par l'ouvrage. J’ai eu envie de partager mes réflexions autrement, d’où ce billet!
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRle0pbDHCT8XxXMyBirOtgXcws8XTl3CwAqlzzfNSxPA-nZ2in_9nEC3xda1nyhQPd6uhjQNxYoc5jQrElD_twNvWqYcsVhHrl4OdFa3PSIgR6_2W9Qfs9fzx-tCmaTQdDTSN/s1600/fleursfeu.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRle0pbDHCT8XxXMyBirOtgXcws8XTl3CwAqlzzfNSxPA-nZ2in_9nEC3xda1nyhQPd6uhjQNxYoc5jQrElD_twNvWqYcsVhHrl4OdFa3PSIgR6_2W9Qfs9fzx-tCmaTQdDTSN/s320/fleursfeu.jpg" width="320" height="213" data-original-width="1000" data-original-height="667" /></a></div><b>Les fleurs de feu</b><br><br>
Commençons par les mots intraduisibles. En japonais, le feu d’artifice s’appelle « la fleur de feu ». C’est joli, n’est-ce pas? Misuzu aussi semblait trouver le terme très poétique car elle en a fait un poème où elle joue sur le fait que la « fleur de feu » sont « des fleurs venant de pays invisibles pour les yeux ». <br><br>
Comment l’enfant francophone pourra-t-il comprendre le lien entre ce pays invisible et les « feux d’artifice » qui ne sont pas des « fleurs de feu » en français? J’ai donc fait un compromis, profitant des répétitions du poème en japonais. Si dans la première ligne, j’ai choisi « feu d’artifice », dans la deuxième (où le mot revenait), j’ai plutôt opté pour « fleurs de feu » pour qu’on puisse les « voir » dessinées dans le ciel. <br><br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI6PeYAbu62cqM2f9eJimOh64xq3-e-nYZN-wj_07DQIcZvMvpZDseZKdpM_BhHKzJ8X_RpxvdZkzAOmfhLWjdmEMPi1YVswFTDGF4Rpqjhx6mPzoCeWhcrnfcbhctxEER14ZL/s1600/pikachu.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI6PeYAbu62cqM2f9eJimOh64xq3-e-nYZN-wj_07DQIcZvMvpZDseZKdpM_BhHKzJ8X_RpxvdZkzAOmfhLWjdmEMPi1YVswFTDGF4Rpqjhx6mPzoCeWhcrnfcbhctxEER14ZL/s200/pikachu.jpg" width="196" height="200" data-original-width="1000" data-original-height="1022" /></a></div><b>Le bruit d’un flocon qui se pose</b><br><br>
Dans <i>Le chant de grand-maman</i>, on croise une onomatopée japonaise, c’est-à-dire la répétition d’un son pour transmettre un état. Par exemple, le très populaire Pikachu tire son nom de l’onomatopée <i>pika-pika</i> qui indique les étincelles du feu. Le japonais est rempli de tels usages, c’est très commun.<br><br>
Misuzu parle donc de la neige à la toute fin du poème et elle utilise deux fois <i>sara-sara</i>. Cette onomatopée désigne le bruit que font les feuilles de bambous (comme dans la chanson traditionnelle de Tanabata pour ceux qui la connaissent!), mais aussi le son que font les flocons en se posant. <br><br>
Ok… Nous n’avons pas de mots pour parler du bruit des flocons. Je comprends pourtant fort bien ce qu’elle veut dire. J’ai toujours adoré me coucher dans la neige et regarder le ciel déverser le blanc sur moi. Alors, moi aussi, j’ai déjà entendu ce son léger et étouffé d’un flocon qui se dépose sur une accumulation de neige. Mais en français, il n’y a pas de mot. <br><br>
Il a donc fallu que je décrive ce son: « Pareil au son d’un flocon qui se pose », c’est le mieux que j’ai trouvé pour ne pas passer outre le <i>sara-sara</i> japonais. <br><br>
<b>Les poèmes en japonais</b><br><br>
Une chose m’a rassurée quand j’ai débuté ce projet: mon éditrice a proposé d’inclure la version japonaise des poèmes (en caractères japonais ET romanisés) juste à côté de la traduction française. Ça m’a apaisée car je sais que ceux et celles qui maîtrisent cette langue pourront observer/refaire/critiquer les choix de ma traduction.<br><br>
Car traduire, c’est nécessairement faire des choix. On ne peut arriver au même résultat que l’original, peu importe les efforts. C’est crève-cœur quand on aime les versions originales. Mais, à moins que le génie d’Aladdin m’accorde le vœu de parler la totalité des langues de la terre, je ne pourrai jamais apprécier les créations littéraires originales de toute l’humanité. Alors la traduction est le palliatif.<br><br>
J’avais choisi 13 poèmes, en collaboration avec l’illustratrice, Rieko Koresawa. Un équilibre entre les poèmes les plus connus de Misuzu Kaneko (<i>L’oisillon, la clochette et moi; Es-tu seulement l’écho?; Tout aimer</i>), ceux qui évoquent une réalité partagée avec le Québec (<i>La neige qui s’accumule; Les étoiles et les pissenlits</i>) et les autres qui inspiraient des images fortes à Rieko (<i>L’enterrement de la baleine; Les abeilles et les dieux</i>).<br><br>
<b>Le public-cible</b><br><br>
Pour guider mes choix de traduction (registre de langue, répétitions), j’ai gardé en tête que Misuzu Kaneko est reconnue au Japon comme une poétesse pour enfants. De la même manière, ce sont aux enfants que je voulais que ces poèmes s’adressent. Je voulais qu’ils voient les images que Misuzu fait naître dans l’imagination, aussi clairement que les enfants japonais. <br><br>
Ça a bien sûr teinté le texte. Dans le poème <i>La grue</i>, on utilise le terme <i>tanchô no tsuru</i> pour désigner l’oiseau, un terme qui se traduit d’au moins cinq façons en français, à cause des différentes régions d’Asie où on croise cette grue. Je n’allais certainement pas choisir le terme scientifique (<i>grus japonensis</i>), alors j’ai opté pour « grue à couronne rouge » que j’ai modifié un peu pour « grue couronnée de rouge ».<br><br>
Le plus difficile des poèmes fut <i>Le chant de grand-maman</i>. Dans une seule ligne, Misuzu utilise <i>Otsuru, Senmatsu, Chûjô-hime</i>. Ce sont trois titres d’histoires chantées traditionnelles… que les enfants francophones ne connaissent pas. Que faire? Comment transmettre la peine dans la voix de la grand-mère qui chante ces histoires tristes? Choisir des contes bien connus en français pour que les enfants comprennent les images: <i>La petite fille aux allumettes, Tom Pouce, Cendrillon</i>? Mais les équivalents sont nécessairement très loin des trois histoires choisis par Misuzu. <br><br>
Alors j’ai plutôt choisi de faire de chacun des titres une ligne de quelques mots qui « résume » l’histoire. <i>Otsuru</i> est devenu « Celui de la fillette qui cherche sa mère en vain », <i>Senmatsu</i> « Du serviteur du petit samouraï qui meurt » et <i>Chôjô-hime</i> « De la princesse fidèle et mal aimée ». <br><br><br>
Voilà. Je n’ai pas parlé des répétitions; du <i>haori</i> que j’ai laissé tel quel en japonais parce que, dans le contexte, on comprend assez bien que c’est un vêtement; du mot <i>kami</i> que j’ai traduit par « dieux » au pluriel, bien heureuse que les kamis soient si nombreux au Japon et me permette d’inclure tous les dieux des lecteurs. <br><br>
Mais je dirai une dernière chose: j’espère que la traduction de ces poèmes transmet l’émerveillement et la richesse des émotions que sait si bien faire vivre Misuzu Kaneko. Et je pense que les commentaires des traducteurs à propos de leur travail est certainement lié en partie à leur désir d'expliquer leurs choix. C'est très intéressant finalement!
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