31 août 2013

Le Cercle d'or grandiose

Il y avait longtemps que le cadran avait sonné à 6h30 chez nous. Mais ce matin de vacances était un peu spécial: un minibus viendrait bientôt nous chercher pour nous amener vers le Cercle d’or, une série de beautés naturelles islandaises à ne pas manquer. C’est LA chose à faire en Islande, et même si c’est infiniment touristique, ça en vaut le déplacement.

Chute FaxiD’abord, ça fait infiniment de bien de sortir de la capitale. Comme nos pieds sont les seuls agents de déplacement (avec les bus), nous n’avons rien vu d’autres de l’Islande que la ville et les dessins délicats des montagnes environnantes, à travers la brume. Ça faisait du bien de s’approcher enfin de ces monts pour les voir clairement! Et comme il avait neigé la veille dans les hauteurs, le paysage était encore plus fantastique.

Premier arrêt: la « petite » chute de Faxi. C’était notre premier regard sur les rivières sauvages islandaises et nous n’avons pas été déçus! On croyait pourtant que ce n’était que la plaine, mais il y avait une telle merveille cachée dans ses plis…

Geyser StrokkurÉvidemment, il était temps de comparer avec la « grosse » chute, la deuxième plus puissante d’Europe (la première étant dans le nord de l’Islande): Gullfoss. C’est une rivière qui tire ses eaux du glacier Langjökull, qu’on peut admirer au loin. Pour honorer son nom, « les chutes d’or » se sont offertes sous le soleil et n’ont pas manqué de nous mouiller de leurs bouillons. En entrant dans le canyon, le chemin menant vers la chute est bien balisé par des barrières, car, vous le devinez, une chute serait fatale.

Chute GullfossAprès l’eau qui tombe, visitons maintenant l’eau qui monte: le geyser toujours en activité, Strokkur. Le site lui-même abrite l’ancien geyser Geysir (qui a donné son nom au phénomène, c’est un des seuls mots islandais intégrés au français) et d’autres émanations de vapeur. J’ai pu toucher à la terre rouge, près d’une sortie de vapeur: on dirait que la terre respire. La croute terrestre est ici toute mince… Et voir le geyser jaillir du sol après s’être empli d’eau est indescriptible… « De l’eau qui souffle », dit Léo.

AlþingSi nous avons trouvé que les arrêts à Faxi, Gullfoss et Geysir étant suffisamment long, le prochain parc aurait mérité une visite plus attentive. Le parc national de Þingvellir (thingvellir), site mondial de l’UNESCO, est situé exactement entre les plaques tectoniques européenne et américaine qui s’éloignent l’une de l’autre. Au centre de ces sombres falaises, Þingvellir offre un regard sur le plus grand lac d’Islande, le premier parlement du monde Alþing, la chute Öxarárfoss qui ressemble aux chutes Montmorency, des creux rocheux remplis d’une eau cristalline et de quelques plongeurs… Un site exceptionnel qu’on n’a pas eu le temps d’explorer à notre goût… J’y passerais bien une journée complète!

En résumé, le tour qu’on surnomme le Cercle d’or porte bien son nom. C’est la première fois que je comprends vraiment pourquoi les beautés de l’Islande attirent autant les touristes. Ces terres qui fument l’eau, la crache, la roule, la boue fascinent l’œil et l’imaginaire. On y voit la puissance de la planète à la fois lente (glacier, tectonique des plaques) et rapide (chute, volcan, geyser). Inoubliable! Je prépare bientôt des fonds d'écran pour apprécier tout le paysage! À très bientôt!

28 août 2013

Duo cathédrales

HallgrímskirkjaAu Japon, il faut visiter les temples et les sanctuaires. Dans les pays européens, il faut visiter les églises, c’est tout aussi évident! Ce matin, départ vers Hallgrímskirkja, l’édifice qui domine la capitale de ses 73 mètres, juché sur une colline. Cette église luthérienne a été terminée en 1986, près de 38 années après le début de sa construction. Elle abrite un orgue immense et des concerts y sont régulièrement donnés. Le festival de musiques religieuses s’est d’ailleurs terminé une journée avant notre visite.

Je ne saurais dire si l’église de Hallgrímur est jolie. Mais le point de vue vaut le coût. On voit les 360 degrés de Reykjavík, ce qui est intéressant quand on a commencé à découvrir la ville: on aperçoit alors ce qu’on a visité et ce qu’il nous reste à voir. Les cloches de midi se sont mises à sonner quand les nuages se sont écartés et que la vue est devenue splendide, avec une mer très bleue.

Pour se rendre à Hallgrímskirkja, il faut traverser le centre-ville touristique: des centaines de petites boutiques qui vendent souvent la même marchandise. C’est un peu partout pareil, et ce n’est jamais dans mes quartiers préférés. Même si j’y ai trouvé un joli manteau de laine et que je compte me ramener un bijou de lave.

LandakotPendant la sieste du Léo, le soleil s’est définitivement installé. Cela étant assez rare à Reykjavík, je suis donc sortie faire une courte promenade à Landakotskirkja, la cathédrale-basilique du Christ-Roi, la seule d’allégeance catholique en Islande. D’un style néogothique, la cathédrale fut pourtant achevée en 1929. J’ai beaucoup aimé ces pierres beiges et massives, le grand parc très vert qui l’entoure, la petite école primaire toute blanche qui s’y presse. L’église de Landakot est, à mon avis, très belle et cela tient beaucoup à toute cette verdure qui l’entoure. C’est là qu’on voit toute l’importance de l’emballage, même pour les bâtiments… (sur la photo, vous pouvez aussi voir Hallgrímskirkja, à gauche)

HarpaAprès le dodo, nous sommes repartis sur les routes. Il faisait toujours beau, le vent était doux, alors nous sommes allés au bord de la mer, admirer la toute nouvelle salle de concert de la ville, toute en verre. C’est assez extraordinaire. Le bâtiment reste à « emballer », mais sa localisation, tout au bord de la mer, est déjà magnifique. Il reflète le ciel, la mer, la ville d’une manière charmante.

SólfarNous avons marché jusqu’à la sculpture Sólfar, le « Voyageur du soleil », une carcasse de bâteau viking en acier, en route vers le soleil couchant. L’Islande est après tout la terre des Vikings, partis vers l’ouest, l’Amérique qu’ils ont nommée « Vinland », autour de l’an 1000. La saga d’Érik le rouge en fait foi. La journée avait été chargée de découvertes, la soirée fut tranquille. Pour refaire le plein d’énergie, en route vers d’autres aventures…

26 août 2013

Le soleil islandais, juste pour vous

ReykjavikLe temps en Islande est toujours en mouvement. Vous regardez la météo et elle annonce toujours de la pluie. Même la journée où l’icône du soleil apparaît se transformera en petit nuage bientôt. Mais cela ne veut pas dire qu’il pleut tout le temps. Non. La pluie tombera. Puis étonnamment, le soleil vous caressera, alors que tout ce qui vous entoure, les montagnes comme la mer, resteront couvertes de nuages gris. Vous avez alors l’impression d’être une personne privilégiée, exactement au bon endroit, au bon moment, pour profiter de la lumière. Comme si les nuages s’étaient écartés pour vous seule. L’Islande vous fait ce cadeau, régulièrement.

Après une longue journée de voyage et d’attente, nous sommes enfin arrivés et installés dans notre « maison islandaise », comme le dit notre Léo. L’appartement est très éclairé, les fenêtres sont partout, les pièces sont grandes et propres. Le propriétaire a même pensé à sortir des jouets, ce qui fait le bonheur du petit bonhomme, vous imaginez…

ReykjavikHier, pour notre première sortie (à la recherche d’une épicerie!), nous sommes passés juste à côté du vieux cimetière. Notre premier regard sur la grande église qui domine la ville s’est fait par la rue Kirkujudarðsstígur, juste à côté d’un bâtiment orné d’un grand drapeau du Canada! Nous ne savons pas encore ce qu’est cette maison (résidence de l’ambassadeur ou du consul canadien peut-être), mais c’était un premier regard paradoxal!

Après avoir fait quelques achats pour se nourrir, nous sommes revenus à la maison. La nuit fut longue et bienvenue ! Mais la proximité du cercle polaire se fait sentir, car même en cette fin d’août, le soleil s’est couché en même temps que nous: à 21h30…

Ce matin, nous sommes allés au centre commercial Kringlan pour trouver une épicerie qui ne soit pas un « dépanneur piège-à-touristes ». Les centres commerciaux se ressemblent dans plusieurs pays : on y trouve des boutiques connues (Body Shop, Aveda, Domino Pizza), la fameuse marque islandaise de manteaux 66º North (faits en Chine : avez-vous besoin d’autres commentaires à propos de ces doudounes qui coûtent 1000 dollars?) et un grand Hagkaup bien pourvu en fruits et légumes (vendus au kilo, alors tout paraît hors de prix au début!) et autres nécessités pour faire un sauté!

ReykjavikPuis je me suis arrêtée pour une rencontre à l’Université d’Islande avec les deux professeurs. Rencontre brève, qui a servi à prévoir un autre rendez-vous la semaine prochaine. L’université est située juste à côté de l’aéroport régional où des avions voyageant en Islande, au Groenland et aux îles Féroé, atterrissent régulièrement. Le bruit est fort, mais c’est magnifique de voir les pistes tout près de la mer, en bordure de la ville. Cet aéroport a été construit par les Britanniques durant la Seconde Guerre mondiale, parce que le terrain plat était plat. Il reste encore des petites maisons rondes pouvant résister à tous les temps, construit par les soldats…

19 août 2013

Islande : 5 dodos avant le jour J

BagagesLes bagages s’accumulent dans notre chambre. Trois grosses valises pour la soute, deux plus petites qui nous suivront dans l’avion, un sac à dos pour porter Léo lors d’excursions dans les paysages volcaniques islandais, et une poussette pour la ville. J’ai deux listes qui traînent près de mon ordinateur : ce qu’il reste à ajouter à nos bagages et ce qui me reste à faire dans la maison pour accueillir l’ami qui y habitera pendant notre séjour. Dire que nous pourrons à peine nous croiser samedi matin!

Étonnamment, la superbe météo prévue pour cette semaine a facilité la préparation des vêtements : j’ai pu mettre bas, pantalons et chandails à manches longues dans les valises sans crainte de devoir les ressortir avant le départ! Le décalage ne sera pas qu’horaire : nous passerons à une température d’été à un temps d’octobre en quelques heures de vol...

Les professeurs qui étudient les congés parentaux, et tout particulièrement l’implication du père islandais, m’ont déjà contactée : je les rencontre le lendemain de mon arrivée! J’ai aussi mon horaire de cours à l’université : le lundi et le jeudi, j’y serai pour assister aux séances sur la littérature et la société islandaise.

Mais j’ai aussi arpenté les guides touristiques pour préparer une liste des choses à faire, voir et entendre à Reykjavík. Étant donné que nous avons avec nous un enfant de deux ans et demi, nous nous en tiendrons à la région de la capitale et ses environs. Ce qui semble déjà fort intéressant, je vous assure!

De toute façon, je n’avais pas l’intention de tout voir. Parce que pour apprivoiser le pouls d’une ville, il faut aussi avoir des journées pour flâner, décanter les découvertes de la veille... Et vous écrire des billets régulièrement! Le blogue Nomadesse redeviendra donc très actif, j’ai hâte de vous emmener avec moi!

Við sjáumst!
(au revoir)