27 août 2008

OSQ sur les étoiles, Québec

OSQ sous les étoilesC’est lundi soir que l’automne nous a montré son nez. Lorsque nous sommes sortis de la maison pour ce concert, le vent sentait le changement. Le froid annonçait la nouvelle saison.

L’Orchestre symphonique de Québec offrait sur la scène des Plaines d’Abraham un grand concert. Un grand chœur accompagnait l’orchestre et environ 50 000 personnes étaient là pour les écouter. L’ambiance était très différente des autres soirs. Moins d’effets lumineux, plus de gens assis, plus d’écoute attentive. Il y avait de grands amateurs de musique classique et des néophytes.

L’OSQ a commencé par « Ouverture 1812 » de Tchaikovsky, un de mes compositeurs préférés. J’aime les orchestres de Tchaikovsky : toujours beaucoup d’instruments à vent, de tambours, de résonance. D’ailleurs, parlant de résonance, des canons ont clos cette pièce : 23 coups dans le ciel de Québec!

Juste à côté, il y avait des toilettes publiques. J’ai vu les gens sortir à toute vitesse, courant comme des fous, apeurés par le bruit! Un grand moment « d’émotions »!

OSQ sous les étoilesC’était maintenant le tour de Carl Off d’être mis à l’honneur avec Carmina Burana. Plusieurs parties de cette pièce sont bien connues du public. Nous avons tous vibré. Les chœurs n’hésitaient à y mettre la force et la souplesse. Les solistes étaient très expressifs. Le contre-ténor Matthew White était même effrayant! Tandis la soprano Aline Kutan avait une voix si cristalline et un tel contrôle que sa voix illuminait tout l’espace.

J’ai été moins impressionné par le baryton Nathaniel Watson, qui chantait plusieurs parties. Dans les aigus, on le perdait un peu.

À la fin de cette longue pièce, qui possède plus de moments émouvant que les extraits bien connus, un feu d’artifice s’est joint aux musiciens et aux chanteurs. C’était très réussi.

Coups de canons, feux d’artifice, grands concerts, ces moments de bruit intense m’ont étrangement rassurée. Je reste surprise de constater qu’on ose encore déranger, dans notre société très « politiquement correcte », pour accentuer l’émotion d’un public venu voir un spectacle.

Lors du 300e de Québec, les navires avaient tonné de leurs canons. Toute la ville avait vibré sous ces coups d’honneur. Dans notre pays, les canons et les feux ne servent qu’aux concerts. Quel grand privilège, n’est-ce pas?

25 août 2008

Paris/Québec – À travers la chanson

Paris/QuébecHier, un autre grand spectacle du 400e avait lieu sur les Plaines. Intitulé Paris/Québec – À travers la chanson, nous avons eu la chance d’y voir plusieurs artistes français et québécois, seuls ou en duo. Ce qui ressemble quand même beaucoup au concept du spectacle de Céline, me direz-vous. Oui, c’est vrai. Mais je crois que la cohésion entre les artistes était plus forte hier soir que vendredi.

La foule était, encore une fois, gigantesque : 150 000 personnes. La magie était au rendez-vous. Au fur et à mesure que le spectacle passait, les petits drapeaux du Québec se multipliaient, ce qui était une très bonne idée pour un spectacle capté pour les télévisions françaises et québécoises. Lorsque Lynda Lemay a chanté sa nouvelle chanson « Bleu », il y avait vraiment du bleu partout!

Il y a eu d’excellents duos. Il y a eu beaucoup de plaisir. Et tant d’émotions. Je retiens « Inch Allah » d’Adamo, entre plusieurs autres. Les interventions préenregistrées étaient bien intégrées. Les animateurs sympathiques et pertinents. C’est un spectacle que j’ai vraiment apprécié. Pierre Boileau, le metteur en scène, a le tour de faire de superbes spectacles! On lui doit également « Rencontres », une autre réussite très émouvante.

Paris/QuébecAprès le spectacle, j’avais la chance d’être invitée à une réception où j’ai pu rencontrer tous les artistes et quelques politiciens. J’ai confirmé mon opinion sur Zachary Richard : c’est un homme intelligent, dont les chansons ne sont que l’iceberg de ses pensées et de sa curiosité. Je l’aurais écouté toute la soirée. J’ai discuté très brièvement avec Maurane, qui a les mêmes goûts de lecture que moi, et qui m’a semblé être une passionnée. Philippe a salué Yves Duteil. Nous avons croisé Patrick Bruel, Patrick Fiori, Salvatore Adamo, Michel Fugain, Hughes Aufray, Garou et Lorie.

Mais ma plus belle rencontre reste Lynda Lemay. J’ai beaucoup d’admiration pour sa sincérité et son écriture. Pour une auteure comme moi, elle est une véritable inspiration. Il me semble qu’elle comprend toutes les situations de la vie et élargit l’horizon de mes pensées. J’ai pu prendre une photo avec elle (mine de rien, c’était la troisième fois que je la rencontrais!). Et Philippe m’a proposé, à la toute fin de lui donner un cd, ce que j’ai fait avec grand plaisir!

J’en ai aussi donné un à Luc Plamondon, encouragée par une collègue de travail. :) C’est vrai que je ne risque pas de le rencontrer très souvent! Il l’a pris sans un mot. Lynda l’a accepté avec le sourire en me disant qu’elle allait l’écouter avec beaucoup de bonheur. Quand on fait des chansons avec son âme, c’est quelque chose qui fait beaucoup de bien à entendre. :)

24 août 2008

Concert de Yume, Scène des Jardins Éphémères, Espace 400e, Québec

Yume - 23 aoûtLundi soir, nous nous étions présenté, mais la tempête de pluie avait reporté la représentation. Cette fois, c’était la bonne. Il faisait chaud (même très chaud sous le soleil), le vent jouait légèrement dans nos cheveux, les chansons étaient bien pratiquées.

Malgré un accrochage sérieux dû au rhume qui écorchait ma gorge (j’ai dû tousser en plein milieu d’un refrain!), je fais un bilan positif de ce concert. Le public était vraiment sympathique, le lieu se prêtait bien à une interaction avec les gens, les techniciens attentifs, la mer devant et ce bout de l’île d’Orléans que je voyais pendant que je chantais « Le tour de l’Île »…

Yume - 23 aoûtNous serons de retour au même lieu le vendredi 12 septembre en soirée. L’heure n’est pas encore confirmée, mais vous pouvez consulter ce site pour en être informé.

Merci à tout le monde qui ont travaillé à ce concert et surtout à tout ceux qui se sont arrêtés quelques minutes pour partager avec nous ce moment de magie!

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23 août 2008

Céline Dion sur les Plaines, Québec

Céline Dion sur les PlainesCertainement un spectacle attendu avec une grande impatience! Depuis que je travaille au 400e, on m’en parle, on me demande des détails, Céline était certainement l’artiste qui a soulevé le plus d’émotions pendant les derniers mois.

Le grand jour était enfin arrivé. On allait assister au spectacle. On allait voir si elle allait chanter plusieurs chansons. On allait enfin entendre les artistes. Et découvrir la grande surprise, qui n’en était plus une depuis quelques jours à cause des fuites dans les médias (alors que nous ne le savions même pas au 400e!)

Je suis arrivée tôt, car je travaillais à l’accueil. J’ai vu la foule se masser sur les Plaines, dans la chaleur de ce rare jour à la température vraiment estival, dans cet été si « mouillé ». J’avais vu Céline Dion le jour précédent, car j’avais assisté à la remise de son doctorat honorique. J’avais hâte de la voir chanter.

C’était un bon spectacle. Les artistes étaient très diversifiés. Nous avons entendu du traditionnel, du néo-trad, du blues, du rock, même du latin avec Dan Bigras. Nous avons vu Céline chanter au moins sept de ses chansons francophones seule sur scène. En plus de toutes celles qu’elles a chantées avec les artistes invités. Le duo avec Dan Bigras, avec « Tue-moi » m’a particulièrement touché.

Mais le grand moment fut la finale. Le duo de Céline avec Ginette Reno. Quelles voix! Quelle harmonie entre ces deux artistes! On a senti quelque chose de positif passer entre elles et je crois que le public a été touché. Même s’il m’a semblé long à se réveiller, ce duo a vraiment soulevé la foule. Extraordinaire.

Le retour au milieu des 200 000 personnes s’est fait joyeusement. Certains ont exprimé leur mécontentement de retourner à la maison tard, mais avec une telle foule, on ne peut pas revenir chez nous en deux minutes! De notre côté, on a marché et ça a très bien terminé notre soirée!

16 août 2008

Le Louvre à Québec, Musée des beaux-arts, Québec

Traversi - Le portraitDepuis l’ouverture de cette exposition très médiatisée du Musée des beaux-arts du Québec, les foules succèdent aux foules pour voir ces œuvres transportés du Louvre jusqu’ici. Notez bien qu’il faut réserver ses billets, par téléphone ou sur Billetech pour pouvoir y entrer. Certaines personnes l’ignoraient et n’ont pu visiter l’exposition, très populaire.

En effet, il y a beaucoup de monde. Ces grandes foules qui s’attroupent autour des œuvres ne me plaisent pas particulièrement. J’aime les musées tranquilles, où je peux prendre le temps de m’asseoir face à une œuvre qui m’a touchée pour la laisser m’atteindre encore plus. Je me souviens d’ailleurs que la première fois que j’ai visité ce même musée, j’avais moins de douze ans et c’est exactement ce qui était arrivé.

Mais ne l’espérez pas pour l’exposition Le Louvre à Québec. L’enthousiasme est là, les gens aussi. On visite trois salles, qui exposent de nombreuses œuvres, dont le choix est très éclectique, ce qui un avantage. Personne ne peut visiter cette exposition sans avoir trouvé une peinture, une sculpture, une gravure, une mosaïque ou même une tapisserie à son goût! On y trouve de tout, réunis sous des thèmes : « Aimer et mourir », « Apprendre et œuvrer », « Habiter et embellir », « Célébrer et se divertir ». De même, presque toutes les époques et tous les pays y ont une part.

C’est donc une exposition avec de très belles pièces, mais d’autres qui m’ont semblé peu digne d’intérêt. Les multiples études pour une sculpture ou une chapelle dont on ne peut voir le résultat final augmentent le nombre d’objets importés du Louvre, mais sont beaucoup moins impressionnants que d’autres œuvres symboliques du Louvre!

Tout de même, c’est une exposition à visiter pour sa grande diversité.

Les Misérables, Capitole de Québec

Les Misérables au CapitoleAutour de la Place d’Youville, il y a le Palais Montcalm et le Capitole. C’est dans ce dernier, hôtel, restaurant et théâtre, qu’on présente la comédie musicale Les Misérables, version Québec. Il y a longtemps que j’avais acheté mes billets. Pour moi, les Misérables, découverts très tôt dans mon enfance, est la première comédie musicale que j’ai connue. La première dont j’ai appris les chansons par cœur grâce à une petite cassette copiée. La première qui m’ait fait pleuré, sans l’avoir jamais vue.

Nous avons d’abord eu droit à un excellent repas, puisque nous nous étions fait plaisir avec des billets de souper-spectacle. Les tables sont toutes petites, très près les unes des autres, mais le décor et l’ambiance se prête bien à cette proximité. Nous étions à la deuxième rangée. Je n’allais rien manquer.

Dès l’ouverture, nous avons compris que nous aurions droit à un spectacle exceptionnel. Gino Quilico en Jean Val-Jean et Geneviève Charest en Fantine sont très émouvants. Le scénario, bien sûr un grand classique de Victor Hugo, en ressort plus intense par la présence de tous ces acteurs, chanteurs, chorégraphes. Les décors, impressionnants (je repense au moment de la barricade), ajoutent encore à l’intensité. J’ai pleuré au moins trois fois, j’ai ri aussi et j’ai applaudi, très sincèrement conquise par cette excellente interprétation. J’y retournerais demain!

Leur grand talent a également convaincu Philippe, touché par Alexandre de Grandpré en Javert. Nous sommes restés sur la vague de ce moment magique au moins toute la fin de semaine. De grands artistes!

13 août 2008

L’Hôtel-Musée des Premières Nations, Wendake, Québec

J’ai eu la chance de visiter dernièrement l’Hôtel-musée des Premières Nations. Dès l’arrivée, on est déconcerté par l’architecture particulière de la structure. Situé tout près de la rivière Saint-Charles, l’hôtel possède également un petit musée, dans la partie ronde de l’édifice.

Un guide nous a guidé lors de cette visite, très intéressante. On apprend beaucoup de choses, on peut poser toutes sortes de questions et en ressort encore plus intrigué. La légende de la tortue, le traitement historique des Amérindiens et notre perception actuelle, cette courte visite pousse la réflexion un peu plus loin.

L’hôtel offre un milieu enchanteur à ses visiteurs et l’inspiration très boisée de l’architecture ne fait pas « cliché ». On s’inspire des traditions pour créer un arrangement spatial et la décoration. C’est tout à fait réussi.

Restaurant La TraiteNous étions invités au restaurant La Traite. Encore une fois, la décoration est superbe. Le menu puise dans les traditions, les gibiers et le savoir-faire d’un grand chef pour créer une carte unique, qui nous met en appétit. De l’entrée jusqu’au dessert, on mange bien! Nous avons quitté le lieu avec l’envie d’y revenir, avec des amis étrangers ou en famille, ce qui est un très bon signe!

10 août 2008

Le Potager des visionnaires, Musée de la civilisation, Québec

Le potager des visionnairesAfin de souligner le 400e anniversaire de Québec, le créateur Franco Dragone a imaginé un surprenant potager sur les toits du Musée. Accessibles gratuitement, on peut y admirer les citrouilles, les fèves, les tomates qui poussent à toute vitesse. Les tournesols décorent la vue du Château Frontenac et on ne se gêne pour voler quelques feuilles de menthe verte en passant!

Le potager des visionnairesMais le plus beau point de vue est le long moment que l’on passe penché sur le Puits des visionnaires. En haut complètement du Musée, un grand puits diffuse des images panoramiques de Québec qui change au fil des saisons. Des enfants y parlent de leur vision d’avenir et leurs mots simples et vrais nous touchent directement au cœur. Excepté le court moment où le président d’Alcan vient nous parler de la vision d’avenir de sa compagnie, la magie opère et nous repartons un peu plus sensible à la beauté et à la fragilité de notre monde.

À l’intérieur du Musée de la civilisation, les expositions présentées ne sont pas moins intéressantes! L’Or des Amériques, Urbanopolis, Temps libre, le choix est très varié. Ma préférée a été « Le musée du quai Branly. Regards sur la diversité culturelle ». C’est une exposition très humaine, très touchante. Les grandes photographies de femmes berbères qui encadrent la visite sont extraordinaires.

Le Musée de la civilisation s’est surpassé cette année pour nous présenter une programmation exceptionnelle. C’est à voir!