19 novembre 2018

Avalanche de beautés

Après avoir été à Amanohashidate avec Tania dimanche dernier, nous nous parcouru les environs de Kyoto cette semaine. Mardi, après le cours de japonais de Léo en après-midi, nous sommes allés au Nanzen-ji, qui est tout près du lieu où Léo rencontre sa professeure. On a été rejoint par Myriam, une Québécoise qui étudie à l’Université de Kyoto pour un an. Elle tient un blogue et, comme elle est journaliste, c’est très intéressant, je vous invite à le visiter.

Le temple était fort beau, avec les feuilles d’automne qui débutent. C’est un coin de Kyoto que je connais moins, alors je suis heureuse d’en apprendre un peu plus à chaque fois. C’était la première fois que j’allais à ce temple, ce n’est pas arrivé souvent pendant ce voyage: on a tendance à revenir à nos préférés! ;) Mais ça valait la peine, avec ce vieil aqueduc. Myriam a demandé à Léo ce qu’il préférait du Japon et il a dit: « La beauté ». J’ai trouvé ça charmant. :)

Le mercredi, nous avions prévu d’aller à Arashiyama, où Philippe et moi avons habité un an, il y a 12 ans. À l’époque, c’était un coin réputé chez les Japonais, mais inconnu des étrangers. Depuis quelques années, ce n’est plus le cas. C’est aussi couru que Gion! Ouf!

À Arashiyama, nous avons visité le Tenryû-ji (le temple du Dragon céleste) et la forêt de bambous, de grands classiques. Nous avons aussi marché sur le Tôgetsu-kyô (le pont qui traverse la lune). J’ai réalisé que je pouvais maintenant tracer de mémoire le premier kanji (en plus de pouvoir le lire) car je l’ai appris dans mes cours pour une dictée! C’est un sentiment si heureux. Ce qui était illisible devient clair. Et ça arrive beaucoup cette année.

On a pu aller dans un temple moins couru, le Hôrin-ji, juché dans la montagne, avec une vue magnifique sur Kyoto. Arashiyama est situé contre les montagnes de l’ouest, alors si on est en hauteur, on voit la ville blottie entre les monts qui l’entoure. C’était magnifique. Et très calme, ce qui faisait un bien fou!

Vendredi, j’ai revu mon dentiste. La couronne temporaire est bien en place, j’attendrai mon retour pour la réparation permanente. J’ai rencontré par la suite Jacynthe Tremblay, une professeure québécoise établie au Japon depuis plusieurs années. J’ai beaucoup d’admiration pour elle qui a étudié Nishida Kitarô, un philosophe japonais. Elle l’a très bien expliqué dans Je suis un lieu, un livre parsemé de ses expériences au Japon, en Chine et au Canada. Fascinant!

Le samedi, Tania et moi avons invité Léo à nous suivre au Myôshin-ji, un complexe de plusieurs temples pas très loin d’ici. On en a visité trois: le Hattô (qui abrite un dragon peint sur le plafond), le Daihô-in qui nous permettait d’admirer le jardin en buvant un thé vert matcha et le Daiô-in qui était exceptionnellement ouvert. Dans ce dernier temple, nous avons pu admirer les paravents peints de fleurs, c’était vraiment très beau. Et un des moines faisait des goshuin (sceaux) avec un dessin particulier de Daruma, c’est le plus beau!

J’aime le Myôshin-ji pour une autre raison: l’un des pavillons, le Shunko-in (le temple du printemps lumineux) propose non seulement des cours de méditation, de calligraphie et de cérémonie du thé, mais il est le seul endroit à Kyoto où les couples de même sexe peuvent se marier (symboliquement, car la loi l’interdit toujours). Je trouve cela absolument admirable. Ils ont un très beau site en plus.

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