05 février 2013

Les racines de La Pomme de Justine

Kamogawa JaponLors de mon dernier séjour au Japon, j’ai vécu pour la première fois de ma vie un mal du pays. Je me trouvais pourtant dans le plus beau des environnements : les fleurs de cerisiers bordaient la rivière Kamogawa de Kyoto, je retrouvais mes amies japonaises et la sonorité de cette langue que j’adore. Dès le début de cette belle aventure qui allait durer trois mois, j’avais le blues. De mon chum, de mon pays.

Ça m’a pris dix jours pour comprendre que la nomadesse qui voulait voir le monde et découvrir l’univers se sentait vide. Après avoir voyagé pendant des années en compagnie de mon chum, sa vision très intuitive de la vie me manquait. Je me sentais comme s’il me manquait un œil. Je peux très bien vivre avec un seul œil, je peux voir, mais avouez qu’à deux yeux, ça va beaucoup mieux!

La Pomme de JustineJ’avais son amour, il était avec moi peu importe où je voyageais, mais il me manquait son regard, sa sensibilité. En dix jours, j’avais donc compris que je pouvais me sentir chez moi partout sur la terre, si j’étais accompagnée de mon amoureux.

Il me restait encore dix semaines à attendre avant qu’il ne vienne me rejoindre.
Alors je me suis mise à écrire. Une histoire d’amour. Où je décris la nature québécoise comme aussi joli et certainement aussi puissante que la délicatesse des sakura. Dans La Pomme de Justine, mon premier roman publié ce mois-ci chez Québec Amérique, la nature est le troisième personnage.

Je me souviens que je parlais beaucoup à mes amies de cette histoire. Certaines me disaient que la vie n'était pas facile pour mes personnages! Parfois, en visitant un coin du Japon, j’ajoutais un bout d’histoire en sortant du train, ayant puisé dans mes souvenirs, dans mes lectures et dans ce que je venais de vivre.

C’est fou comme une histoire est liée à des tonnes d’événements et d’émotions. Elles se collent à des personnages qui deviennent vivants dans l’esprit d’un auteur, si vivants qu’on devient un peu fou, négligeant de manger, de dormir ou de sortir pour continuer de les côtoyer. Et quand l’aventure est fini, quand le bout de vie qu’on avait à partager avec eux est terminé, on a le goût de les partager.

J’espère que l’aventure d’Alexandre et de Justine, perdus dans la nature québécoise, vous touchera.

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