La fin de semaine dernière, nous avons fait une courte visite à Montréal. Nous voulions assister au spectacle du 25e anniversaire de l’ensemble des tambours japonais (taiko), le groupe Arashi Daiko. « Arashi » signifie « tempête » comme lorsque j’habitais à Arashiyama, la « montagne de la tempête ». « Arashi daiko » signifie donc les « tambours de la tempête ». Un très beau nom, n’est-ce pas? Je ne les avais jamais entendus, mais ça me semblait déjà très inspirant.
Les taiko sont originaires de Corée et de Chine, mais il y a longtemps qu’ils se sont connus au Japon. On en trouve partout au pays, particulièrement lors des festivals. Les plus populaires sont sans doute ceux de l’Ile de Sado, près de Niigata, au nord-ouest du Japon.
Faire partie d’un groupe est très exigeant physiquement. On ne fait pas seulement les rythmes, il y a également toute une gestuelle et des chorégraphies qui entourent les spectacles. L’énergie déployée par les artistes est telle que les spectateurs, assis sur leurs chaises, se sentent appelés à bouger et à sourire. D’ailleurs, après chaque morceau, la foule de la salle Pierre-Péladeau était en délire, dès la première pièce.
Je croyais que les taiko décrivaient une seule sorte de tambours. J’ai bien vu qu’il y en avait plusieurs genres. Des tambours portatifs, que les artistes s’étaient attachés au corps à l’aide de grands rubans de tissus; des plus gros posés au sol, qui correspondent à l’image classique du tambour japonais; et de gigantesques tambours, perchés en hauteur avec un son de tonnerre.
Dans mon livre, j’ai peu parlé de musique, sans aucun doute parce que je connais encore mal cet aspect du Japon. Eh bien! Les tambours japonais ne se limitent pas à des rythmes, mais forment une musique. Avec l’ajout de cymbales et de quelques touches de flûte, on arrive à suivre l’évolution d’une mélodie.
Je conseille à tous ceux qui en auront l’occasion d’assister à un spectacle de ce groupe extraordinaire que nous avons la chance d’avoir au Québec! Et je félicite tous les membres, particulièrement un de mes anciens étudiants, de leur travail extraordinaire. C’était un excellent spectacle et nous avons été très impressionnés.
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