Je suis une fan des sports d’hiver. J’adore le patinage artistique et les commentaires enthousiastes de Goldberg. J’ai vu aussi les bosses, la planche à neige, le hockey. Le Canada a obtenu de belles victoires. Mais pourtant, le classement des médailles olympiques, le rang est déterminé par l’or uniquement. Le message est clair: non seulement les Olympiques, ce n'est pas la place de "l'important, c'est de participer", mais si vous n’obtenez pas l’or, vous ne comptez même pas. Ève Christian s’interrogeait là-dessus également: Est-ce si désolant d’être deuxième?
Regardez comment on a titré la médaille d’argent de Patrick Chan :
- La malédiction continue
- Patrick Chan trébuche…vers l’argent!
- Patrick Chan doit se contenter de l’argent
- La médaille d’or échappe à Patrick Chan
Bien sûr, je sais que Chan était un espoir sérieux pour la médaille d’or, étant donné son passé de champion du monde à répétition. Mais il n’a quand même pas échoué!
Étonnamment, on a couvert avec plus de bonheur la médaille d’argent de Dominique Maltais, comme si la déception aux Jeux de Vancouver jouait en sa faveur: elle a réussi à faire mieux!
Se rendre aux Jeux olympiques est déjà une victoire. Pourrais-tu aussi reconnaître que de gagner une médaille, peu importe la couleur, vaut son prix d’or? En hockey, un match nul compte pour un point, alors qu’un match gagné vaut deux points. Pourquoi n’accorde-t-on aucune valeur au 2e et 3e, à qui on donne pourtant des médailles?
Je me suis amusée à refaire le classement du comité olympique en accordant trois points à la médaille d’or, deux points à la médaille d’argent et un point à la médaille de bronze. Le résultat est plus juste et plus intéressant:

La Russie domine toujours largement le palmarès avec ses 70 points. Mais le Canada monte en deuxième place selon le rang par points, alors qu'il est troisième au rang officiel. Les États-Unis et la Norvège se retrouvent ex aequo. Avouons que ce serait rendre un hommage plus juste aux athlètes d'argent et de bronze!
Finalement, j’ai beaucoup aimé retrouver les Jeux à la télévision publique. J’ai souvent utilisé leur application sur ma tablette et je n’ai qu’un seul reproche à leur faire: pourquoi Radio-Canada affichait le tableau du classement en anglais? Je croyais que cela était lié à une règle du comité olympique jusqu’à ce que je tombe sur une image de la télévision publique japonaise où les noms sont bel et bien écrits dans la langue locale (même celui de P. Chan!)… C’était donc possible d’écrire « Épreuve des bosses » au lieu de « Mogul skiing »? La technologie actuelle permet la prouesse de traduire en français « Cross-country skiing » par « Ski de fond » à l’écran? :P Je me demande alors ce qui a empêché Radio-Canada de traduire les tableaux. Peut-être le fait qu’au Québec, on s’en fout parce qu’on comprend de toute façon.Au Japon aussi, on comprend les caractères anglais. Mais on respecte un peu plus les citoyens.
Suite au blitz d’écriture, j’ai toujours un deuil à faire. Il me faut quitter des personnages dont j’étais quasiment amoureuse, les laisser aller. Ça arrive que je cherche désespérément à leur créer de nouvelles scènes, juste pour passer encore du temps avec eux. Mais c’est de « l’inspiration forcée » et ça ne donne jamais rien. C’est seulement une façon de retarder le deuil inévitable de cette histoire qui n’a plus besoin de moi.
La plupart du temps, la réponse, c’est non. C’est mieux quand c’est un non expliqué : ça ne cadre pas dans nos collections (« On ne publie pas de littérature jeunesse » en était un exemple), ou quand il y a une offre accolée (« Ce n’est pas ce qu’on cherche en ce moment, mais accepteriez-vous d’écrire une histoire à propos d’une fille qui... »). D’autres acceptent, mais en vous proposant de payer pour l’impression. Et c’est ainsi que mon texte reste à ronronner sur le disque dur d’un ordinateur, ses personnages endormis.
Heureusement, il y a aussi les « oui! » Et commence alors toute une série d’autres étapes pour en arriver à la publication. Ne vous inquiétez pas, je vous aviserai si ça m’arrive pour ce récit. Mais généralement, mes textes se reposent longtemps avant de devenir des livres (Passion Japon: quatre ans, La Pomme de Justine: trois ans) Je me croise les doigts!


Il y en a qui sont pognés avec des faces de bébé toute leur vie, ce qui nuit à leur crédibilité quand vient de le temps de rencontrer un employeur très sérieux… Moi je me retrouve à avoir un style qui chevauche deux âges au Japon, mais qui n’a pas vraiment d’équivalent en français. Alors si mon dernier texte a la chance d’être publié un jour, et même si j’ai l’impression qu’il s’adresse aux adultes, ne vous surprenez pas si vous le trouvez dans la section jeunesse!
