17 janvier 2006

Exploration de Kyoto, Japon

En ce moment même, des chats miaulent comme des fous sur le toit. On avait été témoin d'une telle scène dans une petite rue de Kyoto il y a deux jours, maintenant ça se passe ici même, dans notre gîte. C'est trop drôle! Au début, on pensait qu'un chat était en train de mourir tellement ça crie, mais on comprend maintenant que c'est plus comme une longue argumentation. :) Ah ces minous!

Depuis deux jours, nous nous promenons dans les rues de Kyoto, avec la liste des grands hôtels pour tenter de trouver un lieu où nous pourrions jouer de la musique. La première journée, soit le 15 janvier, nous avons décidé de faire tout à pied, comme ça nous pouvions voir Kyoto en même temps. On s'est donc présenté dans quelques hôtels, trouvé des pianos, mais chacun des hôtels à piano a également un pianiste. :( On s'est informé pour obtenir un cellulaire, car une ligne téléphonique coûte 800$ en partant et nous devons pouvoir être joint par nos futurs employeurs. On a visité également le Kyoto City International Foundation et les gens ont été très gentils pour la recherche d'appartements. Il a également plein d'affichettes avec des choses à vendre, des demandes d'échange, des emplois. Nous avons pris beaucoup de notes.

Pour l'instant, ça a porté fruit car nous visiterons peut-être un appartement bientôt. Il est dans une région de Kyoto que nous n'avons pas encore visité. Également, nous avons plusieurs rendez-vous avec des Japonais qui veulent pratiquer leur français ou leur anglais (échange linguistique). Ça nous permettra d'avoir des amis dans la région et également de l'aide si nécessaire.

Hier, nous sommes repartis sur les routes de Kyoto. Cette fois avec le métro de Kyoto, qui est très très bien. Nous avons d'abord été dans un centre officiel pour obtenir notre carte d'étranger. Nous en avons besoin pour le cellulaire. Puis, nous sommes allés près de Kyoto Station pour éplucher les hôtels du coin qui pleuvent dans le coin. Je ne compte plus le nombre d'hôtels où nous sommes entrés. Une chose est sûre : notre japonais s'est quelque peu amélioré, la petite présentation commence à être bien rodée.

Malheureusement, aucun résultat non plus pour ces hôtels. Aujourd'hui, nous avons décidé de faire quelque démarche à la maison. Depuis deux jours (suite à notre marche forcenée), je souffre beaucoup des genoux alors je vais me laisser le temps de me remettre un peu. Le voyage, les valises, les marches, mes premières toilettes japonaises traditionnelles (genre "à la turque", un petit espace de céramique dans le sol), tout ça n'a pas aidé. Philippe a des courbatures aux jambes également et comme nous avons plusieurs téléphones à faire, ça adonne bien.

Demain, nous repartirons. Cette fois dans le coin de Gion, le quartier traditionnel de Kyoto (vous savez, les geishas?). Il y a peut-être des restaurants dans le coin où nous pourrions offrir nos services musicaux. En plus, un hôtel Hyatt se construit présentement et ouvrira ses portes en mars. Nous allons tenter de trouver quelqu'un à qui proposer notre musique.

Depuis deux jours que nous explorons Kyoto, je peux vous dire que c'est une très belle ville. Elle n'est pas très grande, on peut faire les points principaux à pied sans problème. Elle est entourée de montagnes qui me font un peu penser à celles de Charlevoix. Il y a de l'eau un peu partout, des rivières avec des petits passages de rochers qui nous font passer directement près de l'eau. Sinon, il a bien sûr les ponts! ;) J'adore les petites rues sinueuses labyrinthiques qu'on croise partout. Et hop, on voit les jolies maisons ou un temple surgir...

Les gens également sont très gentils et on tente souvent de nous parler anglais. Hier, mon nez a senti, au détour d'une petite route, un magasin français d'huiles essentielles et la dame avait fait un visa vacances-travail à Toronto, alors elle était enchantée de nous parler. J'aime beaucoup interagir avec les gens comme ça. :) à chaque fois, je me rends compte qu'au-delà des cultures, des apprentissages et des différences, nous sommes tout de même tous humains.

Il fait froid dans les maisons. Ce n'est pas très isolé et les chauffages ne sont pas très adaptés non plus. Alors, on gèle des pieds et on surchauffe de la tête. Mais bon, le jour, la température est très bien.

Nous commençons à être plus à l'aise dans notre "guesthouse" également. Nous avons pris nos aises et communiquons un peu plus avec les gens. La nourriture d'ici est excellente et les pâisseries sont vraiment trop bonnes!

14 janvier 2006

Premières impressions, Japon

Nous sommes sortis épuisés de l'avion, car on n'avait pas vraiment réussi à dormir. Il pleuvait (et il pleut toujours), c'était gris, c'était laid. Mais en ramassant les valises, le simple fait d'y être, dans ce fameux pays, ça a suffit. Comme l'a dit Philippe : "L'excitation d'être là surpasse la peur". On est allé voir les douaniers avec un grand sourire qui nous était monté dans la face et qui ne décollait plus.

Nous avons immédiatement pris un autobus pour Kyoto,il nous a laissé à la station principale après 1h30 de trajet dans les autoroutes. Ça fait bizarre de voir les gens rouler à gauche. On a vu beaucoup de paysages genre "parc industriel" et beaucoup de rivières. Même une ou des bûches flottaient partout, comme si on allait voir les draveurs surgir pour les amener au moulin à papier.

Lorsque l'autobus nous a laissé à Kyoto Station, on a eu du mal à se trouver un taxi car il n'y en avait pas pour toutes nos valises. Alors une employée d'un hôtel nous a aidé à prendre deux taxis et à expliquer ou était notre gîte.

Parce que le Japon n'a pas de système d'adresses précises (comme au Nicaragua). Les rues principales ont des noms, mais on se débrouille pour le reste. Cerise sur le gâteau : notre gîte est caché dans un petit espace entre deux maisons.

Voilà, nous y sommes. Le monsieur est hyper gentil, il va nous aider à trouver un appartement. Il nous a donné le dortoir complet (4 lits, une table, des chaises, un ordinateur branché à Internet, une grande télévision ou Philippe a installé sa PlayStation2!). La chambre est propre, je suis soulagée, on ne sait jamais quand ce qu'on réserve sur Internet (merci à Akira pour l'adresse!)

Nous sommes allés marcher dans notre nouveau quartier (Sakyo-ku), sous la pluie et le gris. Nous avons vu plusieurs oiseaux dans la rivière: hérons, grues, canards. Nous avons visité des magasins, mangé des nouilles japonaises dans un restaurant au menu à l'écriture verticale et aux chiffres en japonais (on ne comprenait pas grand-chose, mais nous avons commencé à essayer les mets!) et nous nous sommes acheté des pâtisseries qui avaient l'air bien bonnes (et qui l'étaient!!!).

Voici nos quelques petites constatations pour l'instant :

1. Êtes-vous déjà entré dans une toilette publique et que ça sente bon? Je sais, certains diront que je suis obsédée par les toilettes ces temps-ci! Mais que vous dire... C'est surprenant quand il n'y a pas le petit fond d'odeur qui pue, couvert par plein de produits désinfectants. Je ne sais pas comment ils font, mais ça sentait bon dans les toilettes de l'aéroport. Et au gîte, le bol est présent et CHAUFFANT! Bon, le reste de la toilette est pas mal froide (pas isolée pantoute de l'extérieur), mais on s'assoit sur du chaud! Surprenant! ;)

2. Les gens sont si gentils! Ils sont serviables, souriants, motivés et attentionnés. J'avais un peu peur au début de susciter de drôles de réactions, mais finalement c'est vraiment super pour notre première journée contacts. Surtout avec notre petit japonais rouillé. :)

3. Ici, les parapluies ou les vélos, on les laisse à l'entrée des magasins. Sans cadenas. Dans un petit espace à cette fin. Et on les retrouve à la sortie. Après quelques années à Montréal, je suis stupéfaite.

Pour ceux qui s'inquiètent parce qu'on parle beaucoup de la neige japonaise ces temps-ci, il faut savoir que nous sommes dans le sud du Japon. Il fait 10 degrés aujourd'hui.

Nous avons maintenant 14 heures de différence avec le Québec. Demain, nous partirons à la recherche d'appartements et de jobs. Ce soir, on relaxe, on s'installe et on dort!

13 janvier 2006

Bilan, Nouvelle-Calédonie

Voilà, nous sommes au dernier jour de notre voyage en Nouvelle-Calédonie. Ce prélude à la grande aventure japonaise a été extraordinaire. J’ai fait un coquin petit bilan de ce pays que j’ai pu apprécier un bon mois :

Petits aspects négatifs

- Le verre : faites attention lorsque vous marchez sur les trottoirs, sur la plage, dans le lagon, car il y a toujours un morceau de verre brisé. Les gens semblent prendre un malin plaisir à briser leurs bouteilles après une fête.

- Le prix : préparez-vous à ne pas ramener beaucoup de souvenirs, ou à mettre votre compte à plat. Ici, les souvenirs sont très beaux : des paréos originaux, des robes missions (ou robes poches comme j’aime les appeler) très colorées, des sculptures de bois (flèches faîtières, petite case kanak, cagou), des bols en bois avec des pattes (c’est tellement cute!!!, mais à 30$ CAN le bol de peanuts...), des perles de Tahiti toutes plus belles les unes que les autres (et chères!!!), des colliers faits avec la mer (nacre, coquillage, perle, dents de poisson, etc.) ou des produits cosmétiques locaux (niaouli, tamanu, noni, vanille). Vous voyez? C’est tentant, n’est-ce pas? Mais vous devrez faire un choix, car votre pouvoir d’achat (lorsque vous êtes Canadien) n’est vraiment pas le même!

- Les toilettes : si vous êtes une fille, que vous avez besoin d’aller aux toilettes, ce ne sera pas comme au Québec. Dans les stations service ou les restaurants, les toilettes n’ont pas de bol, alors on ne s’assoit donc pas. Ça va pour les petits besoins. Mais pour nous, y’a aussi des périodes clés où on apprécierait pouvoir s’asseoir, c’est plus hygiénique. Alors, lorsque vous voyagez ici, ne soyez pas trop vieux (c’est dur pour les cuisses), n’ayez pas trop envie et ne soyez pas dans la mauvaise période de votre cycle parce que vous allez rager. ;)

Grands aspects positifs

- Les bebittes : certains sont habitués à la brousse africaine ou la jungle latino-américaine et savent qu’ils devront vivre avec les mouches qui piquent, les bestioles qui courent et les araignées qui sautent. Pas ici. Les maringouins ne viendront pas en masse vous dévorer (même s’il y en a aussi dans la campagne), les cafards ne vous sauteront pas dessus et vous ne passerez pas votre temps à chercher un scorpion dans votre chambre. Et pour ça, la Nouvelle-Calédonie est fantastique.

- La langue : c’est plaisant, car on y parle français. On peut se débrouiller partout, on ne se pose pas de questions lorsqu’on va au musée ou au restaurant, on peut être complètement à l’autre bout de la planète et se faire comprendre. Je dois cependant admettre que parfois, nous ne sommes pas certains d’être dans un pays francophone car les Français adorent l’anglais. Ils font du windsurf, du funboard (planche à voile), font leur coup d’essai sur un practice de golf avant d’aller taper sur le green, ils mangent des Happy Meal (Joyeux Festins), des Choices Best of (trio au McDo) et des McMorning avec des Hash Brown (McMatin avec une patate). Et c’est comme ça partout. Mais bon, on parle quand même le français.

- Le paysage : comme vous avez pu le voir avec les photos, nous avons découvert un pays à la végétation magnifique : des pins qui créent un paysage hors du commun, des fleurs aux couleurs débordantes, des montagnes toutes plissées, un lagon gigantesque et fascinant, bref, c’est un pays absolument paradisiaque.

- Les sports : vous avez les montagnes pour ceux préfèrent la randonnée ou l’équitation, vous avez l’océan pour ceux qui souhaitent plutôt la baignade, les sports de voile, la plongée ou le bateau, vous avez la plage pour ceux qui veulent bronzer ou se reposer, vous avez la ville pour ceux qui veulent de l’animation. Et vous avez partout de grandes promenades pour ceux qui veulent courir, marcher ou admirer la nature.

11 janvier 2006

Musée de l’histoire maritime, Nouméa, Nouvelle-Calédonie

Nous sommes allés au Musée de l’histoire maritime et nous avons beaucoup apprécié notre visite. Quelques textes à lire, des choses à voir, de l’histoire calédonienne au rez-de-chaussée. Il y avait une exposition spéciale Jules Verne à l’étage, un très beau montage de quelques extraits de 20 000 lieux sous les mers. C’était mystérieux et créatif. Très imaginatif. Nous nous sommes également assis dans la salle de projection pour écouter « L’île mystérieuse », un dessin animé tiré d’un livre de Jules Verne. :) J’aime beaucoup cet auteur, il n’hésite pas à s’inspirer de la science pour réaliser certains de ses rêves dans ses livres. « J’aime la liberté, la musique et la mer » (citation du Capitaine Némo!) :)

09 janvier 2006

Plage de Poé, Nouvelle-Calédonie

Nous sommes partis tôt car nous devions traverser les massifs et revenir sur la côte est. Nous avons pris le col Tiwaka-Koné, une superbe route qui nous permet d’admirer des vallées profondes et des bambous comme des bouquets de fleurs.

Sur le chemin du retour, à Bourail, nous nous sommes arrêtés à la plage de Poé, où j’ai pris un peu de sable blond. Il bruinait et nous entendions constamment le bruit des vagues qui s’échouaient violemment sur la barrière entourant le Caillou. Avec les jumelles, on les distinguait bien.

08 janvier 2006

Hienghene, Nouvelle-Calédonie

Hienghene est réputée pour ses gigantesques rochers noirs qui surgissent de la mer ou de la terre. Un de ces rochers a la forme d’une poule et il est placé à l’entrée de la baie. Hienghene est un petit village charmant au fond de la baie. C’est un lieu vraiment unique.

Nous avons profité de la journée pour relaxer, se baigner dans la piscine, prendre une longue marche le long de la plage. Nous avons réussi à avoir un bungalow (avec air climatisé) pour la prochaine nuit et tout le monde était très content d’être là. :) Les couleurs des fleurs étaient exagérées : jaune, orange, fuchsia, rouge, mauve, vert des feuilles et vert foncé des pins avec palmiers et mer bleue. Un plaisir pour les yeux.

07 janvier 2006

Cascade de Tao et rivière Ouaième, Nouvelle-Calédonie

On nous avait conseillé de s’arrêter à la cascade de Tao en allant vers Hienghene. Nous sommes donc partis en avant-midi vers notre prochaine destination. Nous avons d’abord traversé les massifs pour atteindre la côte ouest de l’île. La végétation a changé : nous étions de plus en plus dans la forêt tropicale. C’est toujours superbe de passer dans les cols difficiles des montagnes, mais c’est encore plus surprenant de trouver des gens qui vivent un peu partout dans ces monts difficiles d’accès.

Sur la côte ouest, la végétation est beaucoup plus fournie. Il y a de gigantesques fougères arborescentes, des palmiers, la mer à gauche et de gigantesques montagnes à droite. Nous avons surveillé la cascade de Tao avec attention (il y en a plusieurs sur le chemin). Quand nous l’avons vue, c’était très clair qu’elle était hors du commun : on la voit descendre du haut de la montagne. On a payé un droit d’entrée à la tribu responsable, puis nous nous sommes baignés dans un bassin naturel où l’eau était fraîche et la vue splendide. On a l’impression d’être dans un film de Walt Disney et de voir la chute comme un décor féérique. On a bien profité du moment pour se faire masser le dos par le courant! ;)

Nous n’avions pas fini de découvrir de superbes choses sur le trajet. Prochaine étape : la Ouaième, une rivière entre les montagnes traversée par le dernier bac de Nouvelle-Calédonie. Un bac, c’est une plaque flottante et un petit moteur qui tire notre « barque » vers l’autre côté, avec une corde. Sur la photo, vous voyez la mer à gauche, l’embouchure de la Ouaième à droite et les monts.

Un peu plus loin, nous arrivions enfin à destination : Hienghene (ce qui signifie « marcher en pleurant »). Ouf! Tout de suite, nous avons eu droit à la vue sur les rochers noirs et la poule (plus de détails à la prochaine journée). Nous dormions dans un Club Med Village (il n’y a pas d’animations « Haut les mains », mais il y a toutes les commodités). Nous avons dormi dans une case kanak sans air climatisé. Il faisait 30 degrés dans la case. Le sommeil a été plus difficile pour tout le monde!

06 janvier 2006

Bourail et Malabou, Nouvelle-Calédonie

Complètement au nord de la grande terre (le « Caillou », comme on surnomme l’île principale de la Nouvelle-Calédonie), il y a Poum et au sud il y a Plum (prononcé « ploum »). Alors, c’est assez comique. Poum et Plum. ;) En ce vendredi matin, on se dirige donc vers Poum. Un trajet d’un peu plus de 400 kilomètres à partir de Nouméa, en longeant la côte est.

Premier arrêt : Bourail, le paradis des surfeurs. C’est un des rares lieux où la houle qui vient de l’océan arrive directement sur la plage. On peut aussi y admirer le Bonhomme et la Roche Percée, le lieu d’entrée au royaume sous-marin des morts, dans la tradition mélanésienne. Les vagues gigantesques, les rochers et le bonhomme, c’est quelque chose! Nous étions très impressionnés. D’un belvédère, on a pu admirer également la baie des Tortues et même en voir une flotter dans les vagues. Il y a une madone qui trône tout en haut de ce point de vue : Notre-Dame-des-Flots. Très très bel endroit.

Nous avons longé le massif central de l’île tout le trajet, alors c’était vraiment magnifique. La végétation du côté est manque d’eau. Plusieurs endroits ont été brûlés par le feu, il ne reste que des niaoulis au tronc noirci. C’est dommage, les Calédoniens n’ont pas encore d’organisation contre le feu (avion Canadair, garde-feu, système échelonné de sécheresse, etc.). Il faudrait sincèrement qu’ils y pensent, dans les dernières semaines plus de 4000 hectares ont été brûlés.

Nous sommes arrivés à destination, la plage Malabou (pas Malibu) en fin d’après-midi. La plage était très belle et l’endroit très bien. Nous avions des bungalows et nous avons pu admirer un beau coucher de soleil dans les arbres. Nous nous sommes baignés dans la mer et dans la piscine, avons mangé un excellent souper et avons fait un bon dodo.

04 janvier 2006

Centre culturel Tjibaou, Nouméa, Nouvelle-Calédonie

Jean-Marie Tjibaou était kanak et il tentait d’obtenir la création d’un état kanak en Nouvelle-Calédonie dans les années 60 (les kanaks ont obtenu la citoyenneté française en 1949 seulement). Il a été assassiné en 1986. Le centre culturel porte son nom et raconte brièvement son histoire.

Nous avons commencé notre promenade par le chemin kanak, car il était déjà 10 heures et nous préférions visiter l’intérieur aux heures les plus chaudes de la journée. C’est un chemin très intéressant, très beau, avec plusieurs espèces d’arbres, qui sont bien identifiées et expliquées selon la mythologie et les connaissances canaques. Il faisait tout de même très chaud, car aujourd’hui (et c’est très rare), le vent était presque absent.

Bientôt, nous sommes arrivés aux cases traditionnelles. Nous pouvions entrer à l’intérieur, mais nous y avons découvert des jeunes, car ce sont les vacances d’été ici et il y a des camps de jour à cet endroit. Ça doit être très amusant dans ce superbe lieu.

Le plus beau point de vue est près de la statue de Jean-Marie Tjibaou. C’est magnifique. Le centre culturel est renommé à travers le monde pour son architecture inspirée de l’art kanak : de grandes structures de bois s’élèvent vers le ciel et s’intègrent superbement au paysage calédonien. Renzo Piano, l’architecte de cet ensemble, a également réalisé l’aéroport Kansai que nous allons bientôt voir. ;)

J’avais déjà vu l’œuvre architecturale sur photo, mais je vous avoue que c’est encore plus impressionnant lorsqu’on le voit s’intégrer si bien aux arbres, au lagon tout près, aux cases... Franchement, c’est majestueux.

L’intérieur de chaque structure est aménagé et il y a des expositions que nous avons ensuite visitées. C’était très intéressant. On peut y voir des sculptures et des peintures réalisées par des artistes kanaks d’aujourd’hui. C’est à mon avis l’exposition la plus intéressante et la plus inspirante que j’aie vue ici. Ce centre culturel est réussi.

L’exposition temporaire traitait du bagne. De 1871 à 1879, on a emmené des condamnés (surtout à cause de leur opinion lors de la révolution française de 1871) en exil en Nouvelle-Calédonie. On les faisait travailler comme des chiens sous les injures et la chaleur. Rochefort, un évadé de ces bagnes, a raconté les mauvais traitements subis dans les journaux américains. Ç’avait été une claque dans la face (bien méritée) pour le gouvernement français de l’époque.

Il y avait une section spéciale à propos de Louise Michel, une écrivaine qui avait beaucoup apprécié ce pays, malgré le bagne. Elle est la seule à s’être intéressée aux kanaks et à ne pas les avoir considérés comme des sauvages violents et idiots. Ça m’étonne. Car la majorité des exilés étaient des écrivains, des journalistes, des artisans, qui s’étaient battus pour la liberté dans leur pays. Je croyais donc que c’était des gens un peu plus « ouverts d’esprit » pour réussir à imaginer une société meilleure. Mais non. Sur les quelques milliers, une seule personne semble avoir respectée les autochtones.

Voilà, c’était une belle visite. C’est un lieu à voir absolument.

03 janvier 2006

Baie des citrons, Nouméa, Nouvelle-Calédonie

Ce matin, ça y est : nous sommes allés nager à la Baie des citrons. L’eau était claire, la baie très calme et nous en avons bien profité. C’était fantastique, il me semble même que l’eau était « douce » sur la peau. Il paraît qu’il y a parfois des méduses dans le coin, mais nous avons été chanceux, les conditions étaient parfaites. Un beau moment.

02 janvier 2006

Musée de la ville, Nouméa, Nouvelle-Calédonie

Il y a trois musées à visiter à Nouméa : le Musée de la Nouvelle-Calédonie (ou musée territorial) dont j’ai déjà parlé, on peut y voir plusieurs œuvres d’ici et d’Océanie; le Musée de la ville que j’ai visité aujourd’hui, qui raconte l’établissement des Français autour de 1850 jusqu’à la 1re guerre mondiale et le Musée maritime où je pourrai voir une exposition spéciale sur Jules Verne (à notre programme pour la semaine prochaine).

Au Musée de la ville, qui n’est pas très long à visiter, on peut voir ce que les Français pensaient des kanaks (les habitants indigènes de Nouvelle-Calédonie, qui sont ici depuis 5000 ans). Un reportage nous apprenait que quelques kanaks furent emmenés en France pour faire des spectacles de cannibales, alors que cela n’a jamais été dans leurs coutumes (on se trompait de pays, ce sont les Papous qui mangent les gens!). On les faisait se déshabiller aussi pour « voir les sauvages ». En tout cas, c’était pas fort fort.

Le sous-sol du Musée est très frais, ça donne une sensation un peu « bunker » quand on descend le petit escalier. C’est froid et c’est entièrement consacré à la 1re guerre mondiale et tous ses massacrés. Une dernière lettre très triste est lue sur un vidéo et je vous jure que la guerre n’est pas une partie de plaisir. Mais je n’avais pas besoin de ce sous-sol pour m’en douter. Et j’avoue ne pas être fervente des manifestations de dates, de lieux et de batailles des régiments calédoniens à l’occasion de cette guerre.

Le soir, nous avons fait quelque chose d’un peu plus réjouissant : Nouméa présentait ses feux d’artifices du nouvel an! C’était très beau. Les plus impressionnants étaient ceux qu’on lançait sur l’eau et qui explosait de la mer!

01 janvier 2006

Montravel, Nouméa, Nouvelle-Calédonie

Nous avons visité le Parc forestier du Montravel (ça se prononce « mont ravel », même si ça s’écrit tout ensemble). C’était magnifique. Il y a une partie zoologique, où nous avons vu plusieurs spécimens d’oiseaux colorés et même des paons en liberté. Philippe a discuté avec une perruche et elle lui répondait, c’était très drôle. J’ai tourné plusieurs vidéos de roussette, l’espèce de chauve-souris calédonienne, qui est d’ailleurs un mets de choix ici. Dans la partie botanique, nous avons pu admirer plusieurs espèces d’arbres et de palmiers.

Ce sont les singes araignées à mains noires (originaires d’Amérique centrale) qui nous ont le plus impressionnés. Nous sommes restés au moins vingt minutes devant leur grande cage à admirer leurs sauts gracieux et leurs jeux.

C’était vraiment un très beau parc, nous aimerions beaucoup y retourner pour explorer la partie un peu plus lointaine que nous n’avons pas eu le temps de voir. Et revoir ces singes araignées si amusants. :)